Suicide assisté: Ian Brossat livre un plaidoyer émouvant en évoquant sa mère
L’élu évoque tout d’abord le témoignage de Nicolas Bedos, sur son père et la fin de vie, dans lequel il dit s’être retrouvé et qui a engendré sa prise de parole. Il évoque l’impuissance face à une telle situation, un parent mourant, en souffrance physique et/ou morale, qui ne demande qu’à partir.
La mère de Ian Brossat, atteinte d’un cancer du poumon, était hospitalisée. “On avait compris elle et moi que la situation allait se dégrader”, explique-t-il. Mais elle pose une condition à son fils pour qu’il lui rende visite: “que tu n’essaies pas de me convaincre de me soigner”.
“Elle est morte, elle a sauté du lit”
Un délai insupportable pour sa maman. “Le médecin m’appelle à trois heures du matin, il me dit ‘elle est morte, elle a sauté du lit’. Je me suis dit, ce n’est pas normal que ma mère qui avait décidé de mourir aujourd’hui, ait été contrainte de sauter de son lit pour le faire”, se souvient-il.
“La législation actuelle bute” sur ce sujet et le problème ne se règlera pas par le développement des soins palliatifs, selon lui. Ian Brossat prend pour exemple les patients comme sa mère qui ne souffrent pas tant physiquement que psychologiquement de leur état de santé, notamment par la dégradation de leur dignité. “Je suis favorable à ce que dans ces cas-là on ait une forme de suicide assisté”, conclut-il.
En mai, quelque 300 députés de tous bords, soit plus de la moitié de l’Assemblée nationale, ont demandé au Premier ministre Jean Castex d’inscrire au menu cette proposition de loi dont l’examen n’avait pu aller à son terme en avril.
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