49-3 : le gouvernement Barnier au seuil de la fin ?

MEDIA

49-3 : le gouvernement Barnier au seuil de la fin ?

Ce lundi, un nouveau format d’émission est lancé avec “Toujours debout l’info”, une première partie plus longue dédiée à l’actualité, diffusée en direct sur divers canaux. Cette section vise à devenir un journal télévisé avec une hiérarchie de l’information, conditionnée par une collecte de fonds de 200 000 euros. La seconde partie proposera une perspective plus éloignée de l’actualité. Au programme du jeudi 28 novembre 2024 : Michel Barnier utilise l’article 49-3 pour le budget de la sécurité sociale, alors que le Rassemblement national soutient une motion de censure. Deuxième sujet, Alep est désormais contrôlée par des rebelles. Enfin, la Cour internationale de justice entame des audiences sur le changement climatique.

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La situation politique actuelle du gouvernement "Barnier" est marquée par des concessions répétées à Marine Le Pen et au Rassemblement national (RN) sur des questions cruciales telles que le financement de la sécurité sociale et le pouvoir d'achat des retraités. Bien que le gouvernement espérait récupérer plusieurs milliards d'euros via des allégements de cotisations sociales, ce montant a été réduit à 1,6 milliard, sans perturber les petites entreprises. Face à une augmentation de la dette et des taux d'intérêt, le gouvernement semble piégé dans une dynamique politique qui sous-estime la nécessité d'une réforme fiscale et d'une gestion budgétaire responsable.

ECONOMIE

La tactique du Rassemblement national vide les finances publiques

La situation politique actuelle du gouvernement “Barnier” est marquée par des concessions répétées à Marine Le Pen et au Rassemblement national (RN) sur des questions cruciales telles que le financement de la sécurité sociale et le pouvoir d’achat des retraités. Bien que le gouvernement espérait récupérer plusieurs milliards d’euros via des allégements de cotisations sociales, ce montant a été réduit à 1,6 milliard, sans perturber les petites entreprises. Face à une augmentation de la dette et des taux d’intérêt, le gouvernement semble piégé dans une dynamique politique qui sous-estime la nécessité d’une réforme fiscale et d’une gestion budgétaire responsable.

Nicolas Barré, ancien responsable de la rédaction des Échos, fait son retour chez Politico.

ACTUALITÉS

Nicolas Barré, ancien responsable de la rédaction des Échos, fait son retour chez Politico.

L’ancien rédacteur en chef des Échos, Nicolas Barré, prendra en janvier les rênes de la rédaction française du média américain Politico, axé sur l’actualité politique et législative, a annoncé ce lundi 2 décembre 2024.

Il dirigera une équipe parisienne composée de 25 journalistes, chargée de produire quatre éditions quotidiennes en français, en plus du site en anglais.

Le journaliste apportera « une expertise unique et une vision stratégique pour accroître l’impact et la couverture de Politico en France et soutenir son développement sur les marchés européens », indique le média destiné aux décideurs politiques et économiques, dans un communiqué.

Une « éviction brutale »

Directeur de la rédaction des Échos pendant plus d’une décennie, Nicolas Barré avait été brusquement remercié de son poste en mars 2023. La société des journalistes des Échos avait alors qualifié son « éviction brutale par l’actionnaire » LVMH, le conglomérat de Bernard Arnault, en exprimant des inquiétudes concernant l’indépendance de la rédaction.

Ensuite, en septembre 2023, la rédaction s’était manifestée contre François Vidal, proposé par le conseil de surveillance pour assurer la direction et qui était en intérim depuis mars, se retrouvant sans directeur jusqu’à l’arrivée de Christophe Jakubyszyn en mai 2024.

Pour sa part, Nicolas Barré, qui a débuté sa carrière aux Échos en tant que correspondant à New York et Tokyo, occupait un rôle de directeur éditorial depuis lors.

De nouvelles ambitions

Chez Politico, le journaliste remplace Marion Solletty, qui « prend de nouvelles responsabilités » : elle « écrira sur les grandes problématiques françaises et européennes tout en menant des projets stratégiques en coopération avec toutes les équipes de Politico », comme des « partenariats clés » ou le développement d’une offre événementielle en France.

Ces mutations illustrent les ambitions du média international, qui est présent en France depuis le lancement de la newsletter Playbook Paris en 2021 et le développement d’une offre d’abonnement pour les professionnels.

