Rapport SOS Homophobie 2022: Pourquoi les cas de transphobie continuent d’augmenter
En effet, l’association a reçu 1515 témoignages, contre 1815 en 2021. Une baisse qui s’expliquait déjà, l’an dernier, par la situation sanitaire et qui se poursuit, mais qui s’explique aussi par l’ajout, sur le site de SOS homophobie, d’une plateforme d’aide en ligne permettant aux utilisateurs d’avoir accès à des informations juridiques et de contacter des associations spécialisées.
Mais ce recul des signalements ne s’applique pas aux situations de violence envers les personnes trans et non binaires. Sur les 179 cas relevés par l’association, 16% concernent même des moins de 18 ans. Ces actes transphobes se traduisent majoritairement par du rejet (79% des cas), par des insultes (27%), du harcèlement (20%) ou de la discrimination (17%).
Quant au contexte dans lequel ils ont lieu, il s’agit avant tout de la famille, dans 16% des cas, de haine en ligne (16% également) ou des commerces et services (15%). 22% des agresseurs décrits dans ces témoignages sont des hommes seuls et 7% des groupes d’hommes. Les femmes ou groupes de femmes représentent 10% des agresseurs, le reste étant des inconnus ou aucun agresseur (35%) ou des groupes mixtes (26%).
Le “revers” de la visibilité des personnes trans
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Autre élément d’explication: le fossé entre les manifestations des transidentités et l’évolution lente de la société, notamment en termes juridiques, avec des changements de genre à l’état civil qui prennent encore du temps.
Enfin, SOS homophobie met en avant le fait que la jeunesse se retrouve de moins en moins dans la binarité et soit, en parallèle, plus stigmatisée. “Grâce à la diversité des ressources qui leur sont maintenant disponibles, de plus en plus de mineur‧es se découvrent trans. Iels sont particulièrement vulnérables à la transphobie en famille et à l’école. Dans le cercle familial, cela va du simple refus de l’identité à la tentative de thérapie de conversion”, décrit l’association.
Comme chaque année, SOS homophobie recueille des témoignages via ses dispositifs d’écoute et publie une synthèse des discriminations LGBTphobes en France. L’association rappelle que, si 2021 a été marquée par des moments difficiles, comme la libération de la parole autour des violences intracommunautaires avec #MetooGay, elle a aussi été ponctuée d’avancées positives comme l’accès à la PMA pour les couples de femmes et femmes seules ou encore la loi prohibant les thérapies de conversion.
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