Est-ce encore possible de s’amuser à un festival commercial ?
Les journées sont plus longues, plus chaudes, plus étouffantes. Dans ces moments-là, j’ai qu’une seule envie : quitter le bureau plus tôt pour tuer le temps, bouteille de sangria à la main, étendue sur n’importe quel coin de verdure que je puisse trouver. Et l’été n’étant pas seulement synonyme de coquillages et crustacés sur la plage abandonnée, dans un pays qui regorge de festivals, il est presque impossible de ne pas en choisir au moins un pendant ces quatre mois de rêves boostés à la vitamine D. Même si je suis pas la plus folichonne des fêtardes – dites ennuyeuse si vous voulez –, malgré tout, je tente quand même de me rendre à minimum quatre festivals chaque été pour occuper mes week-ends. J’irais pas jusqu’à dire que je suis pointilleuse ou exigeante ; au contraire, donnez-moi une Cara Rouge – c’est pas un placement de produit –, suffisamment de basses, et je suis même prête à tout défoncer. Mais si j’ai bien appris une chose au cours de mes nombreuses saisons de festivals, c’est que je ne supporte absolument pas les gros festivals comme Rock Werchter, Pukkelpop ou Dour. C’est juste pas du tout mon truc. Trop de monde, l’ambiance est rarement au rendez-vous et niveau scéno c’est souvent fade. Et surtout, en pleine canicule, on n’a pas forcément envie de devoir galérer à chercher le seul coin d’ombre du spot, pour finir par se retrouver contre des grillages sur lesquels des gens ont vomi et pissé la veille. Pourtant, y’a plein de bonnes choses à dire sur ces mêmes événements. Les line-up sont souvent qualitatifs, les habitué·es de la galère et de la débrouille peuvent ramasser des gobelets vides pour choper des boissons gratuites et, niveau transport, c’est souvent très bien desservi. À Dour, vous pouvez même prendre…