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En Géorgie, Raphael Warnock remporte la victoire dans la sénatoriale cruciale

Megan Varner/Getty Images/AFPIl s’agit du premier des deux duels que se livrent la Géorgie ÉTATS-UNIS – Il marquera l’histoire américaine. Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu dans l’Etat de Géorgie la sénatrice républicaine Kelly Loeffler, dans une double élection sénatoriale cruciale pour le début de mandat du futur président américain Joe Biden, selon les chaînes CNN, CBS et NBC ce mercredi soir 6 janvier.  Raphael Warnock, pasteur d’une église d’Atlanta où officiait Martin Luther King, deviendra le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud. Les démocrates doivent encore remporter l’autre élection sénatoriale partielle en Géorgie pour prendre le contrôle du Sénat, un enjeu majeur.  L’autre démocrate en lice, Jon Ossoff, semblait également en mesure de créer la surprise en l’emportant de justesse dans ce grand Etat du Sud traditionnellement conservateur face à l’autre sénateur républicain sortant, David Perdue. Ces résultats sont un camouflet pour le Grand Old Party qui, après avoir perdu la Maison Blanche, verrait la prestigieuse chambre haute lui échapper.  Ils sont aussi un revers cinglant pour Donald Trump, qui refuse toujours de reconnaître sa défaite et dont l’attitude consistant à se réfugier derrière des théories du complot sur la fraude a été largement contre-productive selon certains dans son camp. Galvanisés par la victoire de Joe Biden dans l’Etat le 3 novembre, une première depuis 1992, les démocrates ont réussi à mobiliser leurs électeurs, en particulier afro-américains, clés pour toute victoire démocrate. Scrutin historique  Le scrutin de mardi est aussi historique à de nombreux égards. Raphael Warnock deviendra le premier sénateur noir de l’histoire de la Géorgie. Jon Ossoff deviendrait, lui, à 33 ans, le plus jeune sénateur démocrate depuis… Joe Biden (en 1973). “Tout se joue aujourd’hui”, avait prévenu l’ancien vice-président de Barack Obama qui deviendra dans moins de trois semaines le 46e président des…

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Biden ou pas, personne n’a l’air de vouloir se bouger pour la Palestine

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017 a réduit à néant les espoirs de paix entre la Palestine et Israël. Une mesure trumpienne parmi d’autres : le déménagement en grande pompe de l’ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem en 2018 – l’année du 70ème anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël –, une manière de concrétiser la reconnaissance de la ville Sainte comme la capitale du pays. En poste à l’ambassade US, David Friedman, fervent partisan de la colonisation et de l’annexion par Israël des territoires occupés. Ce seul move illustre pas mal à quel point le mandat de Trump a été catastrophique pour une Palestine qui s’isole de plus en plus.  Avant Trump, Barack Obama avait fait de la paix israélo-palestinienne un objectif majeur avec, en tête, une solution à deux États. Après huit ans d’exercice, et un projet relégué au second plan par divers événements qui mobiliseront davantage l’administration Obama, on ne retiendra que son incapacité à ratisser un terrain d’entente fertile.  Vice-président durant ces huit années et officiellement le prochain POTUS, Joe Biden pourra-t-il vraiment lancer des initiatives diplomatiques ? En attendant, la Palestine est lâchée par les autres pays du monde arabe. Les citoyen·nes européen·nes, peut-être lassé·es par ces conflits qui durent depuis une plombe et dont les tenants et les aboutissants sont peu intelligibles pour le grand public, donnent l’impression de moins en moins se mobiliser. On a parlé à Alain Gresh, ancien rédac chef du Monde diplomatique, fondateur du média Orient XXI et spécialiste du conflit israélo-palestinien. Gresh est notamment l’un des intervenants du documentaire « Le char et l’olivier » de Roland Nurier. VICE : Trump a été une cata pour la Palestine. Qu’est-ce qu’on peut attendre de Joe Biden ? Alain Gresh : Jusqu’à présent, les États-Unis, tout en soutenant fortement…