“Wicked” et “Gladiator II” offrent des affrontements nostalgiques et à moitié satisfaisants
Avec un retour musical à Oz et une épopée sanglante de la Rome antique, les studios hollywoodiens parient sur le spectacle à gros budget.
Avec un retour musical à Oz et une épopée sanglante de la Rome antique, les studios hollywoodiens parient sur le spectacle à gros budget.
Jon M. Chu dirige Ariana Grande, Cynthia Erivo, Jonathan Bailey, Jeff Goldblum et Michelle Yeoh dans “Wicked : Partie 1.” Critique.
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
L’actrice discute de son rôle dans la nouvelle adaptation cinématographique de « La Leçon de Piano », la pièce de Wilson sur la Grande Migration et une famille déchirée par l’héritage.
L’adaptation FX du livre de Patrick Radden Keefe capture à la fois l’attrait de la cause de l’I.R.A. et la manière dont la violence pèse sur ses auteurs.
Les lieux emblématiques de la ville de Montpellier seront éclairés durant trois soirées. La 9e édition de “Cœur de ville en lumières” débute ce jeudi soir. Des spectacles lumineux se tiendront ce jeudi, vendredi et samedi, de 18h30 à 22h30. En 2024, la ville souhaite mettre en avant l’influence internationale de Montpellier.
Il y aura des jeux olympiques projetés sur l’Arc de triomphe, de l’histoire de l’art sur l’opéra comédie, et des danses méditerranéennes au théâtre de l’agora. De plus, deux nouveaux emplacements ont été ajoutés : la maison des relations internationales avec un spectacle sur les relations entre Montpellier et la Chine, ainsi que le jardin des plantes avec une projection botanique.
Cœur de Ville en Lumières 2024 – Teaser
Pour ceux qui préfèrent l’action, des sessions géantes de jeux vidéo sont organisées à l’agora de la danse avec les 200 étudiants en arts visuels qui ont conçu les projections.
En revanche, il n’y aura pas de spectacle sur la place Max Rouquette, sous le château d’eau aux Arceaux, en rénovation. À la Préfecture, la projection est maintenue, mais se déplacera vers une autre façade : direction la place du marché aux fleurs et non celle des martyrs de la résistance, actuellement en travaux.
Il sera nécessaire d’être patient à certains endroits, comme au parvis de l’église Saint-Roch, où des contrôles d’accès sont mis en place pour des raisons de sécurité. La ligne 4 du tramway sera également déviée de 18h à 23h, ne desservant pas le centre-ville.
Plus de 420.000 visiteurs étaient attendus durant ces trois jours d’illuminations en 2023.
Mattel, la société à l’origine de la célèbre Barbie, a commis une erreur presque inexcusable. Quelle est-elle ? Celle d’avoir malencontreusement inscrit l’URL d’un site pornographique sur l’emballage de ses poupées de la collection Wicked. La question se pose alors de savoir s’il s’agit d’une négligence ou d’un dysfonctionnement d’un algorithme d’IA.
Comme conséquence, un des clients de Mattel a pu accéder à la page d’accueil d’un site pour adultes au lieu de se rendre sur WickedMovie.com.
Pour sa part, Mattel a rapidement exprimé des excuses. Et l’entreprise assure avoir pris toutes les mesures indispensables pour corriger la situation.
« Nous nous excusons sincèrement auprès des parents concernés par cet incident », déclare la société dans un communiqué de presse. Elle précise également que le contenu du lien n’est pas approprié pour les enfants.
Mattel a signalé que ces poupées, lancées en lien avec l’adaptation au cinéma de la comédie musicale couronnée par un Tony Award, sont principalement destinées au public américain.
Cette faute d’étiquetage serait donc le résultat d’une simple erreur d’impression. Du moins, c’est ce qu’a affirmé Mattel dans son communiqué.
Cauchemar au royaume des poupées MATTEL 😱
Le fabricant a commis une erreur en indiquant l’adresse du site officiel du film WICKED sur sa gamme de poupées pour enfants.
Il renvoie vers un site pornographique 😳
Quelques surprises sous le sapin en perspective 😅 pic.twitter.com/XGi6rqwT19— ArkeoToys (@ArkeoToys) November 10, 2024
Cependant, on ne sait pas encore combien de jouets mal étiquetés ont déjà été vendus en magasin.
Mais selon The Hollywood Reporter, des détaillants tels que Walmart, Best Buy et Amazon sont en train de retirer ces produits de leurs rayons.
Pour résoudre cette confusion, Mattel a conseillé aux consommateurs ayant déjà acheté ces poupées, dont le prix varie de 24,99 à 39,99 dollars, de jeter leurs emballages ou de dissimuler le lien avec le prix.
Certains profitent toutefois de cette erreur de tarification pour revendre ces articles sur eBay. Le problème réside dans le fait qu’ils les revendent à des prix beaucoup plus élevés, atteignant jusqu’à plusieurs centaines de dollars.
Par ailleurs, Wicked est une préquelle du Magicien d’Oz. Le film raconte l’histoire des sorcières Elphaba (interprétée par Cynthia Erivo) et Galinda (interprétée par Ariana Grande).
