Le décès d’un jeune enfant de deux ans et demi “a été constaté et déploré ce matin” jeudi, a déclaré le préfet Benoît Brocard lors d’une conférence de presse, parlant d’un “drame” survenu dans le contexte de la panne des numéros d’urgence.
“Il apparaît qu’il y a un doute quant aux conséquences que ce dysfonctionnement aurait pu avoir dans le délai d’appel. C’est ce doute légitime qui nous conduit à demander une enquête administrative”, a-t-il ajouté. Et de préciser qu’il y a “encore des perturbations sur le numéro 15, ce soir” dans le département.
Une heure sans réussir à joindre le 18 puis le 15
Selon le directeur de l’ARS des Pays de la Loire, Jean-Jacques Coiplet, un premier appel a été reçu par le Samu à 08h21. La maman aurait tenté auparavant “pendant une heure de joindre sans succès le 18 puis le 15”. L’appel de 8h21 a pu être établi grâce au numéro de substitution à 10 chiffres, a-t-il précisé.
A 8h22, les pompiers de la commune et le Smur de La Roche-sur-Yon sont partis tandis qu’un régulateur médical donnait des conseils à la maman pour les premiers soins de l’enfant, en arrêt cardiaque. Le Smur pédiatrique de Nantes est parti à son tour à 8h46.
Le décès de l’enfant a été constaté par le Smur pédiatrique à 9h25 au domicile familial, a indiqué Jean-Jacques Coiplet, qui précise qu’un “signalement a été transmis au procureur de la République par le centre hospitalier l’hôpital de la Roche-sur-Yon”.
Plusieurs autres cas suspicieux
Une autre enquête a été ouverte après le décès d’un homme de 63 ans d’un arrêt cardio-vasculaire aux urgences de l’hôpital de Vannes, toujours au moment où les numéros d’urgence connaissaient des ratés. Il avait été “conduit en voiture par sa conjointe (…) au vu des difficultés constatées pour joindre les services de secours”, a expliqué lors d’une conférence de presse le secrétaire général de la préfecture du Morbihan, Guillaume Quenet.
Pour l’heure, “les éléments ne permettent pas de conclure de manière tranchée” à la question du lien entre le décès et la panne des numéros de secours, et l’enquête devra donc déterminer les causes de la mort du sexagénaire.
À la mi-journée ce jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que le dysfonctionnement pourrait avoir causé la mort de “trois ou quatre personnes”. Il a jugé “trop prématuré de tirer des conclusions”.
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