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Au Paraguay, dans le cimetière où on ne repose pas en paix

Je ne peux pas dire que Asunción, la capitale du Paraguay (Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción, de son vrai nom) soit une ville qui regorge d’attractions touristiques. Les musées et autres lieux historiques étant relativement petits, on y fait vite le tour. Mais il y a un lieu qui m’a retenu plus longtemps. Un soir, assis autour d’une bière avec des locaux, j’entends parler du cimetière de la Recoleta. Selon eux, c’est le plus beau cimetière de la ville, digne du Père Lachaise. C’est comme ça que le lendemain, sous les 33°C de l’hiver sud-américain, je prends mon appareil photo pour une promenade dans cet endroit vieux de 150 ans.  Les ruelles sont pavées, les mausolées splendides, de toutes les couleurs et ornés de petits carreaux de céramiques. Le tout est entouré d’arbres verdoyants. La première chose qui me frappe en arrivant, ce sont les cercueils exposés derrière des vitres, à la vue de tou·tes, parfois recouverts d’un linge blanc, parfois accompagnés d’une photo du défunt. Ici, il n’y a pas de cercueils enterrés ; ils sont tous emmurés, dans des renfoncements en pierres, dans des mausolées, parfois dans des cryptes.  Mais très vite, la beauté des allées laisse place à un spectacle bien plus macabre. Plus je m’enfonce dans le cimetière, plus les caveaux sont en ruines, les portes forcées, les vitres brisées, les cercueils ouverts, détruits, retournés. Plusieurs cercueils sont abandonnés sur le sol des allées, brûlés, et pour certains, la chaleur d’un feu s’en dégage encore. Plus loin, des cadavres et des ossements jonchent le sol. Je suis pris d’un certain malaise.  Je réussis à trouver deux gardiens, habillés en civils. L’un doit avoir la trentaine, son collègue le double. Le plus jeune m’explique qu’on doit l’état du lieu…

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J’étais une ado dealeuse d’ecstasy dans les années 1990

Jessica Wade a essayé l’ecstasy alors qu’elle n’était encore qu’une ado. Très vite, elle s’est mise à dealer. Au début des années 1990, son crew contrôlait l’approvisionnement des principaux clubs de Dublin, mais sa dépendance à l’héroïne l’a entraînée dans une spirale infernale qui a conduit à son arrestation, puis, par la force des choses, à ce qu’elle devienne une mule. Aujourd’hui, Wade est en recovery depuis 14 ans et travaille dans les services d’aide aux toxicomanes. Découvrez son histoire dans Dublin Narcos sur SKY Documentaries et NOW. Je me souviens être assise dans un vol pour Dublin, en nage, avec des milliers de grammes d’héro et de crack cachés à l’intérieur de mon corps. Mon arrivée et mon départ de Dublin avaient été organisés le jour même, et je devais droper le matos à un type à l’aéroport. À l’époque, j’étais en cavale pour échapper à la police. C’était donc un risque insensé, mais ma seule priorité était de maintenir mon niveau de consommation. À ce moment-là, je fumais de l’héroïne toute la journée, et avec ce job de mule, je savais que je pourrais obtenir toutes les drogues que je voulais dès mon retour à Londres. Comment j’en étais arrivée là ? Je pense que ça a commencé vers mes sept ans. Ayant grandi à Ballyfermot, la drogue était omniprésente dans ma communauté — même dans ma famille. Avant même que je ne comprenne vraiment ce qu’était le deal, les adultes qui vivaient chez moi jetaient de la drogue par la fenêtre des chambres, puis je courais chercher le fric que quelqu’un avait déposé dans la boîte aux lettres. C’est à 14 ans que j’ai pris ma première cuite et que j’ai commencé à fumer du hasch — je suis très vite passée à l’ecstasy. C’était seulement deux ans…

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Mon adolescence avec une mère impliquée dans des affaires louches

