Rousseau explique son « expression maladroite » sur les « groupes du Ku Klux Klan »
“J’ai parlé du Ku Klux Klan et c’était maladroit de ma part”, reconnaît Sandrine Rousseau sur le plateau des “4 Vérités” sur France 2. “Dans le feu”, elle “ne se souvient pas exactement” des termes qu’elle a employés mais elle l’assure: ”Ça n’était évidemment pas EELV qui était visé, en aucune manière évidemment.”
En revanche, derrière cette formule “maladroite”, Sandrine Rousseau veut faire émerger un phénomène qui l’inquiète: la “montée de l’extrême droite” et du “suprémacisme blanc” incarné notamment par Éric Zemmour.
“J’ai utilisé cette expression volontairement choquante pour dire qu’on est face à une extrême droite qui monte d’une manière historique, on est face à un suprémacisme blanc”, précise l’ancienne présidente du conseil politique de Yannick Jadot.
“Il faut vraiment réagir. Ce phénomène n’est pas assez combattu dans le débat politique aujourd’hui. On est à 30% (en cumulant les intentions de vote dans les sondages pour Éric Zemmour et Marine Le Pen, NDLR), c’est historique. Il nous faut vraiment en prendre la mesure”, déplore l’écologiste, régulièrement prise pour cible par l’extrême droite en raison de ses engagements.
Avec son expression controversée, Sandrine Rousseau veut également souligner la faible représentativité des classes populaires dans la sphère politique. “C’est un énorme sujet. On ne peut pas faire de la politique uniquement avec l’homogénéité du public politique. On le voit à l’Assemblée, on le voit au gouvernement, on le voit dans nos partis politiques: les militants ne sont pas aussi divers qu’on pourrait l’espérer”, assure-t-elle.
Malgré son exclusion, Rousseau votera Jadot
Après des désaccords publics avec Yannick Jadot, Sandrine Rousseau a été exclue de l’équipe de campagne écologiste après la publication d’un article du Parisien où elle se montrait très critique envers son camp. Désormais, elle se voit prêter par l’entourage du candidat des intentions plus grandes, pour les législatives voire le Congrès des Verts. La question de son ralliement aux Insoumis, qui lui tendent les bras depuis plusieurs mois, fait également son chemin.
Mais l’intéressée a fermement démenti tout ralliement à Jean-Luc Mélenchon: “Ma famille, c’est l’écologie politique. Je suis membre de EELV et je le resterai. Quand bien même on me fait des mauvaises manières à l’intérieur de cette campagne”, affirme-t-elle.
Elle regrette particulièrement “l’absence de concertation dans la campagne et l’absence de concertation sur les points de vue posés par le candidat.” “La complémentarité était un peu obligatoire au sortir de la primaire”, rappelle l’écologiste, arrivée deuxième derrière Yannick Jadot, avec à peine 3 points d’écart.
“Tout l’électorat que j’avais amené à l’écologie politique se retrouve aujourd’hui, flottant, indécis, voire à changer de camp parce qu’il ne se retrouvait pas dans la candidature” de Yannick Jadot, pointe-t-elle. Le candidat EELV est donné à moins de 10% dans les intentions de vote, à un peu plus d’un mois du premier tour.
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