Rumman Chowdhury prend la parole
Rumman Chowdhury, scientifique des données et ancienne responsable de l’équipe d’éthique des machines chez Twitter, a récemment exprimé son inquiétude lors d’un panel au SXSW. Elle a abordé la situation chaotique actuelle de l’administration sous l’influence d’Elon Musk et du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE). Ses déclarations puissantes mettent en lumière les défis rencontrés par les employés au sein des agences fédérales, où la pression et l’incertitude règnent en maîtres.
La réalité troublante des travailleurs fédéraux
Chowdhury a décrit la situation difficile à laquelle font face les employés, en disant : « Quand vos financements sont gelés et que vous ne savez pas si vous allez être licencié, vous devez tout de même faire votre travail. » Ces mots soulignent la tension croissante au sein des agences fédérales, où le personnel doit jongler entre des pressions extérieures et un environnement de travail de plus en plus instable.
La restructuration du gouvernement par Musk et DOGE
Sous l’impulsion de Musk et de DOGE, des décisions rapides ont été prises pour réduire le personnel dans plusieurs agences fédérales. Parmi les conséquences notables, on note :
- Des coupes importantes au sein du Consumer Financial Protection Bureau.
- Des réductions de personnel à la National Highway Traffic Safety Administration.
- Le licenciement d’employés en période d’essai à la Federal Aviation Administration.
Chowdhury craint un exode des cerveaux, un phénomène qu’elle a observé chez Twitter lors de l’acquisition de la plateforme par Musk en 2022.
Un impact disproportionné sur la culture d’entreprise
Elle a révélé que l’acquisition de Twitter avait entraîné un départ de près de 50 % des employés. « Environ 20 % avaient déjà quitté avant l’arrivée de Musk, et ensuite il a licencié 30 % supplémentaires », a-t-elle déclaré. Ce changement radical a, selon elle, eu un effet néfaste sur la culture d’entreprise de Twitter, une tendance qu’elle redoute de voir se reproduire dans le secteur public.
Musk et son influence sur Twitter (désormais X)
Chowdhury a également critiqué la vision de Musk pour Twitter, désormais connue sous le nom de X. Elle a évoqué le risque que cette plateforme devienne un outil de propagande, utilisant sa portée pour promouvoir ses propres idées. « Musk agit de manière à amplifier sa voix tout en bloquant les opposants », a-t-elle affirmé, contrastant cette approche avec celle de l’ancien PDG Jack Dorsey, qui avait un style de gestion nettement différent.
Des allégations de désinformation inquiétantes
Musk a été accusé de partager des informations trompeuses sur des sujets cruciaux, notamment les élections présidentielles de 2024. Ses publications sur X, qui ont atteint près de 1,2 milliard de vues, contiennent des affirmations incorrectes concernant les dépenses fédérales et l’agression ukrainienne. En questionnant même le système de vérification des faits de X, Community Notes, Musk a suscité l’inquiétude sur l’intégrité de l’information diffusée via sa plateforme, mettant en évidence les conséquences d’un leadership instable.
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