Pécresse veut porter plainte contre le président de l’Azerbaïdjan pour “menaces de mort”
Pécresse a dénoncé devant la presse la “gravité de cette menace sur une candidate à la présidentielle qui ne serait pas libre d’aller où elle veut” et a jugé “le silence assourdissant du gouvernement français très choquant”. “Ces menaces ne m’intimident pas et j’aurais aimé une réponse solennelle du gouvernement français à cette menace d’un chef d’État étranger sur une candidate à la présidentielle française”, a-t-elle affirmé.
Dans un entretien mercredi à des médias locaux, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a reproché à Pécresse et Barnier de s’être rendus “secrètement” à cette occasion dans la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, au centre d’un conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui a fait plus de 6.500 morts.
“En cas de visites illégales (au Karabakh) nous exprimons officiellement notre mécontentement auprès de la partie russe”, qui est chargée des opérations de maintien de la paix dans la région. “On nous a répondu ‘on n’a rien vu, on ne savait pas, on n’a pas fait attention (…)’. Mais nous ne pouvons pas croire (cette version des faits). (…) Dans le cas présent, il s’agissait d’une visite organisée”, a-t-il déclaré.
“Si nous avions su qu’ils étaient là-bas, il est évident que nous ne les aurions pas laissés revenir (en Arménie). Le couloir de Latchine (route reliant l’Arménie et le Karabakh) est sous notre contrôle. Nous pouvons y arrêter n’importe quelle voiture et personne ne peut rien nous dire”, a ajouté Aliev.
Son avocat, Me Thibault de Montbrial, a annoncé l’intention de Valérie de Pécresse de porter plainte samedi à Paris pour “menaces de mort”. Le droit international protège les chefs d’État en exercice contre des poursuites judiciaires. Pécresse a entamé vendredi un voyage en Grèce, où elle doit visiter samedi un camp fermé de migrants et demandeurs d’asile, sur l’île de Samos.
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