Katia Simone Lessa de Freitas (55 ans) a été élevée au Brésil par ses grands-parents paternels. Jusqu’à l’âge de 12 ans, elle pensait qu’ils étaient ses parents. Quand la mère de Katia est tombée enceinte d’elle, elle était une travailleuse du sexe (TDS) pleine d’ambition. Le futur père, lui, était un ado de 17 ans qui la menait en bateau, avec notamment des fausses promesses d’une vie meilleure. On est dans les années 1960, et à cette époque il est considéré comme scandaleux que le plus jeune membre de la famille fasse un enfant avec une femme noire, pauvre et, qui plus est, plus âgée. L’interruption de la grossesse étant impossible à ce moment-là, une tante a convaincu la famille paternelle d’élever le bébé, enregistré comme étant la fille des grands-parents. La mère biologique de Katia n’y avait posé aucune objection. Peu après, elle a rencontré un client suédois et l’a suivi en Europe, où elle a ensuite divorcé et repris son activité de travailleuse du sexe.  À l’âge de 16 ans, quelques années après avoir découvert l’identité de sa mère biologique, Katia a rejoint cette dernière en Suède, sans toutefois savoir qu’elle était TDS, ni qu’elle trempait dans des affaires louches.  Pour la première fois, Katia raconte son histoire, en préservant les noms, notamment celui de cette figure maternelle qui a longtemps été sa plus grande peur. J’ai grandi sans connaître mes vraies racines. Pendant 12 ans, j’ai cru que mes grands-parents étaient mes parents et que mon père était mon frère, même s’ils étaient blancs et que j’étais métis. Souvent, les gens du quartier m’abordaient et me disaient que j’étais la petite-fille de ceux que je pensais être mes parents. J’ai commencé à les interroger à ce sujet, et j’ai insisté jusqu’à ce qu’ils me disent la vérité….

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Marina Chafroff, la résistante bruxelloise oubliée de vos cours d’histoire

Ce texte est extrait du podcast La poupée russe : la femme sans tête, réalisé par Myriam Leroy et Valentine Penders pour Tipik. C’est dispo sur Auvio et les plateformes de streaming. Myriam Leroy est également l’autrice du roman Le mystère de la femme sans tête paru aux Éditions du Seuil, également au sujet de Marina Chafroff. Un jour de décembre 2020, je décide de braver les règles du confinement, et de voir mon amie Amélie qui ne vit pas, comme on dit, dans ma bulle. Je lui propose une balade au cimetière d’Ixelles, situé entre chez moi et chez elle. Le lieu n’est pas choisi par provocation morbide mais par esprit pratique : j’ai envie de discuter sans masque, et à cette époque, la police patrouille dans les rues pour mettre à l’amende celles et ceux qui contreviennent au règlement. Ce jour-là, j’ai envie d’avoir la paix. Je ne suis jamais entrée dans le cimetière d’Ixelles. Il est très grand, c’est comme un parc. Il est très beau. Je me mets à prendre des photos. Il fait froid, c’est un dimanche, et le ciel est d’un gris lourd et cafardeux, comme l’est si souvent le ciel de Bruxelles. Le genre de ciel à manger le sommet des bâtiments et des tourelles. Un ciel gluant. L’architecte Victor Horta est enterré au cimetière d’Ixelles. On y trouve aussi le musicien et homme de médias Marc Moulin dont on me parle à peu près tous les jours, il y a un studio radio à la RTBF qui porte son nom. Au cimetière d’Ixelles il y a une foule de messieurs importants, le violoniste Eugène Ysaÿe, l’entrepreneur Ernest Solvay, le cinéaste Henri Storck… Au cours de cette promenade dans les allées du cimetière, c’est toute une Belgique en noir et blanc qui surgit…

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Chronique des gens ordinaires qui font passer du cash pour des trafiquants

