Allocution d’Emmanuel Macron : Pas de démission, gouvernement pour l'intérêt général… Quelles sont les principales leçons de son intervention ?

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Allocution d’Emmanuel Macron : Pas de démission, gouvernement pour l’intérêt général… Quelles sont les...

Emmanuel Macron critique les oppositions et exige un « cap défini ». Le Président de la République s’est exprimé ce jeudi soir à 20 heures à la télévision, un jour après la censure du gouvernement de Michel Barnier. Il a abordé les facteurs de la crise politique actuelle dans le pays, tout en esquissant un plan de redressement.

Un gouvernement « au service de l’intérêt général »

La nouvelle est tombée plus tôt dans l’après-midi : il n’y aura pas de nomination d’un nouveau Premier ministre ce jeudi soir. Emmanuel Macron a néanmoins garanti qu’il désignera quelqu’un « dans les jours à venir ». « Je lui confierai la tâche de constituer un gouvernement au service de l’intérêt général qui représentera toutes les forces politiques prêtes à s’y associer ou, du moins, qui s’engagent à ne pas le censurer », a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a promis un projet de « loi exceptionnelle » à déposer au Parlement mi-décembre. « Cette loi temporaire permettra, comme stipulé dans notre Constitution, d’assurer la continuité des services publics et de la vie du pays, a-t-il expliqué. Elle mettra en œuvre pour 2025 les décisions prises en 2024. » Une loi de finances rectificative devra suivre pour servir de véritable budget pour l’année prochaine.

Pas question de démission

De nombreuses voix s’élèvent pour exiger la démission du président. Il a déçu ces attentes. « Le mandat que vous m’avez confié est de cinq ans, et je l’exécuterai jusqu’à son terme », affirme-t-il, écartant toute idée de démission, que ce soit maintenant ou dans quelques mois.

« Un front contre la République »

Le président a évoqué l’historique et les raisons de la dissolution, qui a mené à un gouvernement sans majorité absolue. « Cette décision n’a pas été bien acceptée », a-t-il reconnu. Il a également remercié Michel Barnier pour « son travail pour le pays » et sa « détermination ».

Avant de retourner la responsabilité aux oppositions : « L’extrême droite et l’extrême gauche ont formé un front contre la République », a déclaré le président de la République. « Je ne porterai jamais les irresponsabilités des autres », a-t-il ensuite ajouté.

Et quelle est la suite ?

Dans un décor similaire à ses interventions lors de la crise du Covid-19, Emmanuel Macron a aussi voulu insuffler une dynamique aux trente mois restants de son mandat. « Une nouvelle ère doit débuter », a-t-il exhorté.

Il a même établi un parallèle entre la situation de la France et celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dont la réouverture sera célébrée ce week-end, après un terrible incendie survenu il y a cinq ans. « Il faut faire de même pour la nation : définir un cap clair », défend Emmanuel Macron. Espérons simplement que la France ne s’enflamme pas.

Airbus réduit le nombre de suppressions de postes dans son secteur défense et espace.

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Airbus réduit le nombre de suppressions de postes dans son secteur défense et espace.

Ce mercredi, Airbus a annoncé une réduction des prévisions de suppressions de postes, en particulier dans sa division dédiée aux satellites, avec 2.043 suppressions au lieu des 2.500 initialement prévues en octobre. Le grand groupe industriel avait souligné la nécessité de s’adapter à « un environnement difficile pour ses opérations » dans sa branche Défense & Espace (D & S), qui impacte ses résultats financiers.

Avec ces suppressions de postes projetées d’ici le milieu de 2026, Airbus cherche à « optimiser (sa) structure pour renforcer la compétitivité future ». Elles représentent 5 % d’une division qui emploie actuellement environ 35.000 personnes. Le groupe a informé les syndicats qu’il allait réduire 689 postes en Allemagne, 540 en France, 477 au Royaume-Uni, 303 en Espagne, et 34 dans d’autres nations. La direction d’Airbus a insisté sur le fait qu’aucun départ contraint ne serait envisagé et a promis de travailler à « atténuer les impacts » sociaux de cette décision.