La première partie de ce long-métrage sortira le 22 novembre prochain. Quant à la suite, elle est prévue pour novembre 2025.
En cas d’échec, il ne faut surtout pas se remettre en cause. C’est l’attitude téméraire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, concernant la lutte contre le trafic de drogue. Ou plutôt contre la drogue, car il semble faire peu de distinction.
Après plusieurs règlements de comptes et faits de violence mortels liés au narcotrafic, le ministre a annoncé un « plan d’action » qui intensifie la politique répressive de la France concernant les stupéfiants.
Lors de son déplacement à Marseille le 8 novembre, Bruno Retailleau a déclaré son intention de mettre en place des « interdictions de paraître » pour les dealeurs dans les zones où ils opèrent et souhaite leur couper leurs aides sociales.
Il désire également « donner au préfet le pouvoir de fermer des établissements de blanchiment » d’argent lié à la drogue. Et, comme si cela ne suffisait pas, « il faut que le délinquant qui trafique puisse être expulsé de son logement », a insisté l’ancien sénateur de droite.
La série des propositions, énoncée aux côtés du ministre de la Justice Didier Migaud, paraît tout aussi longue qu’incantatoire. En ce milieu de novembre, il est difficile de savoir ce qui pourra être concrétisé et ce qui relève de la communication politique destinée aux médias. Une partie de ces suggestions devrait figurer dans un projet de loi qui sera soumis au Parlement au début de l’année 2025.
Avant Bruno Retailleau, Gérald Darmanin avait mené une « guerre contre la drogue » (ses propres mots) sans relâche, à travers des « actions coups de poing », suivies d’opérations « place nette », qui sont devenues « place nette XXL », en avril 2024.
Ces opérations mobilisent des dizaines de policiers et d’agents de la police judiciaire pendant des heures, voire des jours. Pourtant, avec des résultats plutôt maigres au regard des ressources allouées : quelques kilos de drogue, des milliers d’euros en cash, et parfois quelques armes à feu.
« Ces opérations médiatiques s’inscrivent dans une logique à court terme, au détriment de la lutte contre les réseaux de narcotrafic élaborés qui nécessitent des mois d’investigation », dénonce Nelly Bertrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature.
En poursuivant l’œuvre de son prédécesseur, Bruno Retailleau continue une surenchère sécuritaire qui pèse sur les finances publiques sans engendrer les effets positifs attendus, à savoir la baisse des trafics et de la consommation.
Ainsi, depuis 2009, le budget annuel consacré à la répression des utilisateurs et des trafiquants de drogue est passé d’un demi-milliard à près de 2 milliards d’euros en 2024, d’après l’annexe du projet de loi de finances (PLF) dédiée à la politique antidrogue.
« Cependant, les crédits accordés aux forces de l’ordre [mentionnés dans les annexes du PLF, NDLR] sont généralement en coût moyen et souvent évalués de manière approximative. Ils n’intègrent pas l’ensemble de l’activité policière dédiée aux stupéfiants », analyse Yann Bisiou, maître de conférences en droit privé à l’université de Montpellier, et expert des politiques publiques relatives aux drogues.
De plus, ce montant n’inclut pas « les primes ni les indemnités spécifiques, pour les interventions nocturnes par exemple », ce qui signifie que la politique de répression coûte, selon lui, bien au-delà de 2 milliards d’euros à l’État.
Ces ressources conséquentes financent une législation d’exception, avec des méthodes d’enquête très intrusives, par exemple en utilisant, pour intercepter les communications téléphoniques, des dispositifs puissants tels que les IMSI-catchers, souvent accusés de porter atteinte à la vie privée.
L’introduction de l’amende forfaitaire délictuelle en septembre 2020 a provoqué une explosion du nombre de personnes mises en cause pour usage de stupéfiants à partir de l’année suivante.
« Cela revient à sanctionner environ un joint sur 2 500, a calculé Yann Bisiou, qui rappelle que la majorité des amendes concernent les consommateurs de cannabis. Ainsi, il n’y a pas de dimension pédagogique, le fumeur ressent de l’injustice en constatant que d’autres ont pu consommer sans être pénalisés. »
Dans cette quête de résultats, le taux de recouvrement des amendes forfaitaires est peu reluisant. Seules 35 % sont réglées, a reconnu Emmanuel Macron, président de la République, en juin 2023. Qu’en a déduit Bruno Retailleau ? Qu’il fallait accroître leur délivrance et alourdir les sanctions contre les consommateurs.
Le futur projet de loi viendrait s’ajouter à une déjà longue liste de textes antidrogue. Yann Bisiou a compté pas moins de 21 lois et ordonnances adoptées sur ce sujet depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
« Cette inflation législative, qui sert principalement à la communication gouvernementale, est souvent contre-productive. Chaque nouvelle loi exige un temps d’adaptation et, par conséquent, renforce l’engorgement des tribunaux », signale Nelly Bertrand, du Syndicat de la magistrature.
