“J’ai d’abord l’obsession que la phase aiguë de l’épidémie et le pic de la crise géopolitique actuelle soient derrière nous”, explique-t-il, faisant du Covid et de la situation entre l’Ukraine et la Russie des priorités avant d’entrer en campagne.
Car derrière ces deux thématiques, Emmanuel Macron ne laisse aucunement planer le doute quant à sa future participation au scrutin suprême. Sur le thème de son “J’ai envie” de début janvier, le chef de l’État répète ainsi en creux ses ambitions. “J’ai déjà dit ce que je pensais des projets, de l’enthousiasme et de l’amour que j’ai pour notre pays”, déclare-t-il à nos confrères de la presse régionale des Hauts-de-France, région dans laquelle il se rend ce mercredi 2 février. Et où il n’annoncera donc pas sa candidature.
Ce ne sera pas non plus à Marseille, où le déplacement présidentiel prévu les 7 et 8 février prochain a été annulé. Selon La Provence, Emmanuel Macron chercherait à “peaufiner” son entrée en campagne.
Mea culpa sur le protocole sanitaire à l’école
Il poursuit, toujours sur ce thème de la priorisation des enjeux: “Je ne peux pas raisonnablement expliquer aux Français que je vais m’adonner à ce temps démocratique important, alors que je leur ai dit que je serai président jusqu’au bout (toujours dans l’interview de janvier au Parisien, ndlr) et que nous avons une crise à la frontière ukrainienne qui menace notre sécurité collective.”
Et pour cause: entre Vladimir Poutine, Joe Biden et l’Ukraine, Emmanuel Macron tente de se poser en recours et en instrument de l’apaisement, fort de la position française à la tête de l’Union européenne. À La Voix du Nord, il raconte ainsi s’être entretenu à plusieurs reprises ces derniers jours avec le président russe et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Et l’affirme: “Tant que le dialogue est là, il faut l’entretenir.”
Dans le reste de l’entretien, où il annonce en outre des investissements et la création d’emplois dans le Nord et le Pas-de-Calais, vantant au passage son bilan industriel, Emmanuel Macron fait aussi un mea culpa. Reconnaissant que “les reproches sur l’envoi tardif des protocoles scolaires étaient justifiés”, le président de la République déplore en effet que la rentrée de janvier ait été marquée par la prise de décision extrêmement tardive concernant l’école.
Une erreur qu’il ne veut pas commettre de nouveau après les vacances de février, assurant que la situation sera mieux gérée cette fois-ci, si les chiffres le permettent. “Je souhaite qu’on puisse donner de la visibilité au retour des vacances scolaires pour chaque zone sur l’allègement du protocole scolaire.” Une manière, là encore, d’affirmer qu’il se concentre sur sa fonction actuelle plus que sur la campagne pour la prochaine présidentielle.
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