Dans une étude publiée lundi 10 août dans Nature Sustainability, ils expliquent avoir réussi à relancer le processus de filtration de l’eau saumâtre et salée grâce à un nouveau matériau extrêmement poreux et à la lumière du soleil. Pour chaque kilogramme de ce matériau métallique, les scientifiques ont pu produire près de 150 litres d’eau potable en seulement 30 minutes.
Une eau potable qui remplit les critères de l’OMS
La raison réside dans le fait que ce matériau, composé d’ions métalliques, possède une structure cristalline unique, similaire à celle du sel qu’il absorbe. Incroyablement poreux, il se compose d’une quantité si importante de crevasses que sa surface est la plus grande par unité de mesure de tout matériau connu jusqu’ici.
“Les scientifiques estiment que toute la superficie d’un terrain de football pourrait tenir dans une seule cuillère à café de ce matériau”, indique Inverse. Une caractéristique qui le rend très efficace pour aspirer le sel de l’eau.
Accompagné d’un autre matériau appelé PSP-MIL-53, qui favorise une absorption efficace, il permet de produire une eau dont le taux de solides dissous est inférieur à 500 parties par million. L’OMS qualifie une eau de “potable et propre” si ce taux ne dépasse pas les 600 parties par million.
Une solution durable et renouvelable
Ce processus est rendu possible par l’absorption, dans l’obscurité, de l’eau saumâtre et salée. Une fois la transformation réalisée, il suffit d’exposer le matériau à la lumière du soleil pendant 4 minutes pour qu’il libère le sel collecté. Et le cycle de filtration de l’eau peut recommencer.
Cette solution, beaucoup moins coûteuse que la chaleur ou l’électricité, se démarquerait car elle est aussi plus durable, le soleil étant une énergie renouvelable, et n’utilise pas de produits chimiques.
“Cette étude a démontré avec succès que les [composés métalliques] photoréactifs sont un absorbant prometteur, économe en énergie et durable pour la désalinisation, a déclaré Huanting Wang, professeur de génie chimique à l’Université Monash en Australie. Notre travail offre une nouvelle voie passionnante pour la conception de matériaux fonctionnels pour utiliser l’énergie solaire pour réduire la demande d’énergie et améliorer la durabilité du dessalement de l’eau”, rapporte Inverse.
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