La jeune sportive de 21 ans avait reconnu vendredi 2 juillet avoir été contrôlée positive à la marijuana à l’occasion des sélections américaines fin juin.
Suspendue un mois du 28 juin par l’Agence américaine antidopage (Usada), ses résultats à compter du 19 juin ont été annulés, y compris sa qualification pour le 100 m olympique, obtenue sur le tartan d’Eugene (Oregon).
Sa suspension prenant fin le 28 juillet, cela lui laissait théoriquement la possibilité participer au relais olympique du 4×100 m – les séries du relais débutant le 5 août – si elle était sélectionnée par la fédération américaine d’athlétisme (USATF) et que ce choix était approuvé ensuite par le comité olympique américain.
Mais l’USATF en a décidé autrement. Le nom de Richardson ne figure pas dans la liste des participantes au relais olympique 4×100 m dévoilé mardi soir. La médaillée d’or olympique 2016 du relais 4x100m English Gardner et Aleia Hobbs ont été nommées comme les deux choix discrétionnaires des deux coachs pour compléter le groupe de relais de six personnes.
Des règles à changer, mais plus tard?
Dans une déclaration, l’USATF a exprimé sa sympathie pour le cas de Richardson, mais a déclaré qu’elle avait la responsabilité de “maintenir l’équité” pour tous les athlètes. “D’abord et avant tout, nous comprenons parfaitement les circonstances atténuantes de Sha’Carri Richardson et nous applaudissons fortement la responsabilité dont elle a fait preuve – et nous lui offrirons notre soutien continu sur et en dehors de la piste”, a déclaré l’USATF.
“Bien que l’USATF convienne que le bien-fondé des règles de l’Agence mondiale antidopage relatives au THC (marijuana) devrait être réévalué, il serait préjudiciable à l’intégrité des essais de l’équipe olympique américaine d’athlétisme si l’USATF modifiait sa politique concernant la compétition, quelques semaines seulement avant les Jeux olympiques”, a-t-elle ajouté.
“Tous les athlètes de l’USATF sont également conscients du code antidopage actuel et doivent y adhérer, et notre crédibilité en tant qu’organe directeur national serait perdue si les règles n’étaient appliquées que dans certaines circonstances”, a conclu la fédération.
Sha’Carri Richardson visait l’or face à la Jamaïque
Richardson, 21 ans, avait fait sensation en avril dernier en devenant la sixième femme la plus rapide de l’histoire sur la distance, en 10.72 secondes lors d’un meeting en Floride. La coureuse de poche (1,55 m) se positionnait alors de manière foudroyante comme la principale rivale des deux flèches venues de Jamaïque, les championnes olympiques Elaine Thompson (2016) et Shelly-Ann Fraser-Pryce (2008, 2012). Cela fait vingt-cinq ans que les États-Unis espèrent un sacre aux JO sur la ligne droite, depuis la victoire de Gail Devers à Atlanta en 1996.
“Je voudrais dire à mes fans, ma famille et mes sponsors que je m’excuse”, s’était défendue Richardson après son contrôle positif à la marijuana. “À vous tous, je présente mes excuses pour ne pas avoir su comment contrôler mes émotions pendant cette période”, a-t-elle ajouté. La jeune femme a évoqué “un état émotionnel douloureux” après avoir appris la mort de sa mère biologique, pour justifier la prise de stupéfiant.
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