« Un environnement d’affaires très ardu »

Leader mondial dans le domaine des satellites de télécommunications, Airbus fait face depuis plusieurs années à « un environnement d’affaires très ardu et en constante évolution, marqué par des interruptions dans les chaînes d’approvisionnement, des variations dans la gestion des conflits, et des pressions sur les coûts en raison de besoins budgétaires », avait expliqué en octobre Michael Schoellhorn, le PDG d’Airbus D & S.

Thales, un autre géant du secteur, avait annoncé au printemps un plan de réorganisation qui affecte 1.300 postes au sein de sa branche spatiale Thales Alenia Space. Accablé par de nouvelles charges liées à son activité spatiale, Airbus a vu son profit se diviser par deux au cours du premier semestre. Cependant, le troisième trimestre a été positif : le bénéfice net a atteint 983 millions d’euros, soit une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente.

La banque CCF (anciennement HSBC) prévoit de réduire d'un tiers son personnel en France

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La banque CCF (anciennement HSBC) prévoit de réduire d’un tiers son personnel en France

Après Auchan et Michelin au début de novembre, c’est au tour du Crédit commercial de France (CCF) d’annoncer ce mercredi un plan de réduction significatif des effectifs en France. La banque prévoit une diminution de 33% de son personnel au cours des deux prochaines années, soit une perte de 1.400 employés, et la fermeture de plus de 80 agences. À la fin du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé ce mercredi lors d’un CSE, il devrait rester 2.500 employés et 151 agences, par rapport à 3.900 employés et 235 agences actuellement.

Ce « projet de transformation radicale » a pour but de « retrouver la voie d’une croissance durable », indique la banque dans un communiqué, sous le contrôle du fonds américain Cerberus. Elle évalue que ce plan, dont un premier aperçu avait été communiqué aux salariés début octobre, devrait lui permettre d’atteindre l’équilibre financier en 2026 et de commencer à générer des bénéfices à partir de 2027. Bien que les chiffres concernant les suppressions de postes et les fermetures d’agences étaient connus, « il y a tout de même une surprise parmi les salariés » face à « l’ampleur » du plan, constate Bruno Ronsin, représentant CFTC. « Incompréhensible […] Rien ne justifie un plan d’une telle envergure ! », a répondu le syndicat FO dans un communiqué, déplorant des chiffres « incroyables et particulièrement difficiles à justifier ».

« Une période de transition très difficile »

Les syndicats se lancent désormais dans des négociations qui se poursuivront jusqu’au milieu de l’année prochaine. Pour les employés restants, une « phase de transition très difficile » s’annonce également, avec une direction qui souhaite maintenir le PNB (produit net bancaire, similaire au chiffre d’affaires dans ce secteur) actuel jusqu’en 2027 », note Bruno Ronsin. « Un dialogue social constructif est en cours », assure la direction, qui prévoit trois vagues successives de départs : une en 2025 et deux en 2026.

Le CCF a été relancé au début de janvier par la société My Money Group (MMG), contrôlée par le fonds américain Cerberus, après l’acquisition du réseau de banques de détail en France de l’établissement britannique HSBC et de son portefeuille de 800.000 clients, opération qui s’est étalée sur près de trois ans. Cerberus a déjà fait ses preuves dans le secteur bancaire, ayant investi 3,2 milliards d’euros en 2007 pour acquérir l’ancienne banque autrichienne Bawag. Son objectif est de créer une « banque française patrimoniale et à taille humaine » axée sur une clientèle de professionnels, de libéraux et d’indépendants, tels que des avocats ou des médecins, ayant des avoirs d’au moins 50.000 euros.

Les étudiants français rencontrent des difficultés en mathématiques et en sciences… « Cela illustre les problèmes du système »

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Les étudiants français rencontrent des difficultés en mathématiques et en sciences… « Cela illustre les...

