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Je suis beaucoup trop jeune pour me targuer d’appartenir à la culture des années 1990. Cependant, j’ai baigné dedans dès mon plus jeune âge en la voyant, de mes yeux innocents d’enfant d’adeptes de teufs, se propager dans les différentes strates de la société (je me rappelle très bien de la première fois que j’ai vu des films comme Matrix ou encore Blade, avec ces scènes sombres et noires de rave party à l’aube du nouveau millénaire). Des années plus tard, la fatalité de reproduire le chemin que mes parents avaient emprunté me gagne. À mon tour, je me suis passionné pour cet univers qui rassemble les foules en faisant un gros fuck à l’ordre établi. Sauf que mes premières soirées étaient loin de ressembler à celles que mes parents m’avaient raconté. J’avais l’impression que tout était devenu plus lisse, plus commercial, trop propre ; bien loin de ces teufs parquées dans les oubliettes de la culture, comme des reliques d’antan, dont on pourrait s’inspirer… mais qui avaient perdu de leur saveur. Cette saveur-là, beaucoup cherchent à la remettre au goût du jour en se réappropriant les codes du passé, et en y puisant pour redynamiser une industrie qui n’est jamais à l’abri d’un effondrement soudain et dévastateur. Et ça passe notamment par la recherche esthétique. Parmi ces défenseurs du passé, on retrouve Otis Verhove, Victor Luyckx et Michiel Claus. Respectivement graphiste, promoteur et DJ, ils ont décidé de remettre au premier plan la culture iconographique de la teuf en puisant dans les archives pour créer Epoque, une plateforme qui recense les meilleurs flyers de l’époque, concevoir du merchandising inspiré des plus beaux logos et vous replonger dans une ère que vous avez soit connu, soit fantasmé. Je les ai rencontrés pour qu’ils ressassent l’historique des plus belles identités visuelles…
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