Bruno Retailleau : Un ministre inquiet
Lors d’une déclaration marquante le 10 janvier 2025 à Nantes, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé son inquiétude face à la situation des relations entre la France et l’Algérie. Cela fait suite à l’expulsion d’un influenceur algérien, surnommé Doualemn, qui avait été expulsé vers l’Algérie après avoir publié une vidéo instigant à la violence. Retailleau a déclaré : « Nous avons atteint un seuil extrêmement inquiétant avec l’Algérie », soulignant une tension croissante entre les deux pays.
Riposte française envisagée
Dans un climat déjà tendu, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé que la France pourrait envisager une riposte si l’Algérie maintenait sa « posture d’escalade ». Parmi les mesures potentielles évoquées figurent les restrictions liées aux visas et à l’aide au développement. Barrot s’est dit « stupéfait » par le refus des autorités algériennes de réaccueillir l’influenceur sur leur sol, un acte qui a mis la situation judiciarisée en France sous les projecteurs.
Le parcours tumultueux de l’influenceur
Le parcours de cet influenceur de 59 ans a été tumultueux. Après avoir été arrêté à Montpellier pour incitation à la violence, il fut d’abord expulsé vers l’Algérie avant d’atterrir de nouveau en France, faisant l’objet d’un processus judiciaire délicat. Le procureur de Montpellier a annoncé qu’il serait jugé pour « provocation à commettre un crime ou un délit » le 24 février prochain, mais sans qu’il ne soit placé en détention provisoire pour l’instant.
Des menaces de violences en ligne
La situation est d’autant plus délicate avec la **multiplication des menaces de violences* sur les réseaux sociaux. Une tiktokeuse franco-algérienne, Sofia Benlemmane, a été arrêtée à Lyon pour des accusations de « menaces de mort et provocation publique à la haine ». Elle aurait diffusé des messages de haine et incité à la violence contre toute forme d’opposition au régime algérien. D’autres influenceurs ont également été signalés pour des contenus similaires, intensifiant les tensions entre Alger et Paris.
Les enjeux de la relation Franco-algérienne
Les tensions entre les deux nations ne se limitent pas à des incidents isolés. Elles reflètent un contexte historique complexe, notamment autour de la question du Sahara occidental et de la géopolitique régionale. Le président Emmanuel Macron a récemment pris position, ce qui a suscité des réactions vives de la part du régime algérien. Par ailleurs, l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour atteinte à la sûreté de l’État soulève également des inquiétudes sur le respect des droits de l’homme en Algérie.
Appel à revoir les accords de 1968
Face à cette montée des tensions, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal a proposé de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, qui confère un statut privilégié aux Algériens en matière de **circulation** et d’**emploi** en France. Selon lui, cet accord a évolué en une « filière d’immigration » difficile à contrôler, surtout dans un contexte où la relations bilatérales se détériorent. La fermeté est maintenant le mot d’ordre, car il est essentiel de préserver les intérêts de la France face aux provocations.
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