Politico vise à « renforcer sa présence en France », « consolider sa position de leader dans l’analyse des politiques et affaires européennes » et étendre son empreinte « au-delà de ses bases actuelles », précise-t-il.

Notre dossier « Médias »

Fondé en 2007 aux États-Unis, Politico a été acquis en 2021 par le géant allemand des médias Axel Springer, qui a lancé des éditions européennes. Politico revendique plus de 1 100 journalistes et professionnels des médias en Amérique du Nord et en Europe.

Pourquoi l'art moderne vietnamien rencontre-t-il un immense succès ?

CULTURE

Pourquoi l’art moderne vietnamien rencontre-t-il un immense succès ?

Apparu il y a cent ans, l’art moderne vietnamien est issu de la combinaison des techniques asiatiques et occidentales pendant la période de l’Indochine française. Auparavant réservé à une élite asiatique riche, principalement vietnamienne, les œuvres de ce courant artistique remportent un succès croissant auprès du public occidental ces dernières années. Trois artistes, reconnus comme les précurseurs de cet art, se distinguent particulièrement : Lê Phô (1907-2001), Mai-Thu (1906-1980) et Vu Cao Dam (1908-2000).

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Le 12 novembre 2024, le tableau Mère et enfants devant le fleuve (1975) de Mai-Thu a été vendu à 1 091 000 euros à Nantes, alors que son prix était estimé entre 200 000 et 300 000 euros. Un record en France pour une œuvre d’art moderne vietnamien, mais pas une première à l’international. Depuis environ dix ans, les œuvres de ce courant artistique éveillent de plus en plus l’intérêt des amoureux de l’art. L’art moderne vietnamien prend forme dans un Vietnam sous statut de protectorat français. Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine de 1897 à 1902, lance d’importants projets économiques et d’infrastructures pour moderniser la colonie. Cependant, la Première Guerre mondiale éclate, entraînant un frein à ses ambitions. Les projets redémarrent en 1920, à un moment où le gouvernement colonial souhaite promouvoir l’éducation française dans ses colonies et renforcer les échanges culturels. C’est dans ce cadre que Victor Tardieu (1870-1937), artiste français et père de l’écrivain Jean Tardieu, propose la création de la première École des Beaux-Arts en Indochine. Le peintre français découvre le Vietnam en 1921 grâce au prix de l’Indochine, qui offre au lauréat un voyage aller-retour. Pendant six mois, il parcourt la colonie avant de s’établir à Hanoï. Dans la capitale indochinoise, il fait la connaissance de jeunes artistes vietnamiens, qui soutiennent la modernisation du pays par l’empire colonial. Parmi eux, Nguyen Nam Son (1890-1973), peintre autodidacte, devient son ami.

Lê Phô : « Femmes au jardin », Paris, 1969. Huile sur toile. Collection particulière. © Adagp, Paris, [2024]

Dans ce pays où le concept d’artiste n’existe pas, et où l’art est réduit à l’artisanat, les deux amis souhaitaient créer la première École des Beaux-Arts de l’Indochine (EBAI). Avec l’appui du gouvernement colonial, l’établissement ouvre ses portes en 1925. Cette école représente un tournant dans l’histoire artistique vietnamienne. « Il y a une transformation manifeste, car l’ensemble du système artisanal en place est redéfini. L’EBAI va introduire les techniques occidentales des beaux-arts qui deviendront plus tard la référence. Il y aura une occidentalisation de la société. Et le défi pour les pays concernés sera de préserver les traditions tout en forgeant une identité à travers cette occidentalisation », souligne Anne Fort, conservatrice des collections vietnamiennes au musée Cernuschi à Paris. Le renouveau de l’art vietnamien est en marche. Victor Tardieu nourrit de grandes ambitions pour l’EBAI. Sur le modèle de l’École des Beaux-Arts de Paris, il conçoit un programme d’excellence pour ses élèves futurs. La formation de cinq ans est sélective, avec un concours à l’entrée. Elle inclut les fondamentaux des techniques occidentales : le dessin académique, la perspective, le modelage, l’anatomie et la composition. À lire aussi NEWSLETTER RFI CULTURE : Restez informé des meilleurs reportages et réflexions de l’actualité culturelle internationale, sans oublier l’Afrique. Pour le directeur de l’école, cette base solide permet aux étudiants « de retrouver le goût authentique de la tradition vietnamienne, perdu par la longue domination chinoise puis occidentale – en s’inspirant du passé artistique […] pour servir de départ à des recherches novatrices – et de proposer aux élèves les outils nécessaires pour y parvenir. » Grâce à cette ligne de conduite, les élèves approfondissent leur connaissance de leur propre culture tout en intégrant l’art occidental. Ils sont formés à harmoniser la peinture sur soie et la laque, tradition asiatique, avec la peinture à l’huile, une pratique européenne. Ce mélange donne naissance à un style nouveau, spécifiquement « indochinois », plaçant l’art vietnamien dans la modernité.

