Précarité menstruelle: une Française sur trois déjà concernée
Plus précisément, un quart des personnes interrogées (24%) affirment avoir déjà été contraintes de “ne pas utiliser autant de protections périodiques” que souhaité. 19% indiquent avoir déjà dû “choisir entre l’achat de protections périodiques et un autre achat de première nécessité”. Et 18% soulignent même qu’elles ont déjà dû renoncer à l’achat de protections (dont 6% pour qui c’est toujours le cas).
Sans surprise, donc, la quasi-totalité des femmes interrogées se dit favorable à la mise en place de distributeurs gratuits de protections hygiéniques dans les établissements publics (92%) ou privés (90%).
Certains pays, comme l’Écosse, ont déjà rendu les protections menstruelles gratuites. En France, des distributeurs doivent être installés dans les lycées franciliens au printemps. Dès la prochaine rentrée scolaire, les protections hygiéniques seront également gratuites pour les étudiantes.
La part de femmes interrogées par l’Ifop étant favorables à un remboursement par la Sécurité sociale ou par la mise en place d’un congé menstruel est un peu plus faible mais reste très importante: respectivement 81% et 68% se disent pour.
Violences sexuelles
En ce qui concerne la vie sexuelle, les règles semblent toujours représenter un frein, pour les femmes comme pour les hommes. 55% des femmes n’ont jamais été pénétrées vaginalement par le sexe de leur partenaire pendant leurs règles. 70% ne se sont jamais masturbées. 22% se sont vues refuser un rapport sexuel pendant leurs règles de la part de leur partenaire.
De moins en moins de tampons
Elles sont très nombreuses (69%) à se dire aujourd’hui disposées à utiliser des culottes menstruelles.
Parmi les motifs déterminants dans le choix de protection hygiénique, on retrouve en premier lieu le souci de confort (82%). Viennent ensuite le “côté pratique, facile à utiliser” (79%), le “côté sain, sans danger pour la flore vaginale” (66%). Le souci d’éviter un choc toxique est une préoccupation pour près de deux tiers des femmes: 61% choisissent leurs protections en fonction de ce risque (et parmi celles-ci, seules 36% utilisent des tampons).
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