La Sorbonne face à la question palestinienne

Le 22 janvier dernier, l’amphithéâtre Milne-Edwards de la Sorbonne a été le théâtre d’un évènement marquant : le lancement du séminaire « Les scientifiques face à Gaza ». Dirigé par la géographe Rachele Borghi, cet événement inédit a marqué une volonté des enseignants de l’université de s’exprimer sur la question palestinienne. Rachele Borghi a souligné l’importance d’adopter un langage correspondant au droit international, et a affirmé : « Il est temps de dire la vérité » face à des pressions souvent vues comme une censure des opinions.

Pressions et conflits sur le campus

Malgré la volonté d’ouvrir le débat, la situation sur le terrain reste délicate. La veille de ce séminaire, une conférence animée par Pascal Boniface, auteur de l’ouvrage Israël-Palestine, une guerre sans limites ?, a été annulée. La raison ? Des « motifs de sécurité » fournis par la présidente de l’université. Cette annulation met en lumière les tensions existantes autour du sujet, rendant le dialogue encore plus complexe.

Des étudiants en désaccord

Pour ajouter à ce climat d’incertitude, trois étudiants de Sciences Po à Paris ont récemment été suspendus pour avoir perturbé une réunion de l’institut. En criant des slogans tels que « Israël assassin, Sciences Po complice ! », ces étudiants ont illustré la profondeur des émotions et des opinions qui traversent la communauté universitaire. Ces épisodes témoignent d’un désenchantement croissant face aux politiques institutionnelles en matière de liberté d’expression.

Une voix pour la recherche

Au sein de cet environnement tendu, Rachele Borghi et ses collègues cherchent à établir un espace où la recherche scientifique peut s’exprimer librement sur des questions géopolitiques. La géographe a insisté sur le fait que ce séminaire ne vise pas seulement à apporter des informations mais également à se positionner comme un acte politique. Les chercheurs mobilisés espèrent ainsi susciter une prise de conscience sur les enjeux en cours.

Un nouvel élan pour le débat académique

Il est essentiel que des plateformes telles que celle offerte par la Sorbonne existent pour enrichir le débat public. En encourageant des discussions ouvertes et basées sur des faits, les universités peuvent jouer un rôle crucial dans l’évolution de la perception des conflits comme celui qui oppose Israël et la Palestine. La création de séminaires similaires pourrait inspirer d’autres établissements à ouvrir des espaces de discussion sur des sujets controversés.

Écoutez les voix des chercheurs

Pour plonger dans cette discussion essentielle et entendre les voix de ceux qui s’engagent pour un débat constructif autour de Gaza, vous pouvez consulter des ressources en ligne, notamment des vidéos sur des plateformes comme YouTube. Ces discussions offrent un aperçu engagé et pertinent des recherches qui émergent autour de cette thématique complexe. Les débats académiques sont indispensables pour éclairer le discours public et inciter à une réflexion profonde sur les réalités contemporaines.


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