La Roumanie vient de connaître un tournant électoral majeur avec l’élimination du Premier ministre Marcel Ciolacu de la course présidentielle, suite aux résultats du premier tour du scrutin du 24 novembre. La surprise est venue de Calin Georgescu, un candidat indépendant de 62 ans, qui a réussi à obtenir près de 23 % des voix, le plaçant en tête. Marcel Ciolacu, qui était considéré comme le grand favori, a terminé troisième avec 19,15 % des suffrages, juste derrière Elena Lasconi, maire de centre-droit, qui a recueilli 19,18 %.
En quatrième position, George Simion, candidat du parti d’extrême droite Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), a exprimé sa satisfaction face à l’avènement d’un “souverainiste” en tête du premier tour. Bien que Calin Georgescu et George Simion partagent des idées d’extrême droite, Georgescu a adopté un ton plus radical, défendant des figures controversées telles que Corneliu Codreanu et Ion Antonescu. Il a également critiqué l’OTAN, la qualifiant d’”organisation faible”, alors que la Roumanie est un membre clé de cette alliance sur le flanc oriental.
Calin Georgescu, qui n’a jamais dépassé 8 % dans les sondages précédents et qui ne dispose pas de parti politique, a choisi de mener sa campagne principalement sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Lors de son vote, aucune chaîne de télévision locale ne couvrait l’événement, ignorant l’importance de sa performance électorale. Son succès s’explique en partie par son profil bas, selon le sociologue Gelu Duminica, qui note qu’il n’a pas été confronté à des attaques comme ses adversaires, ce qui a permis de capter l’attention de nombreux électeurs indécis, déçus par les partis traditionnels.
Avec plus de 35 % des voix en faveur d’un candidat d’extrême droite, la Roumanie semble franchir un cap, quelle que soit l’issue du second tour prévu le 8 décembre.
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