En outre, la surenchère répressive n’a pas occasionné de baisse significative de la consommation. La France figure systématiquement parmi les pays européens les plus consommateurs de cannabis, quels que soient les critères utilisés.
D’après les dernières informations de l’EMCDDA (Centre européen de surveillance des drogues et de la toxicomanie), la France présente la plus forte prévalence de consommation de marijuana en Europe durant l’année passée.
« L’objectif de la pénalisation des drogues est d’amenuiser, voire d’éliminer l’usage. Or, le chercheur Alex Stevens a démontré qu’il n’existe pas de corrélation entre le modèle politique choisi concernant la gestion des drogues (pénalisation, dépénalisation ou légalisation) et le taux de consommation », explique Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Inserm.
Pour la directrice du programme Drogues, sciences sociales et sociétés de l’EHESS, « ce sont plutôt les facteurs culturels ou d’accessibilité qui jouent un rôle majeur ».
Ainsi, bien que nombreux soient les Français à consommer du cannabis, leur usage de cocaïne, de nouvelles substances psychoactives ou d’héroïne reste inférieur à celui du Royaume-Uni ou de certains pays scandinaves. Le niveau de consommation ne constitue donc pas un indicateur pertinent pour évaluer une politique de gestion des stupéfiants, estime Yann Bisiou :
« Les critères à considérer sont le prix et la qualité. Dans un marché illégal, plus un produit est pur, plus il est accessible : il n’est pas nécessaire de le couper. Cela s’applique également si le prix est bas. »
Les données du ministère de l’Intérieur mettent justement en lumière que les principales drogues saisies (cannabis, cocaïne, amphétamine, héroïne) sont de plus en plus pures, à l’exception d’une seule, l’ecstasy, dont la teneur moyenne en principe actif diminue depuis 2015.
Parallèlement, leur prix au détail est demeuré stable depuis 2018, malgré l’inflation. Ce qui prouve que ces drogues sont de plus en plus accessibles et que les trafiquants n’éprouvent aucune difficulté à alimenter le marché.
De surcroît, la politique de prohibition en France, qui pénalise principalement les consommateurs, est largement discriminatoire. Le Collectif pour une nouvelle politique des drogues (CNPD) souligne ainsi que les individus en situation de grande précarité ont 3,3 fois plus de chance d’être emprisonnés pour des infractions à la législation sur les stupéfiants.
Les jeunes hommes racisés sont surreprésentés parmi les individus incriminés pour infractions relatives aux stupéfiants, conséquence directe de la concentration des interpellations et des arrestations sur cette population, décalée par rapport à la répartition démographique des consommateurs, affirme le CNPD.
« Il y a une confusion entre la lutte contre la drogue et la lutte contre les consommateurs de drogues. La politique de prohibition stigmatise ces derniers, les éloigne des systèmes de soins et nuit à l’élaboration de programmes de prévention », déplore Catherine Delorme, présidente de Fédération Addiction, qui fait partie du CNPD.
La répression est particulièrement nuisible en prison. Selon les données du ministère de la Justice, plus de 13 % des détenus le sont pour des infractions liées aux stupéfiants, en faisant la troisième cause d’incarcération, après les violences et les vols. Pourtant, la prison est un lieu où la consommation de drogues est plus répandue qu’en milieu ouvert, en particulier le cannabis, comme le constatent de nombreuses études.
« S’il existe une tolérance dans beaucoup d’établissements pénitentiaires face à la consommation de drogues, pour maintenir un environnement carcéral calme, la répression limite les opportunités d’accompagnement en cas d’addiction et de politiques de réduction des risques. Les usagers préfèrent se cacher, conscients qu’ils s’exposent à des sanctions disciplinaires ou pénales », décrit Prune Missoffe, responsable des analyses de la section française de l’Organisation internationale des prisons.
« Une politique efficace sur les drogues doit pouvoir prévenir les usages parmi les populations les plus vulnérables, notamment les jeunes, et réduire les risques pour ceux qui consomment déjà », estime Marie Jauffret-Roustide. Pour y parvenir, il est primordial d’investir financièrement dans des programmes de prévention, de soin et de réduction des risques.
« En revanche, dans les pays où la consommation de drogues est pénalisée, les initiatives de prévention et de soin sont moins efficaces. Les consommateurs se sentent plus stigmatisés et moins légitimes pour en parler ou demander de l’aide », souligne la sociologue.
Constatant cette réalité, le Collectif pour une nouvelle politique des drogues a appelé en novembre 2023 à la dépénalisation de la consommation. « Une première réponse nécessaire, urgente et simple, écrit le CNPD, sans préjuger d’autres débats, comme celui sur la légalisation du cannabis ».
A l’heure où la dépénalisation est soutenue même par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, les gouvernements macronistes persistent dans une politique ultra-répressive, qui rappelle les années 1970 et l’échec. Malheureusement pour les victimes du narcotrafic, la position idéologique du nouvel exécutif est vouée à produire les mêmes résultats.
Cet article est une version mise à jour du premier article de notre série publiée en juillet 2024 « Face à la drogue, la France coincée dans ses contradictions ».
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