En France, seulement 3 % des collégiens atteignent un niveau élevé en mathématiques, comparé à 11 % au niveau international. Cela laisse penser qu’il y a une stagnation depuis la première participation de notre pays en 2015 à l’enquête internationale Timss (Trends in international mathematics and science study) orchestrée par l’IEA (International association for the evaluation of educational achievement).

Nous nous classons nettement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE et de l’UE (voir encadré). Ce sont principalement des pays asiatiques qui dominent les classements en mathématiques et en sciences au niveau CM1, tandis que le Chili se trouve en bas de l’échelle.

L’impact du Covid et les tendances à long terme

En mai 2023, un total de 57 pays ou provinces ont pris part à cette vaste enquête menée depuis 1995. En France, environ 4.700 élèves de classe CM1 et 4.500 de classe 4e ont subi une évaluation. « Une stabilisation se dessine », signale le ministère de l’Éducation nationale, ajoutant que c’est une information encourageante puisque les cohortes évaluées ont traversé la crise liée au Covid-19 en CP pour les CM1 et en 6e pour les 4e. Leurs performances ont été mises en comparaison avec celles d’autres élèves (dans le cadre de l’enquête précédente de 2019) avant la crise sanitaire.

« Les avancées des élèves se produisent à des moments variés du parcours scolaire », souligne aussi le ministère. La France présente un retard en mathématiques au CM1, étant largement sous la moyenne, un écart légèrement moins marqué en 4e. De plus, un rattrapage semble se produire à niveau de la moyenne si l’on se fie à l’étude Pisa, qui concerne les élèves de 15 ans. « Il est nécessaire d’examiner l’ensemble du parcours scolaire », insiste le ministère. Concernant les sciences, la situation est similaire : un niveau stable, mais la France demeure en dessous de la moyenne des nations de l’UE.

Comment analyser ces chiffres ?

Conclure que les élèves français deviennent de moins en moins aptes à apprendre ou que les enseignants montrent moins d’engagement serait ignorer le véritable enjeu, selon Lalina Coulange, professeur à l’Université de Bordeaux au laboratoire d’épistémologie et de didactique des disciplines. « Il est fondamental de l’affirmer surtout en perspective d’un mouvement social qui se profile, visant entre autres à dénoncer les conditions de travail dégradantes des enseignants, ce qui contribue sans doute à de tels résultats. Car un enseignant empêché de dispenser son enseignement, ce sont également des élèves qui ne peuvent pas bénéficier d’apprentissages… », a-t-elle déclaré à 20 Minutes.

Le ministère rappelle les résultats de l’étude TIMSS 2015, qui avaient agi comme un « électrochoc » et conduit à la mise en place d’un plan mathématiques en 2018. Pourtant, les effets ne sont toujours pas perceptibles dans l’enquête publiée ce mercredi… « Ce que ces résultats montrent, et ce depuis presque une décennie, ce sont les failles du système (incluant l’école, mais pas exclusivement…) et face auxquelles l’État français semble avoir du mal à trouver des « solutions ». Et cela, malgré des réformes éducatives qui s’enchaînent à un rythme accéléré », a commenté Lalina Coulange.

Depuis dix ans, les études internationales rangent la France parmi les pays les moins performants de l’OCDE en mathématiques. « Ceci touche directement “tous les élèves”, y compris les plus performants, poursuit la professeure. Toutefois, l’impact est encore plus marqué pour les élèves les plus faibles, puisque ces résultats révèlent également des inégalités scolaires croissantes. »

Quelles sont les actions envisagées par le ministère ?

Dans le cadre de l’acte II du Choc des savoirs, de nouveaux programmes de mathématiques devraient être appliqués à la rentrée 2025. « La préparation des fractions et des nombres décimaux, jusqu’ici abordés au cours moyen, sera désormais initiée plus tôt, dès le CE1, afin de favoriser l’apprentissage des automatismes en mathématiques chez les élèves », précise le ministère dans son communiqué. Pour le collège, un accent sera mis sur ces groupes de besoins, étendus aux classes de 4e et 3e à partir de la rentrée 2025, afin d’améliorer le niveau de tous les élèves.

