Une Fête à Double Tranchant : Pessah et la Situation en Gaza
La fête de Pessah, ou Pâque juive, est traditionnellement un moment de célébration et de libération, marquant la sortie des Israélites de l’esclavage en Égypte. Cependant, pour de nombreux Israéliens cette année, les souffrances des captifs toujours retenus à Gaza tempèrent la joie habituelle de la fête. Ce paradoxe de célébration et de tristesse se fait particulièrement sentir au cours des rituels familiaux du Seder.
Les Rituels du Seder : Entre Tradition et Réalité
Lorsque Yona Schnitzer, un écrivain de marketing de Tel Aviv, a participé au Seder l’an dernier, il a formulé une prière pour le retour des otages. Malheureusement, sa conviction que leur libération interviendrait d’ici Pessah 2025 n’a pas été réalisée. Pour Yona, cette situation est devenue « normale » au point de sembler surréaliste et déchirante. Le Seder, moment de rassemblement familial pour raconter l’histoire de l’exode, contrastait fortement avec l’angoisse des familles ayant des proches enlevés.
Le Fardeau des Absents : Une Chaise Vide au Seder
Des voix comme celle d’Orly Gavishi-Sotto, administratrice universitaire du nord d’Israël, illustrent ce sentiment partagé. Elle déclare : « Nous marquerons la fête. Nous ne la célébrerons pas. » Pour symboliser leur absence, sa famille compte mettre une chaise vide à la table du Seder, représentant les otages de Gaza qui n’ont pas pu être avec leurs proches durant ces moments significatifs.
Une Joie Tempérée : Les Émotions Contradictoires de Pessah
Le début de Pessah cette année, célébré pour la deuxième fois depuis l’attaque du 7 octobre 2023, a rappelé à beaucoup que la joie de la liberté est assombrie par la douleur persistante des otages. Le sentiment général parmi les Israéliens est que la fête, censée incarner l’espoir et la délivrance, se transforme en un moment de réflexion sur la souffrance et l’angoisse.
Rassembler les Familles : Un Appel à l’Unité
Les célébrations habituelles de Pessah, telles que chanter des chants traditionnels et partager des plats spéciaux, sont toujours présentes, mais l’esprit de la fête est modifié. De nombreux Israéliens souhaitent souligner que la véritable célébration ne pourra avoir lieu qu’après le retour des otages, ce qui appelle à une unité nationale et émotionnelle autour de ce sujet sensible.
De l’Espoir à la Réalité : Un Vars de Pessah Marqué par l’Incertitude
Alors que certains s’efforcent de maintenir la tradition vivante, la souffrance collective rend les festivités complexes. Le clivage entre joie et tristesse fera sans aucun doute écho dans les conversations autour de la table. Face à cette situation, les Israéliens continuent de prier pour un futur où chaque famille pourra célébrer Pessah dans la plénitude de sa signification. Au-delà de la spiritualité, cette fête devient un rappel poignant de la fragilité de la paix et de la nécessité de la solidarité.
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