Sophie Pétronin, otage française au Mali, a été libérée
Soumaïla Cissé, une haute personnalité malienne, a aussi été libéré, ainsi que deux otages italiens, Nicola Chiacchio et le prêtre Pier Luigi Maccalli, qui étaient aux mains de groupes jihadistes.
La présidence de la République malienne “confirme la libération de monsieur Soumaïla Cissé et madame Sophie Pétronin. Les ex-otages sont en route pour Bamako”, a indiqué sur Twitter la présidence du Mali.
Aucun détail n’a été fourni dans un premier temps sur les circonstances de cette libération annoncée, qui se dessinait depuis le week-end, ni sur l’état de santé de Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé.
Les deux “sont dans l’avion pour Bamako”, a d’abord dit un responsable de l’aéroport de Tessalit, dans le nord du pays, qui a dit les avoir vu embarquer. Ils “ont affirmé qu’ils étaient contents avant de monter dans l’avion”, a-t-il rapporté sous le couvert de l’anonymat compte tenu de la sensibilité de l’affaire.
Accueillie par Emmanuel Macron ce vendredi
Emmanuel Macron “a appris avec un immense soulagement la libération” de Sophie Pétronin, a indiqué l’Élysée dans un communiqué publié jeudi soir. “Heureux de la savoir libre”, le président de la République “remercie tout particulièrement les autorités maliennes pour cette libération” et “les assure de l’entière volonté de la France de soutenir le Mali dans la lutte qu’il mène avec persévérance contre le terrorisme au Sahel”, ajoute la présidence.
Une source proche des tractations a indiqué à l’AFP que l’opération avait été compliquée jusqu’au “dernier moment”. “Il y avait quelques problèmes. Mais, Dieu merci, tout se termine bien”.
Dans un second tweet, le président de la République a fait savoir qu’il avait pu échanger par téléphone avec Sophie Pétronin. “Quelle joie d’avoir entendu sa voix et de savoir qu’elle est maintenant en sécurité”, écrit le chef de l’État. Et d’ajouter qu’il accueillera ce vendredi 9 octobre la désormais ex-otage à son arrivée en France.
Elle en avait appelé à Emmanuel Macron
Sophie Pétronin avait été enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao, dans le nord du Mali, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance.
Soumaïla Cissé, pour sa part, deuxième à trois reprises de l’élection présidentielle, avait été enlevé le 25 mars alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives dans la région de Tombouctou. Tous deux étaient présumés être détenus par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
En 2018, dans une vidéo où elle apparaissait extrêmement affaiblie, Sophie Pétronin en avait appelé à Emmanuel Macron. “Ne me sacrifiez pas”, demandait-elle au chef de l’État, qui a plusieurs fois évoqué son cas depuis, assurant que la France pensait à elle et tentait de la faire libérer.
Ces derniers jours, plus d’une centaine de jihadistes condamnés ou présumés avaient été libérés au Mali dans le cadre de négociations pour la libération des deux otages.
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