“Démocratie” française : à la fin le Président gagne toujours
Jeudi, à l’Assemblée nationale, le groupe LIOT a fini par retirer sa proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, puisqu’elle avait été complètement vidée de sa substance par les macronistes, par des manoeuvres en commission des affaires sociales, puis par l’activation de l’article 40. Les macronistes ont eu ce qu’ils voulaient : qu’il n’y ait jamais aucun vote à l’Assemblée sur la réforme des retraites. Cette “victoire”, d’une part, donne une piteuse image de la vie parlementaire, et d’autre part, est une forme de revers, car cette démesure procédurière témoigne surtout d’un manque de solidité politique de la macronie. En juillet, on nous disait que, dans cette Assemblée qui semblait résulter d’une élection à la proportionnelle, on allait voir se développer de nouvelles pratiques démocratiques : de débats, de constantes recherches d’alliances, etc. Il n’en est rien, car le bloc présidentiel – la majorité relative – persiste à se penser comme une majorité absolue, et les outils du parlementarisme rationalisé lui permettent d’entretenir cette illusion, comme s’il vivait à crédit. Source