Saint-Clément-de-Rivière : un nouveau recours contre le projet Oxylane de Décathlon rejeté par le tribunal administratif
Un projet sur 24 hectares
Le projet mené prévoit de regrouper sur 24 hectares de la commune de Saint-Clément de Rivière des enseignes commerciales (Truffaut, Décathlon et une grande surface alimentaire), des terrains et des sports … Une zone à la fois commerciale et ludique qui, selon ses promoteurs, pourrait créer quelques 200 emplois.
Un projet contesté point par point par les associations qui ont multiplié les recours – 18 au total – contre le projet Oxylane, notamment sur les permis d’aménager et de construire.
Dans ses arguments, le collectif Oxygène, farouche opposant du projet de Décathlon depuis 5 ans, insiste sur trois points :
- les risques d’inondation, avec des bassins de retenue d’eau inadaptés
- la protection des nappes phréatiques
- l’alimentation en eau potable : la commune de Saint-Clément-de-Rivière ne pourrait pas faire face aux nouveaux besoins que provoqueraient le projet, selon le collectif, qui estime que cet élément n’a pas du tout été pris en compte dans l’étude.
« On marche sur la tête »
Les associations de protection de l’environnement ont notamment pointé du doigt, au fur et à mesure de la procédure, l’absence de transports publics, de pistes cyclables et surtout la bétonisation de terres agricoles et d’espaces boisés.
Alain Berthet, porte-parole de Non au béton, s’indigne de cette décision, incompréhensive selon lui :
On marche sur la tête dans ce projet. Comment on va laisser détruire 25 hectares de nature sans certitude sur les travaux qui vont permettre l’aménagement de cette zone commerciale ?
Absence de motivation
Selon lui, le Tribunal n’a pas répondu aux deux questions posées.
- l’ajout dans le règlement du lotissement des « structures d’accueil et d’hébergement ainsi que les annexes s’y rattachant directement » qui ne figuraient pas dans le règlement initial.
- la constructibilité du lot n°5 du fait du permis d’aménager modificatif, aggravant également la non-conformité actuelle du projet aux dispositions du Code de l’Urbanisme.
L’association prévoit déjà de former un pourvoi devant le Conseil d’Etat, mais « sans grand espoir« . Alain Berthet, déçu des décisions des juridictions, appelle à ce qu’une solution politique soit trouvée.
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