ACTUALITÉS

Notre critique constructive des photos « avant-goût » de Transit Festival

Avec ces vieilles paires de Reebok, Adidas, Fila, Diadora ou mêmes ces Air Max 90 (si, si, regardez, zoomez bien), on pourrait se dire que cette photo est impossible à situer dans le temps – année précise. Pourtant, comme ces gens qui sont des bêtes sur GeoGuessr et qui devinent un lieu précis sur base d’une simple photo d’un vaste pré, il nous a suffi d’un indice pour affirmer que cette image date de 2022 : la pisse sur le mollet, crime canin, typique de l’ère post-Covid où on se permet d’emmener son chien partout avec soi. Source

ACTUALITÉS

L’article 175 et la répression nazie au pays du premier mouvement gay

L’exposition à Kazerne Dossin présente plusieurs profils de personnes homosexuelles déportées depuis Malines, notamment des femmes lesbiennes, qui ont laissé moins de traces dans les livres d’Histoire, mais à qui le musée redonne une certaine visibilité. Parmi les récits qu’on peut raconter aujourd’hui, il y a celui de Martha Geiringer, doctorante viennoise, qui a fui l’Autriche en raison de ses origines juives et de ses idées communistes après l’annexion du pays par l’Allemagne nazie en 1939. Réfugiée en Belgique, elle y a rencontré Yvonne Fontaine, médecin, à Gand. Toutes deux ont fini par entamer une relation amoureuse et, en 1939, Martha se rend aux Philippines pour un mariage arrangé. Mais le plan échoue. Entre-temps, la Belgique est occupée par les nazis. La relation entre les deux ne dure pas. En cause, l’ex-mari d’Yvonne, Andreas Claessens, de qui elle s’était éloignée en raison de leurs désaccords politiques. Il dénonce Martha comme juive à un collaborateur connu, Willem Verhulst, probablement par jalousie. Entre 1941 et 1943, Martha Geiringer est arrêtée à trois reprises par la Sipo-SD. Le 15 février 1943, elle est déportée de la caserne Dossin à Auschwitz-Birkenau, où elle est tuée. En 1947, Claessens sera condamné à quatre ans de prison et à une amende. Source

ACTUALITÉS

Longue vie aux flyers de teuf des années 1980-1990

Je suis beaucoup trop jeune pour me targuer d’appartenir à la culture des années 1990. Cependant, j’ai baigné dedans dès mon plus jeune âge en la voyant, de mes yeux innocents d’enfant d’adeptes de teufs, se propager dans les différentes strates de la société (je me rappelle très bien de la première fois que j’ai vu des films comme Matrix ou encore Blade, avec ces scènes sombres et noires de rave party à l’aube du nouveau millénaire).  Des années plus tard, la fatalité de reproduire le chemin que mes parents avaient emprunté me gagne. À mon tour, je me suis passionné pour cet univers qui rassemble les foules en faisant un gros fuck à l’ordre établi. Sauf que mes premières soirées étaient loin de ressembler à celles que mes parents m’avaient raconté. J’avais l’impression que tout était devenu plus lisse, plus commercial, trop propre ; bien loin de ces teufs parquées dans les oubliettes de la culture, comme des reliques d’antan, dont on pourrait s’inspirer… mais qui avaient perdu de leur saveur. Cette saveur-là, beaucoup cherchent à la remettre au goût du jour en se réappropriant les codes du passé, et en y puisant pour redynamiser une industrie qui n’est jamais à l’abri d’un effondrement soudain et dévastateur. Et ça passe notamment par la recherche esthétique. Parmi ces défenseurs du passé, on retrouve Otis Verhove, Victor Luyckx et Michiel Claus. Respectivement graphiste, promoteur et DJ, ils ont décidé de remettre au premier plan la culture iconographique de la teuf en puisant dans les archives pour créer Epoque, une plateforme qui recense les meilleurs flyers de l’époque, concevoir du merchandising inspiré des plus beaux logos et vous replonger dans une ère que vous avez soit connu, soit fantasmé. Je les ai rencontrés pour qu’ils ressassent l’historique des plus belles identités visuelles…

ACTUALITÉS

Entre déni et mythe colonial : les traces de la colonisation en photos

Cette image d’archive représente l’un des « villages congolais » érigés lors de l’Exposition internationale de Bruxelles de 1897 sur les rives des étangs du parc de Tervuren. Sur cette photographie, on peut voir des visiteurs se promener dans le village du père Van Impe exposant fièrement ses exploits. Van Impe, un missionnaire belge, avait recueilli 60 enfants congolais afin de leur « donner une éducation européenne ». / Crédit photo: HP. 1946.1058.1-31, collection MRAC Tervuren; photo A. Gautier, 1897 Source

ACTUALITÉS

Dans les archives de la nightlife bruxelloise avec le fondateur du Mirano

Les soirées que tu organisais au Mirano ont encore quelque chose à voir avec ce qui se fait aujourd’hui ? Pas du tout, le monde a changé. Les gens venaient costumés, il y avait des décors, des spectacles. D’une manière générale, on attirait un public hyper créatif. C’était les gens des radios-libres, de la mode, de la pub, de la musique. Tou·tes venaient chez nous. On a raflé comme ça tout le monde artistique. Les agences de pub étaient ici, des clips qu’on voyait dans le monde entier se faisaient ici, on organisait des défilés de mode… Dries van Noten a fait son premier défilé au Mirano. Il y avait vraiment de la création à l’époque. Tout ça engendrait une dynamique, un engouement, une envie de faire les choses. Il y avait aussi beaucoup moins de réglementations, ce qui permettait d’être très libres dans les processus créatifs. La particularité, c’était que chacun·e était chez soi au Mirano. On ne faisait pas de photo, on laissait les gens tranquilles, qu’ils soient connus ou pas, on restait discret.  Source

ACTUALITÉS

L’ouverture des archives de la guerre d’Algérie avancée de 15 ans, annonce Bachelot

HuffPostRoselyne Bachelot a annoncé l’ouverture en avance des archives de la guerre d’Algérie POLITIQUE – Face aux “falsificateurs de l’histoire”, la vérité des archives. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé ce vendredi 10 décembre la prochaine ouverture des archives sur “les enquêtes judiciaires” de la guerre d’Algérie qui s’est déroulée de 1954 à 1962. Cette ouverture interviendra près de 60 ans après les faits et alors que la relation franco-algérienne est en crise depuis des mois. “J’ouvre avec 15 ans d’avance les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d’Algérie”, a-t-elle ainsi annoncé sur BFMTV. Une déclaration qui intervient deux jours après la visite à Alger du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.  “On ne construit pas un roman national sur un mensonge”  “Je veux que sur cette question -qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l’histoire à l’œuvre- je veux qu’on puisse la regarder en face. On ne construit pas un roman national sur un mensonge”, a argué la ministre. “C’est la falsification qui amène toutes les errances, tous les troubles et toutes les haines. A partir du moment où les faits sont sur la table, où ils sont reconnus, où ils sont analysés, c’est à partir de ce moment-là qu’on peut construire une autre histoire, une réconciliation”, a poursuivi Roselyne Bachelot. “On a des choses à reconstruire avec l’Algérie, elles ne pourront se reconstruire que sur la vérité”, a estimé la ministre de la Culture, qui a dans son périmètre la question des archives. Reconnaître la torture et soigner les plaies Interrogée sur les conséquences de cette décision, notamment sur la confirmation à venir d’actes de torture commis par l’armée française en Algérie, “c’est l’intérêt du pays que de le reconnaître”, a…