Notre dossier sur l’Education nationale

Bien que le plan mathématiques inclut une formation continue pour les enseignants, Lalina Coulange souhaite aller plus loin. Il est crucial de s’attaquer aux problématiques de classes surchargées et à la formation rapide des enseignants contractuels. « Si l’on continue à penser qu’il suffit de “connaître peu de choses” pour devenir enseignant (ou même qu’un bon niveau dans la/les matière(s) à enseigner est suffisant), nous ne résoudrons rien des enjeux actuels, j’en suis persuadée… »

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Emmanuel Macron sera-t-il amené à démissionner ? À la suite de la tempête politique qui s'abat actuellement sur le gouvernement Barnier, l'exécutif n'a plus de recours, à part lui-même... Emmanuel Macron sera-t-il amené à démissionner ? À la suite de la tempête politique qui s'abat actuellement sur le gouvernement Barnier, l'exécutif n'a plus de recours, à part lui-même. Et les demandes de démission ou de destitution d'Emmanuel Macron se font de plus en plus pressantes dans tous les partis d'opposition, de LFI à LR, y compris chez des centristes. Michel Barnier se trouve en mauvaise posture, trois mois seulement après sa prise de fonction à Matignon. Ce bouleversement politique remet sur la table le débat sur la destitution, voire sur la démission du président de la République. Cette question précise de la destitution avait été mise en avant il y a quelques semaines par les Insoumis. On se souvient qu'une de leurs propositions de loi allant dans ce sens avait été débattue puis largement rejetée en commission des lois début octobre, avec 54 députés sur 69 ayant participé au vote contre. Alors, le départ d'Emmanuel Macron, serait-ce la conséquence logique de cette séquence parlementaire de fin d'année ? Sa popularité, quant à elle, est au plus bas. D'après un sondage réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV, 63 % des Français se prononceraient en faveur d'une démission du président de la République Emmanuel Macron en cas de chute du gouvernement Barnier. Nous en discuterons dans un instant avec Beligh. Et dans la seconde partie de cet échange, nous aborderons l'actualité à Gaza, ainsi qu'une question troublante au regard du bilan humain des frappes israéliennes depuis un peu : pourquoi le déni du génocide persiste-t-il ? Éléments de réponse, comme toujours, dans cette chronique de Beligh Nabli.<div class="media_block"><a href="https://abestit.fr/wp-content/uploads/2024/12/barnier-sur-le-point-detre-censure-quelles-sont-les-raisons-pour-lesquelles-tant-de-personnes-en-veulent-a-macron.jpg"><img src="https://abestit.fr/wp-content/uploads/2024/12/barnier-sur-le-point-detre-censure-quelles-sont-les-raisons-pour-lesquelles-tant-de-personnes-en-veulent-a-macron.jpg" class="media_thumbnail"></a></div>

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Barnier sur le point d’être censuré : quelles sont les raisons pour lesquelles tant de personnes en veulent à...

