Cette grosse boîte développée par Suez va capter de l’air à hauteur d’enfant -là où il est justement le plus pollué- avant de le traiter et de le recracher une fois purifié.
“L’idée est de créer une véritable bulle d’air pur dans la cour de récréation pour protéger les plus jeunes, qui sont les plus sensibles à la pollution atmosphérique”, explique Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, qui avait lancé un appel à projets.
L’efficacité de cette bulle invisible d’une superficie théorique de quelques dizaines de mètres carrés, dont la surface est matérialisée par des dessins colorés au sol, va désormais être testée pendant un an.
Le sujet est d’importance puisque la pollution de l’air (intérieur et extérieur) entraîne chaque année la mort de quelque 600.000 enfants de moins de 15 ans dans le monde en raison d’infections aiguës des voies respiratoires, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette pollution affecte également le développement neurologique et les capacités cognitives des plus jeunes.
Des micro-algues qui fabriquent de l’oxygène
“La deuxième technologie, ce sont des charbons actifs de dernière génération qui, eux, vont capter le dioxyde d’azote et les composés organiques volatils”, poursuit-il. “Le charbon actif capte la pollution et la restitue aux microalgues, qui vont se nourrir de cette pollution.”
Les micro-algues vont ensuite fabriquer de l’oxygène et grossir. Elles seront finalement évacuées par le réseau d’assainissement et transformées en biométhane en station d’épuration.
La prochaine version du système permettra peut-être “de capter aussi les virus”, selon M. Arnaudis.
“Tout est bon à prendre”
“On a installé dans les salles de classe des systèmes capables de prendre l’air à l’extérieur, de le filtrer pour enlever les particules et ensuite de le nettoyer pour enlever les composés chimiques. Ensuite on le souffle dans la salle de classe pour avoir en permanence de l’air neuf qui rentre”, détaille-t-il.
Deux lycées sont également équipés de ce système, “et là on est en discussions avec plusieurs mairies pour avancer sur ce sujet”, même si la pandémie de Covid-19 a quelque peu freiné les choses, indique M. Bouvier.
Pour les associations qui alertent sur “l’enjeu de santé publique immense” de la qualité de l’air, ces avancées sont les bienvenues. ″Évidemment, la première chose à faire, c’est de diminuer la pollution, mais on ne peut pas attendre”, estime ainsi Olivier Blond, directeur de l’association Respire.
“Des mesures d’épuration ou d’adaptation sont les bienvenues parce qu’on est face à une urgence sanitaire, on ne peut pas attendre 20 ans”. Selon lui, “tout est bon à prendre pour sauver des vies.”
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