Nouveau Nutri-Score approuvé malgré tensions gouvernementales : impact santé

Introduction au Nutri-Score : Un aperçu nouveau

Le Nutri-Score est un système d’étiquetage nutritionnel visant à orienter les consommateurs vers des choix alimentaires plus équilibrés. Adopté en France en 2017 et récemment modifié, ce système attribue une note aux aliments selon leur valeur nutritionnelle, allant de A (le plus sain) à E (le moins sain). Validé le 14 mars, ce nouveau dispositif représente une initiative clé dans la lutte contre le surpoids et l’obésité, tout en tenant compte des spécificités des produits du terroir.

Un objectif de santé publique

La lutte contre le surpoids et l’obésité est au cœur des préoccupations de santé publique, surtout face à des enjeux tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains types de cancer. La ministre de la santé, Catherine Vautrin, a souligné la nécessité d’un étiquetage qui guiderait les consommateurs tout en restant sensible à la préservation des produits du terroir.

Des ajustements pour mieux refléter la nutrition

Le nouveau Nutri-Score a pour ambition d’affiner la classification des aliments, notamment :

• Amélioration de la différenciation selon la teneur en sel et en sucres.
• Nouvelle classification des poissons gras et des huiles moins riches en acides gras saturés.
• Impact sur les boissons gazeuses et leur évaluation nutritionnelle.

Les entreprises ont deux ans pour ajuster leurs emballages et afficher le nouveau Nutri-Score.

Le compromis avec les acteurs du secteur agroalimentaire

Malgré ce progrès, des tensions subsistent. La ministre de l’agriculture a exprimé des réserves quant à l’impact potentiel du Nutri-Score sur certains produits, tels que les fromages et la charcuterie, les qualifiant de «remarquables». Elle a insisté sur l’importance de trouver un équilibre pour éviter de «pénaliser» ces aliments en raison de leur composition nutritionnelle.

Une mesure soutenue par des experts et des acteurs économiques

Pour contrer les critiques, de nombreux experts en santé publique et acteurs du secteur agroalimentaire ont défendu le Nutri-Score. Selon le directeur général de la santé, le Dr. Grégory Emery, cet étiquetage est essentiel car il constitue un «vrai outil de santé publique» qui influence les choix d’achat des Français. Les responsables de la distribution, comme Thierry Cotillard d’Intermarché, ont aussi exprimé leur soutien, soulignant que des notes moins bonnes pourraient encourager une reformulation des recettes pour améliorer leur valeur nutritionnelle.

L’impact sur les politiques de santé et l’avenir du Nutri-Score

Ce système pourrait contribuer à des initiatives plus larges contre le surpoids, telles que :

• Interdiction des publicités pour les produits riches en graisse, sucre et sel.
• Taxation des boissons sucrées.

Ces mesures, en synergie avec le Nutri-Score, sont considérées comme les plus efficaces dans la lutte contre l’obésité selon une étude des services du ministère de la santé. En poursuivant cette démarche, le Nutri-Score aspire à se positionner comme un élément central des efforts de santé publique en France.