Emmanuel Macron sera-t-il amené à démissionner ? À la suite de la tempête politique qui s’abat actuellement sur le gouvernement Barnier, l’exécutif n’a plus de recours, à part lui-même… Emmanuel Macron sera-t-il amené à démissionner ? À la suite de la tempête politique qui s’abat actuellement sur le gouvernement Barnier, l’exécutif n’a plus de recours, à part lui-même. Et les demandes de démission ou de destitution d’Emmanuel Macron se font de plus en plus pressantes dans tous les partis d’opposition, de LFI à LR, y compris chez des centristes. Michel Barnier se trouve en mauvaise posture, trois mois seulement après sa prise de fonction à Matignon. Ce bouleversement politique remet sur la table le débat sur la destitution, voire sur la démission du président de la République. Cette question précise de la destitution avait été mise en avant il y a quelques semaines par les Insoumis. On se souvient qu’une de leurs propositions de loi allant dans ce sens avait été débattue puis largement rejetée en commission des lois début octobre, avec 54 députés sur 69 ayant participé au vote contre. Alors, le départ d’Emmanuel Macron, serait-ce la conséquence logique de cette séquence parlementaire de fin d’année ? Sa popularité, quant à elle, est au plus bas. D’après un sondage réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV, 63 % des Français se prononceraient en faveur d’une démission du président de la République Emmanuel Macron en cas de chute du gouvernement Barnier. Nous en discuterons dans un instant avec Beligh. Et dans la seconde partie de cet échange, nous aborderons l’actualité à Gaza, ainsi qu’une question troublante au regard du bilan humain des frappes israéliennes depuis un peu : pourquoi le déni du génocide persiste-t-il ? Éléments de réponse, comme toujours, dans cette chronique de Beligh Nabli.

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Ce mardi, l'émission "Toujours debout l’info" se concentre sur des actualités cruciales, diffusée sur divers supports. La première partie, la plus longue, vise à devenir un véritable journal télévisé, dépendant d'une collecte de 200 000 euros. Les sujets abordés incluent le débat sur le 49-3 et les motions de censure à l'Assemblée Nationale, où le vote pourrait menacer le gouvernement Barnier. D'autre part, les universités manifestent pour protester contre une réduction prévue de financements. Enfin, des bombardements israéliens au Liban, malgré un cessez-le-feu, ont causé la mort de neuf personnes.

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Motion de censure : le 49.3 de trop ?

Ce mardi, l’émission “Toujours debout l’info” se concentre sur des actualités cruciales, diffusée sur divers supports. La première partie, la plus longue, vise à devenir un véritable journal télévisé, dépendant d’une collecte de 200 000 euros. Les sujets abordés incluent le débat sur le 49-3 et les motions de censure à l’Assemblée Nationale, où le vote pourrait menacer le gouvernement Barnier. D’autre part, les universités manifestent pour protester contre une réduction prévue de financements. Enfin, des bombardements israéliens au Liban, malgré un cessez-le-feu, ont causé la mort de neuf personnes.

Culture africaine : les événements de décembre 2024

CULTURE

Culture africaine : les événements de décembre 2024

À Clermont-Ferrand, Vic-le-Comte, Asunción, Paris, Dakar, Miami, Abidjan, Yaoundé, Kampala, Kisumu, Casablanca, Accra, Lagos, Tunis, New York, Genève… que ce soit dans une salle ou à ciel ouvert, voici 21 événements culturels d’inspiration afro ou africaine à ne pas rater en décembre 2024. N’hésitez pas à partager vos événements culturels « incontournables » pour 2025 à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.

