Pour le grand oral, ces parents jouent au jury pour aider leur enfant
Pour la première fois de leur scolarité, les élèves de terminale vont être confrontés à un jury, et devront apprendre à gérer leur stress, tout en faisant preuve de dynamisme pour capter l’attention de leur auditoire.
“Ma mère explose de rire”
Répéter, encore et encore. Pour se mettre dans l’ambiance du jour J, de nombreux lycéens demandent à leurs parents de jouer le rôle du jury. Un excellent exercice recommandé par les professeurs pour apprendre à poser sa voix, tout en travaillant sa posture et gagner en naturel et en aisance.
Mais malheureusement, jouer le rôle de professeur ne semble pas être pas au goût de tout le monde.
Et certains parents finissent même par perdre patience.
A contrario, d’autres parents se sentent très impliqués dans l’entraînement de cette ultime épreuve, et s’investissent à 200%, quitte à s’emparer du projet.
“C’est pas une épreuve écrite le bac?“ La forme et le contenu de l’examen ne cessent d’évoluer depuis des années et les parents semblent avoir perdu le fil des événements. Et cette incompréhension commence à agacer les lycéens.
Et malgré l’incompréhension, le stress et les tensions générés par cette nouvelle épreuve, Jean-Michel Blanquer a une nouvelle fois balayé les critiques, sur le plateau de l’émission les 4 vérités sur France 2, ce lundi 14 juin.
, a-t-il déclaré. , estime le ministre.
Cependant, l’APSES (Association des professeurs de Sciences économiques et sociales) souligne que la part de la prestation orale comptera forcément dans la note. Et celle-ci n’est pas la même en fonction du milieu social. “Quand ce ne sont pas les connaissances qui sont valorisées, cela laisse la place à l’évaluation de comportements, d’attitudes corporelles, d’aptitudes langagières qui sont répartis de manière très inégale selon les milieux sociaux.”
Corrélativement, l’aide et les conseils apportés par les parents peuvent différer d’un milieu à un autre. Et tout le monde ne peut pas se payer des cours avec un professeur particulier pour entraîner son enfant au grand oral.
Le Snes-FSU partage cet avis: ce grand oral, qui favorise les langues déliées, favorise les CSP+ et peut s’avérer plus compliqué pour les élèves des quartiers défavorisés.
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