La pluie tombe chaque jour, comme l’a noté Shakespeare, et apparemment même sur Saturne. Le cosmos, à ce moment, semble peu réconfortant.
Dans un monde en perpétuelle mutation, les grandes planètes extérieures du système solaire, comme Saturne et Jupiter, semblaient représenter une certaine stabilité. Ces deux géants, majestueux et imposants, se sont rapprochés lors de la Grande Conjonction, visible pour la première fois en plusieurs décennies durant l’hiver 2020, alors que la pandémie battait son plein. Il était possible, à cette époque, de contempler ces planètes gazeuses dans le ciel nocturne, leur présence évoquant une forme de permanence dans un monde chaotique.
Cependant, des nouvelles inquiétantes ont récemment émergé : Saturne, avec ses magnifiques anneaux, perd rapidement cette caractéristique unique. Ce phénomène, appelé « pluie d’anneaux », est un processus rapide qui entraîne la diminution de ces formations. Des particules d’eau chargées s’échappent des anneaux et tombent sur la planète, un phénomène que les astronomes décrivent comme alarmant. Un article de la NASA a déclaré que « Saturne perd ses anneaux à un rythme catastrophique », et bien que cet événement prenne environ cent millions d’années, cela reste une perspective troublante.
Les causes et les conséquences de cette « pluie d’anneaux » sont fascinantes, bien que complexes pour ceux qui ne sont pas astronomes. Les anneaux de Saturne, d’une beauté majestueuse, sont principalement composés de glace et de roches. Parfois, ces particules prennent une charge électrique, ce qui les rend plus vulnérables à l’attraction gravitationnelle de Saturne, les faisant plonger dans son atmosphère.
Pour aggraver la situation, en 2025, nous pourrons observer à quoi ressemblera Saturne sans ses anneaux. En raison d’un changement d’inclinaison, ces magnifiques formations deviendront invisibles pour les terriens, nous permettant d’apercevoir un futur sans ces ornements célestes. Espérons que les anneaux seront de retour rapidement.
Un aspect émergent du cosmos suggère que les mêmes lois de contingence et d’évolution qui régissent nos vies influencent également les grandes structures de l’univers. Ce que nous percevons en levant les yeux vers le ciel n’est pas une mécanique bien ordonnée, mais plutôt un mélange d’illusions passagères et d’évolutions durables. Les constellations que nous admirons ne sont que des superpositions d’accidents fortuits, des étoiles à des distances variées perçues comme un tout.
La théorie du physicien Lee Smolin propose que notre univers a évolué sur une base darwinienne, où certains types d’univers ont surpassé d’autres dans la lutte pour l’existence cosmique. Ce modèle suggère que notre univers est une forme de cosmos prédateur, ayant réussi à s’imposer.
Dans un contexte où regarder le ciel nocturne pour y trouver du réconfort semble de plus en plus improbable, des événements récents, comme des signalements de drones en Nouvelle-Jersey, alimentent la peur et la confusion. Contrairement à la panique déclenchée par la diffusion de « La Guerre des Mondes » d’Orson Welles en 1938, qui avait poussé les habitants à fuir dans les rues, notre ère moderne voit des personnes se précipiter à l’intérieur pour tenter de comprendre ce qu’elles voient.
En fin de compte, la pluie tombe chaque jour, même sur Saturne. Le cosmos ne nous apporte que peu de réconfort en ce moment. Dans nos cieux, comme dans nos vies sociales, le changement progressif, tel que la pluie d’anneaux, semble se dérouler lentement, tandis que les événements alarmants surgissent de manière abrupte. Bien que nos espoirs pour des transformations petites mais significatives puissent sembler voués à l’échec, la force discrète de ces petites évolutions continue de façonner les anneaux de Saturne. Ce qui peut sembler une mutilation radicale pourrait bien n’être qu’une question d’angle ou un simple hasard de positionnement. L’année à venir promet d’être fascinante, tant dans nos cieux que dans notre réalité.
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