Montpellier : le masque est vécu comme un facteur d’exclusion par les sourds et les malentendants
« Dans l’administration, ou à la poste par exemple on est complètement bloqués. La personne qui nous fait face refuse de baisser le masque donc du coup on doit écrire. C’est vraiment difficile dans les lieux publics ».
Avec le port du masque rendu obligatoire dans les lieux publics, les personnes sourdes ou malentendantes ont perdu leur premier mode de communication avec le monde qui les entoure : le visage.
Elle vivent cela comme un facteur d’exclusion supplémentaire.
Pour contrer ce sentiment d’isolement , les membres de l’association régionale pour l’intégration des sourds (ARIS) bricolent des masques transparents. Heureusement, des solutions plus conformes aux normes sanitaires commencent à voir le jour.
« On attend la livraison de masques homologués. Ils sont transparents sur tout le visage et du coup beaucoup plus adaptés »


Les masques transparents homologués qui permettent de voir le visage coûtent 10 à 13 euros pièce. • © France 3 Occitanie
L’association a commandé une centaine de masques conçus et fabriqués à Toulouse pour les distribuer à Montpellier. Ils répondent à une réelle demande de la communauté sourde :
« Je les attends avec impatience. La meilleure solution c’est le masque transparent. On a besoin du visage entier pour communiquer », réagit Cendrine Capely, médiatrice LSF (Langue des signes française).
Une nécessité qui a un coût : entre 10 et 13 euros le masque adapté. Les associations demandent à ce que chaque établissement accueillant du public en possède un, pour inclure les sourds et les malentendants.
Voir le reportage de Sarah Nedjar et Valérie Banabéra[embedded content]
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