Le calque inverse du match aller à Munich: le PSG a gaspillé ses cartouches et le Bayern a fait mouche avec sa première au Parc des princes. Mais l’avance de l’aller (3-2) et les buts marqués à l’extérieur offrent un grand bonheur aux Parisiens: une deuxième demi-finale d’affilée, contre le vainqueur de la confrontation entre Manchester City et Dortmund (retour mercredi après la victoire 2-1 de City à domicile à l’aller).
Surtout les Parisiens ont effacé bien des mauvais souvenirs d’éliminations dans les derniers instants en Ligue des champions en tenant jusqu’au bout, sous les assauts munichois. Et en manquant d’autres balles de 1-1…
Ils ne se sont jamais affolé, n’ont jamais paru au bord de la rupture et d’une nouvelle désillusion. Ils ont donné des signes extérieurs de confiance, des sorties de balle audacieuses, à la Guardiola, avec Neymar (13) ou le triangle Colin Dagba, Angel Di Maria et Leandro Paredes (23).
Il en fallait, des nerfs, dans ce match qui s’est débridé à partir de la 25e minute de jeu, et est resté fou jusqu’au coup de sifflet final.
La pression bavaroise a commencé à mousser, avec deux tirs non cadrés de Leroy Sané (26) puis Joshua Kimmich (27).
Barre et poteau pour Neymar
Puis ce fut la séquence Neymar. Le Brésilien a donné le tournis à la défense rouge, mais Manuel Neuer avait retrouvé sa stature impériale après son match moyen à l’aller (28, 34).
Puis la barre transversale (37) et le poteau (39) ont renvoyé les frappes de “Ney”. “But manqué, but encaissé”, comme dit le dicton italien: sur l’action suivante, le Bayern a ouvert le score par Choupo-Moting, plus taureau que Presnel Kimpembe pour reprendre une ballon repoussé par Keylor Navas après une frappe de David Alaba.
Un but sur son premier tir cadré, le Bayern avait le même genre de réussite que le PSG à l’aller.
La rencontre est restée dans cette configuration, le Bayern s’appliquant à la possession, et le PSG opérant en contre.
Le match du PSG ressemble beaucoup à celui d’Idrissa Gana Gueye, très solide à la récupération, mais trop fragile à la relance, avec de nombreux ballons perdus.
Que d’occasions gâchées encore! Neymar trop court sur un service un poil long de Di Maria (53), les contres en fin de match mal négociés par Moise Kean (77), Kylian Mbappé repris par Lucas Hernandez (79), excellent en défense centrale, ou Neuer encore diabolique face à Mbappé et Neymar (90)…
Leroy Sané aussi a eu les demi-finales au bout du pied, mais il a trop croisé sa frappe (83) ou trouvé Keylor Navas (90+3).
Coiffer la couronne
Au coup de sifflet final, les Parisiens ont explosé de joie dans un Parc vide, décoré pour l’occasion avec un nouveau motif formé par les sièges, une couronne de lauriers romaine autour du logo et “Allez Paris”.
Il manque encore la Ligue des champions, pour coiffer la couronne, mais le PSG, déjà dans le dernier carré en 1995, rejoint l’OM (1990, 1991 et 1993) et Monaco (1994, 2004 et 2017) avec trois demi-finales au compteur.
Le PSG peut maintenant se consacrer 15 jours à la Ligue 1, avec la réception dimanche (13h) d’une ancienne victime du Bayern, l’AS Saint-Étienne.
En France, seuls les Verts sur les huit confrontations précédentes, avaient auparavant réussi à éliminer le Bayern en phase à élimination directe, en 16e de finale de la Coupe des clubs champions 1969-1970 (0-2/3-0).
Les Munichois, qui avaient tout gagné la saison passé, ont notamment trois fois privé la France d’une Coupe d’Europe, de la finale de C1 1976 contre les Verts (1-0), celles des poteaux carrés, à celle de l’été dernier (1-0 contre le PSG) en passant par la finale de Coupe de l’UEFA 1996 contre Bordeaux (2-0/3-1).
Si le vent de l’histoire est en train de tourner, le PSG peut rêver de poursuivre son chemin vengeur: après la “Remontada” du Barça de 2017 et la finale de l’an dernier, il a l’occasion de réparer l’affront de 2016 contre ManCity (2-2/0-1).
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