“Au village sans prétention/J’ai mauvaise réputation”. Cet air célèbre de Georges Brassens pourrait être seriné amèrement par Olivier Dussopt, le ministre du Travail d’Emmanuel Macron. C’est vrai qu’il ne peut pas dire qu’il ne fait “pourtant de tort à personne en menant la réforme des retraites façon Macron-Borne”. Une réforme dont ne veut pas une très grosse majorité de Français. Mais de fait, en matière de mauvaise réputation, en ce moment, il a la médaille d’or. Et justement, comme pour redorer son image, le quotidien Le Monde a publié un portrait assez surréaliste, qui le fait passer soit pour une victime soit pour un héros…
Un portrait dont le titre est assez parlant : “Olivier Dussopt, l’écorché de la réforme des retraites”
Un portrait au fil duquel il est présenté comme, sinon une victime, du moins quelqu’un qui a souffert – et qui mérite peut-être, n’est-ce pas, notre compassion… Si on suit la trame des deux journalistes qui ont rédigé ce portrait, on aurait presque envie de prendre dans nos bras l’homme qui défend une vraie loi de régression sociale, qui a trahi ses convictions passées et explique en gros que c’est normal, qu’il a mûri…
Dans cette chronique au ton se voulant à la fois léger et sérieux, Théophile Kouamouo parcourt, aux côtés de Cemil Sanli, cette pièce de journalisme assez… étrange.
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