MORE
CINÉMA, MUSIQUE ET COGNITION
LA MÉMOIRE DU SPECTATEUR
Séance unique le mercredi 24 novembre à 20h, présentée par Jean-Marc Lavaur, enseignant chercheur en psychologie à l’Université Paul Valéry, et suivie d’une discussion.
Barbet SCHROEDER – Allemagne/France/Luxembourg 1969 1h55mn VOSTF – avec Mismy Farmer, Klaus Grünberg, Heinz Engelman…
Du 24/11/21 au 24/11/21
En quête d’aventure et de lui-même, Stephan, jeune étudiant allemand, rejoint Paris et rencontre Estelle, une jeune Américaine qui l’initie aux plaisirs de la drogue (avant la lente descente aux enfers). Estelle est une femme mystérieuse sous une apparente pureté, une femme fatale moderne, qui évolue dans de magnifiques paysages, l’Ibiza de la fin des années 60, bien différent de celui qu’on connaît aujourd’hui, à la recherche de l’harmonie, de la nature. Ils iront tous deux rejoindre le soleil, la mer, les sensations fortes, pour vivre un amour fou.
Le réalisateur Barbet Schroeder (qui s’illustrera par la suite par de magnifiques documentaires) signe là sa première fiction et précise qu’il ne s’agit ni d’un film sur la jeunesse de l’époque (les hippies s’empareront de l’ile quelques années plus tard), ni sur la drogue, mais bien sur une passion amoureuse intense qui s’avérera destructrice. « Quand deux personnes s’aiment, l’une aime toujours plus que l’autre ». Une fois son film terminé, Barbet Schroeder contacte le groupe Pink Floyd qui a déjà deux albums à son actif. Le guitariste David Gilmour a remplacé définitivement Syd Barrett et son influence dans le groupe deviendra grandissante à partir de cette première expérience filmique.
Le groupe voit les images du film dans la journée et enregistre le soir et la nuit en quelques jours seulement. Le résultat dépasse toutes les espérances de Schroeder qui perçoit le génie créatif du groupe en devenir et laissera au groupe une liberté complète dès l’enregistrement jusqu’aux droits de propriété et de diffusion des musiques. La musique devient dès lors une dimension essentielle du film, onirique, mystique, subtile, inoubliable dès les premières images totalement envoutantes où le soleil peine à percer les nuages. Le film More, comme l’album du même nom de Pink Floyd, entreront dans la légende pour devenir des éléments phares de toute une génération et restent plusieurs décennies plus tard toujours aussi fascinants.
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