Une Ville en Crise Depuis la Chute de Bachar el-Assad
Depuis le 8 décembre 2024, Jaramana, une ville syrienne, traverse une période de troubles majeurs après la chute de Bachar el-Assad. Avec les autorités locales ayant démissionné, la gestion de la ville a été laissée entre les mains d’un réseau de bénévoles qui se battent pour restaurer l’ordre dans un contexte chaotique. L’un des principaux défis auxquels ils font face est l’accumulation de centaines de tonnes de déchets, qui se sont entassées sur plusieurs semaines, illustrant une situation de crise aiguë.
Des Bénévoles au Secours de la Communauté
Dans le quartier des « jardins » à Jaramana, des familles de déplacés tentent de rendre la vie un peu plus supportable en déployant des tapis et des couvertures sur le sol. Cependant, elles sont entourées par des monceaux de déchets. Les habitants, désespérés par la situation, ont commencé à former un « comité civil » pour gérer la crise, comprenant également des autorités spirituelles druzes. Chadi Daou, membre du conseil municipal démissionnaire, souligne que ces bénévoles ont dû débourser leurs propres fonds pour faire face à l’urgence de la situation.
Des Efforts mais des Ressources Limitées
La lutte contre les déchets est compliquée par un manque cruel de ressources, notamment de carburant. Firas Qareish, un entrepreneur local, a généreusement mis à disposition des camions et un tractopelle pour la collecte des ordures, mais les ressources en carburant pour opérer ces véhicules sont très limitées. Actuellement, seulement 1 600 litres de carburant ont été alloués pour la semaine, bien en deçà des besoins réels. De plus, environ 80 % des camions prévus pour le transport des déchets sont hors service, entretenant ainsi la crise environnementale dans la ville.
Une Population Croissante Ignorée
Les habitants estiment que la population de Jaramana dépasse les deux millions de personnes, conséquence des déplacements massifs dus à la guerre. Cette situation a engendré une explosion démographique qui n’a jamais été prise en compte par les anciennes autorités. Salem Al Maghrebi, membre du comité civil, déclare que les ressources allouées à Jaramana sont insuffisantes et que la ville ne peut pas continuer à fonctionner avec les moyens d’une municipalité de 100 000 habitants alors qu’elle est largement surpeuplée.
Des Autorités au Silence
Les dirigeants d’Idlib, désormais au pouvoir à Damas, semblent peu soucieux du sort de Jaramana. Bien qu’une rencontre ait eu lieu avec un responsable du ministère de l’Administration locale, les retombées concrètes se font attendre. Les habitants plaident pour que les efforts des bénévoles be soient pas seulement reconnus mais également soutenus et étendus à d’autres régions de la Syrie. Leur situation devient de plus en plus précaire, d’autant plus que les salaires ne sont pas versés par manque de budget.
Une Situation qui Demande Urgence et Solidarité
Face à une crise d’une telle ampleur, les habitants de Jaramana appellent à une **responsive immédiate**. Les actions des bénévoles, bien qu’admirables, révèlent l’absence d’une réponse institutionnelle adéquate pour soutenir la population. Pour éviter une aggravation de la situation, les autorités doivent prendre conscience de l’urgente nécessité d’intervenir pour aider cette communauté résiliente, qui se bat pour sa survie au milieu d’un environnement totalement dégradé.
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