« Night-clubbeuse »? Marine Le Pen ne se cache plus derrière sa sœur
COMMUNICATION POLITIQUE – Connu de tous depuis que ses imitations de Dalida et de Sylvie Vartan ont buzzé, Marine Le Pen pourrait difficilement dissimuler son goût prononcé pour la variété française. Mais quand son lointain passé de fêtarde noctambule a ressurgi à la veille de la présidentielle de 2017, la candidate du FN (devenu RN) avait alors tenté de l’édulcorer, voire carrément de tout nier, craignant sans doute que le rappel de son ancienne vie parisienne de night-clubbeuse nuise à sa crédibilité.
Aujourd’hui la patronne du Rassemblement national semble enfin assumer ses années de bringue, en profitant de l’occasion pour souligner le contraste avec sa vie d’après “les démons de minuit”.
En octobre 2016, la plupart de candidats déclarés à la présidentielle défilent sur le canapé de Karine Le Marchand. Si Marine Le Pen accepte elle aussi de dévoiler lever un coin du voile de son “Ambition intime” en prime time sur M6, elle s’arrange pour mettre à mal la réputation de fêtarde dont ses camarades frontistes l’ont jadis affublée en la surnommant la “night-clubbeuse”.
“Il y a un temps pour tout”
Et pour se démarquer de cette image pas forcément flatteuse au moment de postuler à la fonction suprême, c’est derrière sa sœur aînée, Yann, que Marine Le Pen va tenter de se cacher.
Night-clubbeuse? “C’est une réputation qui est un peu usurpée, vous voyez. Je ne suis jamais sortie à Paris, mais en fait, ma sœur Yann sortait à Paris. Du coup, j’ai récupéré sa réputation de fêtarde car il y avait trois filles Le Pen mais c’était sur moi que cela retombait”, répondait Marine Le Pen sur M6. Si l’on en croit le récit qu’elle faisait à Paris Match en 2011, sa vie nocturne se serait limitée à l’été de ses 20 ans passé à La Trinité-sur-Mer, en Bretagne.
Marine Le Pen “jamais sortie à Paris” la nuit? Une fable pourtant contredite par ses amis de l’époque: dans un article publié par Le Parisien en mai 2017, six mois après l’émission-confession de M6, son entourage d’alors raconte “ses nuits endiablées, au début des années 1990, où elle fréquente assidûment la discothèque les Bains, dans le quartier du Marais (Ier), mais aussi le Sinaloa, un club situé près de la place de l’Etoile (XVIe), rebaptisé depuis une dizaine d’années l’Aventure”.
En 2020, Marine Le Pen n’a d’autre choix que de rectifier son storytelling. Interrogée par Ruth Elkrief ce samedi 19 septembre sur BFMTV, Marine Le Pen ne fait plus porter la responsabilité de ses virées nocturnes sur sa fratrie. Dorénavant, elle assume. “Je ne vais plus dans les boîtes de nuit comme j’allais quand j’étais jeune” explique-t-elle. Et de dérouler, rassurante, le cours d’une vie bien ordonnée : “Il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour faire la fête, pour être inconscient. Il y a un temps pour faire des enfants, pour les élever. Et puis un temps pour s’occuper un peu de soi (…) quand les enfants sont grands. Je pense que j’ai fait les choses dans l’ordre”, détaille Marine Le Pen, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de cet article.
Marine Le Pen ne fait plus la fête? “Non, non”, rassure-t-elle aujourd’hui. Pourtant, au soir de sa défaite à la dernière élection présidentielle, le 7 mai 2017, la candidate malheureuse du Front national se consolait, entourée de militants, en se déhanchant sur une série de tubes endiablés.
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