L’excellence par la polyvalence. Soucieux de l’avenir de ses élèves, Victor Tardieu conçoit une formation variée pour maximiser leurs opportunités professionnelles. « À Paris, il existe deux écoles. L’une est axée sur les beaux-arts, l’autre sur les arts décoratifs. Le programme de l’EBAI combine les deux domaines, permettant ainsi aux étudiants d’être polyvalents à la fin de leur formation. Au Vietnam, le marché des beaux-arts est pratiquement inexistant ; par conséquent, en intégrant les arts décoratifs au programme, Victor Tardieu accroit leurs chances d’employabilité », explique Anne Fort. Victor Tardieu, directeur de l’école jusqu’en 1937, continue d’encourager ses élèves. « Il était proche d’eux, comme un père. Il les conseillait tant sur leur carrière que sur leur vie », décrit la conservatrice.

Mai-Thu : « Femme à sa coiffure », Nice, 1942. Couleurs sur soie. Collection particulière. © Comité Mai-Thu, ADAGP Paris, [2024]

L’aventure française des trois pionniers. Au fil des promotions, l’EBAI a permis l’émergence de nombreux talents, parmi lesquels Lê Phô (1907-2001), Mai-Thu (1906-1980) et Vu Cao Dam (1908-2000), considérés comme les grands maîtres de l’art moderne vietnamien. Au cours de la période entre 1931 et 1937, les trois amis partent pour la France après avoir obtenu leur diplôme. Leur travail est mis en avant en Europe grâce au soutien de Victor Tardieu. Ils participent, entre autres, à l’Exposition coloniale de 1931 et à l’Exposition universelle de 1937, qui se tiennent au Bois de Vincennes. Les critiques sont élogieuses. Leurs œuvres séduisent par la diversité des supports, techniques picturales et styles, alliant influence asiatique et occidentale. Mais la Seconde Guerre mondiale commence peu après leur arrivée en France. Lê Phô et Mai-Thu s’engagent dans l’armée française de 1939 à 1940. La période post-guerre est peu propice aux commandes. « Ils ont connu des moments très difficiles financièrement. Ils n’arrivaient plus à régler leurs factures », raconte Anne Fort. Le destin des trois amis est marqué par les guerres. D’abord celle de leur pays d’accueil, puis celle de leur terre natale. Le Vietnam traverse deux guerres consécutives pendant trente-six ans, anéantissant tout espoir d’y retourner pour s’y établir. En émigrant en France, les trois amis ignoraient qu’ils quittaient définitivement leur patrie. Tout au long de leur parcours, ces artistes explorent divers styles pour s’adapter aux tendances. Ils se distinguent sur la scène parisienne par leur travail de peinture sur soie, qui met en scène un Vietnam idéalisé. Vu Cao Dam, spécialisé dans la sculpture, réalise au début de sa carrière des bustes pour des personnalités de renom telles que Maurice Lehmann, Paul Reynaud et Hô Chi Minh. Mai-Thu et Lê Phô préfèrent la peinture sur soie en représentant principalement des femmes et des scènes familiales. À partir des années 1960, les carrières des trois artistes prennent un tournant durable. Lê Phô et Mai-Thu signent un contrat avec le galeriste américain Wally Findlay en 1963, leur permettant de bénéficier d’une certaine visibilité à l’international. Vu Cao Dam, de son côté, collabore exclusivement avec le galeriste Jean-François Apesteguy à partir de 1958.