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« Documenter les futurs ? » Du 1er au 7 décembre, le Festival du cinéma documentaire à Clermont-Ferrand et Vic-le-Comte proposera 38 films en compétition. Une vingtaine de pays, y compris l’Ukraine, le Tadjikistan, la Géorgie, le Rwanda, les USA, l’Espagne, l’Italie, la Chine, le Maroc… seront représentés. Du 2 au 7 décembre, le Comité de l’UNESCO pour la protection du Patrimoine culturel immatériel tiendra sa 19e session ordinaire à Asunción, au Paraguay, où 63 éléments seront proposés pour inscription sur les Listes de la Convention par 90 États (avec le Rwanda, la Tunisie, l’Algérie, le Soudan, la Zambie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Botswana). Du 4 au 8 décembre, la galerie Afriart présente lors de leur première à la foire Art Basel Miami Beach plusieurs artistes africains, y compris Sanaa Gateja. Né en Ouganda en 1950, il est décrit comme un « artiste visionnaire des techniques mixtes, reconnu pour ses talentueuses transformations de magazines de mode et de papiers glaces en perles complexes, préservant ainsi des fragments de textes et d’images comme archives de notre culture ». Par son imagination, Gateja redonne vie et sens aux matériaux comme le tissu d’écorce, le raphia ou la fibre de banane, naviguant entre installation, tapisserie et sculpture. Ses œuvres établissent « un lien plus intime entre la société et la communauté… tout en célébrant la beauté ».À lire aussiNEWSLETTER RFI CULTURE : Restez informé des meilleures reportages et réflexions sur l’actualité culturelle internationale sans oublier l’Afrique.À partir du 5 décembre, la galerie parisienne Christophe Person présente Sur le papier. Cette exposition collective met en avant des œuvres originales et expérimentales autour d’une multitude de techniques, réalisées par les artistes Ghizlane Sahli (Maroc), Wilfried Mbida (Cameroun), Fally Sène Sow (Sénégal), Tsham (RDC), Mamady Seydy (Sénégal), Paul Ndema (Ouganda), Mouss Black (Burkina Faso), Céleur Jean Hérard (Haïti).Du 5 au 8 décembre se déroulera l’édition 2024 du Festival International de Poésie des Sept Collines à Yaoundé. Un hommage à l’élégance et la vigueur de la poésie africaine sous le thème « Vers une démarche tradiporaine dans la création artistique », avec la participation de poètes venant du Sénégal, Bénin, Tchad, Togo, Rwanda et Cameroun.Du 5 au 8 décembre, la Dakar Fashion Week se présente comme « l’une des plus prestigieuses semaines de la mode africaine dans un cadre exceptionnel ». Un défilé exceptionnel, flamboyant de couleurs et de créativité, mettant en avant des créateurs de talent venus de l’ensemble du continent.

“Maid of honor” (2022), œuvre de l’artiste ougandais Sanaa Gateja exposée par Afriart Gallery du 4 au 8 décembre 2024 à Art Basel Miami Beach. Perles de papier sur tissu d’écorce, 205 x 98 cm. © Afriart Gallery

Les 6 et 7 décembre, la première édition du Salon Made in Africa Paris aura lieu. L’événement est centré sur la valorisation de l’innovation artisanale africaine avec des démonstrations de technologies modernes intégrées dans l’artisanat. Les visiteurs pourront explorer des expositions consacrées à la mode, aux bijoux et objets d’art, tous réalisés avec un savoir-faire traditionnel enrichi par des touches modernes et novatrices. Les 6 et 7 décembre, la septième édition de l’African Film Festival se tiendra à Kisumu, au Kenya. L’AFF se donne pour mission de promouvoir les nouvelles voix du cinéma africain tant sur le continent qu’au-delà. Du 8 au 10 décembre, la 3ᵉ édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme à Lagos mettra l’accent sur le thème de la « résilience ». Grâce aux éditions précédentes, l’AIHRFF se positionne aujourd’hui comme « une plateforme majeure pour les cinéastes et les défenseurs des droits humains ». Jusqu’au 10 décembre, tous les artistes peuvent soumettre leur candidature pour la 10e édition du Prix RFI Talents du Rire, créé en 2015 par l’humoriste et chroniqueur Mamane, en partenariat avec Gondwana-City Productions, visant à célébrer les nouveaux talents de l’humour francophone en Afrique, dans l’océan Indien et les Caraïbes. RFI annoncera le nom du gagnant le mercredi 22 janvier. Le ou la lauréat(e) se verra remettre son prix le dimanche 23 février 2025 sur la scène d’Abidjan Capitale du Rire, ainsi qu’une récompense de 4 000 euros.À Kampala, Afriart Gallery Kampala présente en ce moment la rétrospective Henry ‘Mzili’ Mujunga – 25 ans : 1999-2024. Cette exposition met en lumière de nombreuses pièces inédites ainsi que ses précédentes explorations dans les domaines de la gravure, de la peinture en techniques mixtes et d’autres, témoignant de ses influences tirées de ses déplacements à travers l’Afrique et l’Europe.

