Rémi Dupuis, Arno Mavel, Cyrille Morel : qui sont les gendarmes tués en service dans le Puy-de-Dôme
Ces militaires appartenaient à la compagnie d’Ambert. Ils intervenaient pour secourir une femme victime de violences conjugales quand ils ont été tués par les coups de feu d’un homme de 48 ans.
Les victimes sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), le lieutenant Cyrille Morel (45 ans) et l’adjudant Remi Dupuis (37 ans), a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Interrogé par RMC, le maire du village de Saint-Just, 157 habitants, partageait la vive émotion de la commune ce mercredi matin. Dans ce village, en zone de moyenne montagne et particulièrement isolé, les habitants avaient une grande proximité avec la gendarmerie a-t-il fait savoir.
Des victimes de 21 à 45 ans
Le brigadier Mavel, 21 ans, a été le premier à succomber à ses blessures. Il faisait partie des deux premiers gendarmes à être intervenus pour tenter de porter secours à une femme réfugiée sur le toit de la maison. Le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.
Le tireur a ensuite mis le feu à son habitation et visé les militaires présents aux abords de la maison, faisant deux nouvelles victimes. C’est là que le lieutenant Morel, 45 ans, et l’adjudant Dupuis, 37 ans, ont été mortellement touchés alors qu’ils effectuaient une reconnaissance en direction de la maison du forcené. Ils cherchainet à savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie. L’homme, retranché chez lui était lourdement armé, a confirmé à l’AFP le parquet de Clermont-Ferrand.
Les pompiers n’ont pu s’approcher des deux victimes qu’après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n’a rien pu faire pour les ranimer.
Quant au quatrième gendarme, blessé ”à la cuisse” au cours de l’opération. Gérald Darmanin et Marlène Schiappa ont affirmé qu’il a été “pris en charge par les secours” et que “ses jours ne sont pas en danger”.
“Cette nuit, la Gendarmerie nationale a perdu trois des siens, trois de ses militaires animés par le service de la France. La Nation s’incline devant leur courage et leur engagement”, ont-ils écrit dans leur communiqué.
Le Premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame “endeuill(ait) le pays tout entier”. “Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de mon indéfectible soutien”, a-t-il ajouté.
Hors faits de terrorisme, les agressions à l’arme à feu contre des forces de l’ordre sont relativement rares en France. Il faut remonter à juin 2012 et le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var) lors d’une intervention pour un conflit de voisinage pour retrouver trace de la mort par arme à feu de gendarmes en intervention.
En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l’un d’entre eux. Alors que l’homme s’apprêtait à tirer une nouvelle fois, avec un fusil à lunette, un gendarme du GIGN l’avait tué d’un “tir de neutralisation”.
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