Dans “The Father”, Florian Zeller nous fait perdre tous nos repères
TOBIS Film GmbHAnthony Hopkins dans le film “The Father” de Florian Zeller, au cinéma le 26 mai 2021 CINÉMA – “La singularité de ‘The Father’, c’est de mettre le spectateur dans une position assez unique, comme s’il était lancé dans un labyrinthe”. Le long-métrage de Florian Zeller, adapté de sa pièce à succès “Le Père” et depuis doublement oscarisé, sort au cinéma ce mercredi 26 mai. Et promet de faire perdre tous leurs repères à ceux qui iront le voir en salle. Car “The Father” raconte bien plus que l’histoire d’un homme de 81 ans atteint de démence sénile (Anthony Hopkins) qui vit aux côtés de sa fille (Olivia Colman) aimante mais épuisée. Il met le spectateur dans la tête du vieil homme qui perd peu à peu pied avec la réalité. “J’avais la conviction que le cinéma permettrait d’atteindre cette expérience très intérieure de ne plus savoir où se situe le réel”, se souvient Florian Zeller lorsqu’on le rencontre à Paris, sa statuette dorée entre les mains. “Je voulais que mon film soit une expérience de perte de repères, plus immersive et plus troublante qu’au théâtre, et donc plus émouvante.” Un labyrinthe mental Pour ce faire, le dramaturge de 41 ans qui réalise là son premier film s’est livré à un “travail de déconstruction” de l’espace comme du temps. Si tout dévoiler du scénario desservirait le plaisir de découvrir “The Father”, on ne peut que vous conseiller de prêter particulièrement attention aux décors des pièces de l’appartement dans lequel vit le personnage d’Anthony Hopkins. “En général le décor, c’est une façon de fournir un arrière plan à une histoire. Mais je voulais que cet arrière-plan soit une des lignes principales de la narration”, explique Florian Zeller qui a dessiné le plan de cet appartement au même moment où il…