“Oasis ponds” (2022), œuvre de l’artiste ougandais Sanaa Gateja exposée par Afriart Gallery du 4 au 8 décembre 2024 à Art Basel Miami Beach. Perles de papier sur tissu d’écorce, 161 x 152 cm. © Afriart Gallery

À Casablanca, African Arty propose une rétrospective d’« Abderrahmane Rahoule, figure incontournable de la scène artistique marocaine et internationale ». Sous le titre 60 ans de création – L’école de Casablanca entre héritage et transmission, la galerie présentera à partir du 12 décembre de nombreuses œuvres de cet artiste multidisciplinaire né en 1944 à Casablanca, reconnu pour son approche novatrice mêlant peinture, sculpture et réflexion théorique. Le festival Mantsina sur Scène à Brazzaville a annoncé son édition 2024 du 13 au 22 décembre. « Des artistes originaires du Congo et des quatre coins du monde, fortement impliqués à révéler un potentiel artistique inédit, offriront un spectacle de créativité éblouissante et de performances inégalées. »À Tunis, du 14 au 21 décembre, la 35ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage sera présidée par le cinéaste Férid Boughedir et coordonnée artistiquement par Lamia Belkaid. Dans le cadre du Festival Impatience, Cédric Djedje et la compagnie Absent·e pour le moment présenteront le 18 et 19 décembre au Centquatre de Paris Vielleicht. Ce rituel polyphonique et pluridisciplinaire explore la mémoire et la réparation du colonialisme à travers les mobilisations d’activistes berlinois pour renommer des rues honorant des colons tortionnaires. Un dialogue puissant entre le passé et le personnel « suivant la bataille qui dure depuis 40 ans menée par des associations africaines et afro-allemandes pour rebaptiser ces rues, résonnant de noms moins connus, issus de résistances anticoloniales noires ».Jusqu’au 22 décembre, les artistes dans les arts visuels, âgés de 18 à 40 ans et résidant en Afrique de l’Ouest peuvent postuler pour le prix Kuenyehia, d’une valeur de « 10 000 dollars, des fournitures artistiques, une formation et du coaching ». Le Kuenyehia Trust, basé au Ghana, cherche à soutenir les artistes dans leur recherche d’une stabilité financière rapide.

“Change 2” (2021), œuvre de l’artiste ougandais Sanaa Gateja exposée par Afriart Gallery du 4 au 8 décembre 2024 à Art Basel Miami Beach. Perles de papier. 265 x 300 cm. © Afriart Gallery

Le Metropolitan Museum of Art à New York propose actuellement une exploration multisensorielle de près de 150 ans de création artistique et culturelle : La fuite en Égypte : Les artistes noirs et l’Égypte ancienne, de 1876 à aujourd’hui. L’exposition retrace comment les artistes noirs, entre autres, ont envisagé l’Égypte ancienne à travers l’art visuel, la sculpture, la littérature, la musique, la recherche, la religion, la politique et la performance – du XIXe siècle à la Renaissance de Harlem, en passant par le Black Arts Movement des années 1960 et 1970 jusqu’à nos jours. La galerie Selebe Yoon à Dakar affiche en ce moment Dans le creux de la main, une exposition de Mélinda Fourn, artiste française et béninoise, lauréate de la Biennale de Biso à Ouagadougou en 2023, qui vit et travaille entre la France, le Ghana et le Sénégal. Ses bagues monumentales proposent une synthèse poétique de bijoux, conçus comme un condensé esthétique et social complexe. Jusqu’au 1er février, la galerie Cécile Fakhoury à Dakar expose Dègg naa tuuti Wolof (« Je comprends un peu le Wolof »). L’exposition de l’artiste sénégalaise et italienne Adji Dieye – qui vit et travaille entre Dakar au Sénégal, Milan en Italie et Zurich en Suisse – explore « les fondements de la notion d’archives, en relation avec l’histoire du Sénégal ». Ses sérigraphies forment un répertoire des gestes quotidiens et portent un intérêt particulier « à la manière dont l’action économique de certaines communautés et classes sociales influence la construction et la transformation de l’espace public ».En Suisse, Filafriques Gallery à Genève présente Stories from a Barn 2, une exposition centrée sur l’œuvre de Joseph Eze. Né en 1975, l’artiste nigérian rend hommage aux traditions et aux identités multiples à travers de personnages impressionnants et originaux, mis en valeur par des textures et matériaux dynamiques. Le musée Barbier-Mueller à Genève propose actuellement Boucliers d’Afrique, une immersion dans le monde fascinant d’objets provenant de plusieurs régions d’Afrique. « Véritables symboles de protection et de prestige, ces boucliers racontent une histoire riche à travers leurs diverses utilisations, guerrières, rituelles et sociales. »► Partagez-nous vos « incontournables » de la culture africaine en 2025 à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.

