Soldat tué au Mali: “Le risque fait partie du métier”, expliquaient les militaires sur place
GAO – Un 53ème soldat français a été tué au Mali. Lors d’une attaque au mortier ce samedi 22 janvier contre le camp de Gao, dans le nord du Mali, le brigadier Martin, grièvement blessé, a succombé à ses blessures. Neuf autres soldats français ont été “légèrement blessés” mais “leur état n’inspire aucune inquiétude”, a précisé l’état-major des Armées dans un communiqué. Le camp de Gao a été la cible peu avant 17h, heure de Paris, de “plusieurs tirs indirects” d’obus de mortiers, partis d’une position située à une distance de “cinq à six kilomètres au nord-est”, a indiqué le porte-parole de l’état-major des Armées, le colonel Pascal Ianni, à l’AFP. Mi-décembre, Le HuffPosts’était rendu cette base militaire, où 2.500 militaires sont affectés. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, un monument aux morts au Mali est présent dans le camp, sur la place d’armes. “Le risque zéro n’existe pas” Des officiers de l’état civil gèrent toute l’administration des militaires… Qui peut aller parfois jusqu’au décès. Un risque qui est présent dans l’esprit des soldats en opération extérieure. Car s’ils estiment être bien préparés à faire face à tout type de menace, le risque zéro n’existe pas. Dans les régiments d’appartenance des militaires, des “bureau environnement humain” (BEH) sont chargés d’accompagner et de soutenir les militaires et les familles avant, pendant et après le déploiement opérationnel. Avant de partir, les soldats ont la possibilité de mettre par écrit leurs souhaits si le pire devait arriver. Chacun évoque cette éventualité, ou non, avec ses proches. “Tous les militaires qui signent et qui s’engagent savent qu’ils peuvent être amenés à réaliser le sacrifice ultime, expliquait au HuffPost le lieutenant Florian, officier de communication de la base de Gao. Déjà, en parler entre nous permet de dédramatiser la situation. Mais on n’y pense…