PARENTALITÉ – Il y a 2
générations, nos
grands-parents avaient vécu la
guerre ou la faim (dépendamment de nos origines), alors pour eux, être de bons
parents consistait à mettre leurs
enfants à l’abri du
danger. La génération de nos
parents a
été la première à se soucier du “
bien-être” de leurs
enfants,
mais sans connaissance réelle de l’impact ni des répercussions s’ils n’étaient pas à la hauteur.
Et
nous,
nous sommes baignés par les
études en
neurosciences, relayées avec vigueur sur nos
réseaux alarmistes,
mais aussi par les
études récentes faites depuis l’arrivée de la
technologie numérique, à laquelle
nous n’avons
été que peu confrontés,
enfants. C’est notre génération qui a accès à ces
informations, et encore, elles sont neuves et parfois biaisées.
Nous sommes donc projetés sans ménagement vers les blessures que peuvent causer les adultes aux
enfants. On découvre des notions jusque-là minimisées ou complètement abstraites.
Pas du tout anxiogène mes amis!
Et là, coup de grâce et double peine, non seulement
nous savons que
nous risquons de traumatiser notre progéniture,
mais en plus,
nous observons que ces blessures sont réelles puisque
nous luttons contre elles, que
nous essayons de guérir de nos marques de l’enfance,
nous dégager des
relations souffrantes liées aux
parents, la
culture oppressante, l’
autorité abusive, bref à une
société trop souvent dysfonctionnelle.
Alors, bien sûr, c’est vrai!
Nous allons blesser nos
enfants. Et cette peine est immense à accepter, quelle responsabilité! Il
nous faut prendre soin de nos propres blessures,
mais le temps manque pour se concentrer sur soi,
car il
nous faut à tout
prix éviter le mal à nos précieux. D’une part pour leur offrir un parcours facilité pas celui que
nous avons emprunté,
mais aussi, la
peur viscérale qu’un jour ils
nous reprochent de ne pas avoir
été des
parents aimants et suffisants. Quel
programme mesdames et messieurs, quel
programme!
Le contrôle est si limité en la matière. C’est pour cela que je me ramène toujours à moi, mon intériorité, mon intégrité, ma légitimité, pour minimiser mes attentes et surtout assumer mes maladresses, mes apprentissages. Si on mise sur l’autre, le risque de tomber est plus grand.
Aucune certitude sur l’avenir
Nous n’avons aucune certitude sur l’avenir. Nos
enfants épanouis, une
relation saine et partagée, l’enfant qui a mûri et
nous remercie chaleureusement des sacrifices que
nous avons faits.
Cette certitude est irréaliste, il vaut alors mieux miser sur le lien présent. Sur le cœur qui parle et sur notre capacité à accepter le réel. Cette
éducation non parfaite,
mais humaine et sentie. La spontanéité est une richesse non mesurable.
Et comme toujours, je le répète, se préparer à cette éventualité de l’enfant qui nous demande des comptes est aussi une manière de mieux adapter le présent: “J’ai fait de mon mieux, je te demande pardon, je t’écoute et suis disponible, comment je peux réparer à présent”
Ce billet est également publié sur la page Facebook de Chloé Finiels, que vous pouvez également suivre sur son compte Instagram.
À voir également sur Le HuffPost: Ces jeunes parents ont fait de leurs meilleures engueulades un livre
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