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Axel Honneth souligne l'importance d'un lien entre un travail équitable et une démocratie solide. L'élection de Donald Trump a révélé que le socio-économique prime sur le culturel, suscitant des préoccupations croissantes concernant le pouvoir d'achat. En France, des études montrent un désalignement entre l'électorat populaire et les partis de gauche, aggravé par la négligence des questions de travail. Il est vital de promouvoir non seulement les droits des minorités, mais aussi les conditions et la reconnaissance du travail. La démocratie économique pourrait revitaliser la démocratie politique en favorisant la participation des salariés à la gouvernance. La gauche doit répondre aux enjeux socio-économiques pour s'opposer efficacement au populisme.

ECONOMIE

La démocratie économique : une initiative pour combattre l’extrême droite

Axel Honneth souligne l’importance d’un lien entre un travail équitable et une démocratie solide. L’élection de Donald Trump a révélé que le socio-économique prime sur le culturel, suscitant des préoccupations croissantes concernant le pouvoir d’achat. En France, des études montrent un désalignement entre l’électorat populaire et les partis de gauche, aggravé par la négligence des questions de travail. Il est vital de promouvoir non seulement les droits des minorités, mais aussi les conditions et la reconnaissance du travail. La démocratie économique pourrait revitaliser la démocratie politique en favorisant la participation des salariés à la gouvernance. La gauche doit répondre aux enjeux socio-économiques pour s’opposer efficacement au populisme.

Algérie : Interpellé de manière énigmatique il y a dix jours, l’auteur Boualem Sansal doit se présenter devant un procureur.

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France-Algérie : Boualem Sansal, « héros » ou « marionnette » ?

Dans cette édition du “Fond de l’info” de Le Média, il est question de l’interpellation du écrivain Boualem Sansal en Algérie pour “atteinte à l’intégrité du territoire”. Considéré comme une figure emblématique en France, son soutien suscite des interrogations face à l’indifférence envers les prisonniers politiques algériens. L’Algérie cible Sansal et Kamel Daoud, créant une tension entre les deux nations. Trois intervenants, Nabil Touati, Adlène Mohammedi et Nedjib Sidi Moussa, analysent les médias algériens, les enjeux diplomatiques et la campagne de haine entourant Sansal, offrant un éclairage sur les complexités des relations franco-algériennes, la mémoire et la liberté d’expression.

49-3 : le gouvernement Barnier au seuil de la fin ?

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49-3 : le gouvernement Barnier au seuil de la fin ?

Ce lundi, un nouveau format d’émission est lancé avec “Toujours debout l’info”, une première partie plus longue dédiée à l’actualité, diffusée en direct sur divers canaux. Cette section vise à devenir un journal télévisé avec une hiérarchie de l’information, conditionnée par une collecte de fonds de 200 000 euros. La seconde partie proposera une perspective plus éloignée de l’actualité. Au programme du jeudi 28 novembre 2024 : Michel Barnier utilise l’article 49-3 pour le budget de la sécurité sociale, alors que le Rassemblement national soutient une motion de censure. Deuxième sujet, Alep est désormais contrôlée par des rebelles. Enfin, la Cour internationale de justice entame des audiences sur le changement climatique.