18 Vu Cao Dam posant à côté de sa sculpture « Femme nue », Hanoï, 1930. © Archives Vu Cao Dam, Majorque

Une popularité liée à la croissance économique. Autrefois oublié, l’art moderne vietnamien connaît un regain d’intérêt depuis les années 1990. « À la fin du XXe siècle, les œuvres d’art vietnamiennes ont commencé à apparaître dans les ventes aux enchères internationales à Paris, Singapour et New York. Depuis 2008, lorsque les ventes d’art d’Asie du Sud-Est ont été déplacées à Hong Kong, le public acheteur d’art vietnamien s’est élargi, passant de l’Asie du Sud-Est à Taïwan, Hong Kong et la Chine continentale, favorisant ainsi l’internationalisation de l’art vietnamien », explique Liting Hung, experte en peinture asiatique chez Sotheby’s. Cette expansion coïncide avec le développement économique du Vietnam, qui « a vu l’émergence d’une nouvelle génération de collectionneurs. Ceux-ci manifestent un fort intérêt pour les œuvres qui reflètent l’identité culturelle vietnamienne, contribuant à alimenter l’essor de l’art moderne vietnamien sur la scène internationale », ajoute l’experte. Actuellement, les œuvres des trois grands maîtres atteignent des prix dépassant les attentes. Après leur émigration en France, les trois artistes n’ont pas retourné vivre au Vietnam, « ce qui rend leurs œuvres extrêmement rares dans les collections locales, augmentant ainsi leur valeur sur le marché ». Ainsi, en 2017, Lê Phô devient le premier artiste vietnamien à atteindre le million de dollars pour une œuvre. Lors d’une vente chez Sotheby’s Hong Kong, son œuvre Family Life (1937-1939) fut adjugée à 1,2 million de dollars. Au-delà des salles de vente aux enchères, l’art moderne vietnamien se développe progressivement au-delà du cercle restreint des amateurs d’art pour capter un public plus large, notamment dans les musées. Ainsi, en 2021, le musée des Ursulines de Mâcon a proposé une rétrospective dédiée à Mai-Thu, tandis que le musée Cernuschi à Paris présente actuellement une exposition spéciale consacrée à Lê Phô, Mai-Thu et Vu Cao Dam, jusqu’au 9 mars 2025.

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Des fromages Mont d'or retirés en Europe et à Singapour, plus de 70 cas de maladies signalés.

ACTUALITÉS

Des fromages Mont d’or retirés en Europe et à Singapour, plus de 70 cas de maladies signalés.

Il est conseillé de ne pas consommer les produits en question si vous en avez à la maison. Des lots de fromages Mont d’or sont sous rappel depuis le 21 novembre par les autorités en raison d’un potentiel de contamination par des bactéries Yersinia enterocolitica, qui peuvent entraîner des gastro-entérites.

Des signes cliniques apparaissant deux à sept jours après ingestion

Ce rappel concerne tous les lots fabriqués depuis le 10 septembre par la Fruitière des Jarrons, une coopérative agricole située à Ville-du-Pont, dans le Doubs, comme l’indique BFMTV. D’après les données de l’Informé, la France a averti une vingtaine de pays sur ce rappel des produits exportés, notamment en Europe et jusqu’en Asie, notamment à Singapour.

Le média signale également 71 cas de personnes malades, sans qu’aucun cas grave n’ait été enregistré à ce jour. Les signes peuvent se manifester entre deux et sept jours après la consommation des produits concernés.

ECONOMIE

Manifestations à grande échelle en Espagne pour le droit au logement

Les inondations en Espagne ont mis en lumière une crise du logement déjà préoccupante, exacerbée par des manifestations massives dans plusieurs villes. La pénurie de logements abordables, notamment pour les jeunes, résulte d’un manque de logements sociaux et de la spéculation sur le marché immobilier. Environ 60 % des transactions immobilières sont réalisées sans emprunt, et les expulsions de familles pour loyers impayés augmentent. Malgré une croissance économique de 2,8 % prévue, la pauvreté laborieuse persiste, avec des travailleurs consacrant une grande partie de leurs revenus au logement. Les réponses gouvernementales restent insuffisantes face à cette crise grandissante.

Des familles alertent sur la dégradation des conditions des casernes de Gendarmerie

ACTUALITÉS

Des familles alertent sur la dégradation des conditions des casernes de Gendarmerie

La situation des logements des gendarmes en France est critique, comme le révèle un incident à Saint-Malo où deux balcons se sont effondrés. Des conditions similaires sont observées à Dijon, soulignant des murs fissurés et des installations électriques dangereuses. Des témoignages anonymes de familles gendarmes montrent un quotidien difficile : manque de chauffage, bruit excessif et risques électriques. Avec 430 casernes nécessitant des rénovations immédiates sur 3.728, un retard de 2,2 milliards d’euros de travaux s’accumule. Bien que 300 millions d’euros soient programmés pour 2025, l’investissement annuel est jugé essentiel pour améliorer durablement les conditions de vie des gendarmes.

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