Syrie: Damas renaît après la chute du régime Assad

Un Vent de Changement à Damas

Un mois après la chute inattendue de Bachar el-Assad, Damas renaît. Les habitants, revitalisés par cet événement historique, célèbrent un moment qu’ils n’osaient plus espérer. Entre souvenirs du passé et espoir d’un avenir meilleur, les Syriens témoignent d’une ambiance de renaissance qui terrasse la mélancolie d’une décennie de conflits.

La Ville du Jasmin Renaît

Damas, la “ville du jasmin”, a été préservée par rapport à d’autres régions dévastées par la guerre. Avec des ruelles chargées d’histoire et des monceaux d’émotions, des générations se réjouissent de voir leur terre natale vibrer à nouveau. La vieille ville, reconnue parmi les plus anciennes du monde encore habitée, souhaite raviver son attrait touristique. Toutefois, le parcours est long avant d’envisager un afflux de visiteurs en raison des cicatrices laissées par le conflit.

Un Nouveau Souffle Économique

Le retour de l’espoir pour le commerce est palpable. Les commerçants expriment leur optimisme face à une demande croissante. Voici les signes d’une économie renaissante :

• Reprise des transactions en dollars, autrefois tabou.
• La livre syrienne regagne légèrement de sa valeur.
• Les habitants redécouvrent des plaisirs culinaires traditionnels, comme les manaïches.

Des souvenirs fabriqués localement commencent à inonder les étals, marquant un tournant décisif vers l’autosuffisance.

Un Flamboiement Touristique Inattendu

Les visiteurs d’autres régions syriennes affluent à Damas, redonnant vie à une ville autrefois en pleine effervescence. Cette montée en puissance se manifeste aussi à travers les embouteillages traditionnels, un symbole de la liberté retrouvée. Les échanges économiques, bien que fragiles et entravés par des pénuries, se montrent prometteurs. Les habitants se réjouissent de la possibilité de la liberté, même si l’absence de policiers contraint les citoyens à réguler eux-mêmes la circulation.

Les Nouvelles Autorités et l’Optimisme Ambivalent

Alors que le nouvel homme fort, Ahmed al-Charra, émerge, l’optimisme des Syriens s’accompagne d’une certaine appréhension. Les forces de HTS, qui contrôlent désormais de nombreuses zones, sont perçues comme des « héros » par certains. Pour d’autres, l’attente de l’effondrement des anciennes structures politiques reste un sujet de préoccupations. Les efforts pour inclure des femmes dans les nouvelles instances gouvernementales sont d’un bon augure, mais les changements dans l’éducation alimentent les doutes quant à l’avenir d’une Syrie unie et libre.

Une Promesse d’Avenir Éclairci

Les habitants aspirent à une réhabilitation des services essentiels, parmi lesquels l’électricité est primordiale. Actuellement, seuls deux heures de courant par jour sont disponibles, et le manque d’inspection des prix aggrave une situation économique déjà précaire. Les promesses d’augmentation des salaires, bien que séduisantes, doivent se concrétiser rapidement pour espérer un soulagement face à l’inflation. Le retour de la liberté d’expression et des perspectives d’un gouvernement à venir ajoutent une note d’espoir à un hiver qui pourrait bien sonner le début d’un printemps syrien.