Dans cette tribune publiée dans le Journal du dimanche, en collaboration avec le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, ces élus estiment que la diplomatie française, qui “ne ménage pas ses efforts”, “devrait à la lumière des événements récents de l’année 2020 reconsidérer profondément sa stratégie”.
“Le 12 juillet dernier et sur plusieurs jours, écrivent les signataires, l’armée azerbaïdjanaise a déjà attaqué non pas le Haut-Karabakh, mais l’Arménie dont les frontières sont pourtant unanimement reconnues par la communauté internationale (…) Cette attaque représentait une agression insupportable contre un pays ami de la France, auprès duquel nous avons une responsabilité historique et universelle au regard du génocide dont son peuple a été victime en 1915.”
“Une responsabilité qui doit nous conduire à dépasser cette position de neutralité absolument intenable lorsque depuis quelques heures, les populations civiles sont attaquées: des femmes et enfants ont été tués, et la ville de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, éloignée de plusieurs kilomètres de la ligne de front, a été la cible de bombardements. La neutralité ne saurait être un blanc-seing aux offensives qui n’ont pour seul objectif, la disparition des populations arméniennes de ce territoire.”
La Turquie pointée du doigt
Outre Anne Hidalgo, maire PS de Paris, et Laurent Wauquiez, président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la tribune a été signée par des politiques de tous bords politiques, notamment les maires de Marseille, Michèle Rubirola, et de Nice, Christian Estrosi, ou encore l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Les signataires dénoncent également le rôle de la Turquie qui “alimente violemment le conflit par des déclarations belliqueuses de soutien aux Azerbaïdjanais” et à travers “l’envoi de miliciens – pour ne pas dire de djihadistes – à la solde de la Turquie, acheminés en Azerbaïdjan depuis la Syrie où ils étaient venus semer la mort en particulier contre les populations kurdes”.
“Pour l’ensemble de ces raisons, concluent les signataires, nous considérons que la diplomatie française doit réexaminer sa stratégie dans le conflit du Haut-Karabakh: dénoncer avec force l’agression azerbaïdjanaise et exiger l’arrêt immédiat des violences de la part de l’Azerbaïdjan sous peine d’un soutien massif aux autorités du Haut-Karabakh qui passera par la reconnaissance de leur légitimité pleine et entière.”
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