Paris : un couple d’Héraultais jugé aux Assises spéciales des mineurs pour un projet d’attentat à Montpellier
Les 2 protagonistes interpellés en février 2017, Sara et Thomas, résidaient à Clapiers, près de Montpellier.
Elle, 16 ans, convertie à l’Islam depuis 2 ans et venant de prêter allégeance au groupe Etat islamique voulait épouser Thomas, futur martyr.
Lui, 20 ans, radicalisé, avait échoué à rejoindre la Syrie en 2015 pour combattre. Il était hébergé dans le garage de Sara qu’il a séduit sur un site salafiste.
Le procès qui s’ouvre ce lundi, devant la cour d’assises spéciale des mineurs de Paris va durer 2 semaines. Les 2 apprentis terroristes sont jugés pour un projet d’attentat déjoué par la police.
Ils voulaient faire sauter un bombe sur la Place de la Comédie à Montpellier. Sara en avait parlé quelques jours avant son arrestation sur les réseaux sociaux, notamment à un policier membre des cyber-patrouilles qui surveillent le net.
Leur projet devait être « comme ça a été aux USA en 2001 », avec les attentats du 11 septembre.
2 apprentis terroristes « déradicalisés » ?
Selon leurs avocats Sara et Thomas sont désormais « déradicalisés ».
Elle, lycéenne lors de son arrestation, vit aujourd’hui à Montpellier où elle poursuit ces études. Elle a été emprisonnée quelques semaines avant de passer 2 ans en centre éducatif fermé (CEF).
Sara se positionne comme une victime, sous l’influence du groupe Etat islamique et manipulée par des « amis radicalisés ». Amoureuse, elle suivait Thomas dans son projet.
A sa sortie du CEF, les responsables concluaient : « nous restons vigilants quant à l’authenticité de son discours ».
Lui est en prison pour terrorisme, depuis plus de 3 et demi, à l’isolement. Il s’est plongé dans des études scientifiques et il tient à montrer aux juges qu’il n’est plus radicalisé. Pourtant en 2018 et 2019, des rapports évoquent « sa légitimisation des attentats de 2015, dont celui de Charlie Hebdo » et il se définit comme musulman fondamentaliste.
2 semaines pour comprendre
L’audience doit permettre de comprendre les liens entre les 2 amoureux. Notamment, l’emprise présumée de Thomas sur Sara et le degré d’implication volontaire de l’adolescente au moment des faits. Peut-être aussi de saisir les intentions et le processus qui ont conduit ces 2 Français à leur engagement contre leur pays.
Cela permettra aussi de faire un état psychologique des 2 jeunes, 42 mois après leur arrestation et de mettre au jour d’éventuelles complicités ou l’existence de « mentors djihadistes ».
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