Octobre 2020. En arrivant à Heathrow, Tara Hanlon, 30 ans, vérifie son téléphone et sa coiffure avant de se diriger vers la zone des départs de l’aéroport londonien. La jeune femme aux cheveux bruns n’a qu’une idée en tête : attraper le premier vol à destination de Dubaï. Rien ne la distingue des autres voyageurs si ce n’est, peut-être, les cinq lourdes valises qu’elle traine derrière elle. Hanlon n’est finalement jamais montée dans cet avion. Avant l’embarquement, les douaniers britanniques sont intervenus, l’ont emmenée dans une pièce annexe et ont commencé à l’interroger. Aux agents qui questionnaient le but de son voyage, la jeune femme a répondu qu’elle partait simplement en vacances, qu’elle avait un peu plus de 50 euros en espèces et que ses valises étaient remplies de vêtements parce qu’elle partait avec des copines et qu’elle avait peur de ne rien avoir à se mettre. Ce sont des chiens policiers entraînés à déceler l’odeur de quantités importantes de billets de banque – dans les bagages ou sur un individu – qui ont mis les douaniers sur la piste d’Hanlon. Lorsque les agents ont fouillé ses valises, ils ont découvert qu’elles étaient remplies de sacs sous vide contenant des billets d’une valeur totale de 1,9 million de livres sterling (soit environ ​​2,15 million d’euros). En recoupant des documents au domicile de la suspecte et en épluchant ses relevés téléphoniques, les agents ont découvert qu’Hanlon avait transporté 3,5 millions de livres sterling (3,96 millions d’euros) pour le compte de blanchisseurs d’argent sur trois autres voyages vers Dubaï. Hanlon, qui avait récemment été licenciée suite à la pandémie et avait accumulé des dettes importantes, a plaidé coupable de blanchiment d’argent pour un montant de plus de 5 millions de livres sterling (5,6 millions d’euros). « Trois gros coups… avec ce salaire et…

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Bienvenue chez Boombox, le magasin de vinyles tenu par des flics infiltrés

Mars 2008 à Edmonton, au nord de Londres. Orlando Chinhemba est assis sur le canapé d’un pote et l’écoute parler d’un magasin de musique rap et hip-hop qui vient d’ouvrir dans Fore Street. Le disquaire s’appelle Boombox, raconte son interlocuteur, ajoutant qu’il y a un studio d’enregistrement à l’arrière du shop que l’on peut louer pour 10 livres sterling de l’heure. Chinhemba, un Angolais de 20 ans au visage de gamin, n’a jamais parlé de son expérience aux médias auparavant. Il est considéré comme le rigolo de la bande. « Où que j’aille, j’ai toujours été le gars qui fait rire les gens », dit-il, attribuant cela en partie à son accent, qui est beaucoup moins prononcé aujourd’hui. Son objectif ? Percer dans l’industrie de la musique. Au cours des trois années qui précède la discussion sur le sofa, il a essayé d’être actif dans ce domaine. Alors qu’il écoute son pote lui parler de Boombox, il se demande si le disquaire ne pourrait pas enfin lui ouvrir les portes de la réussite.  « C’était cool de voir que nous avions un studio d’enregistrement local », se rappelle Chinhemba. « À cette époque, c’était totalement impossible de faire un disque. Rien que mettre les pieds dans un studio était hors de prix. » Chinhemba rencontre le personnel de la boutique : Amanda à la réception, Fish, le manager, ainsi que Tyrone et Dee. « Je parlais souvent à [mes potes] de mes objectifs : “devenir quelqu’un, faire de grandes choses”, poursuit Chinhemba. « J’ai eu une conversation avec Tyrone, sur la façon dont je voulais aider ma communauté, comment je voulais sortir d’une spirale criminelle. Je voulais faire de grandes choses et j’en parlais avec ce mec. » Si les connaissances musicales de l’équipe étaient bien réelles, leurs identités ne l’étaient pas. Il…

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Crystal meth, argent sale et milices armées : bienvenue à Bassora, Irak

BASSORA, Irak — Dans une salle de la taille d’un court de tennis, des dizaines de jeunes hommes remuent au rythme d’un chantre chiite. Ni l’éclairage rouge et bleu qui baigne leurs torses nus, ni les fresques violettes de l’Imam Hussain qui les entourent, ni les ventilateurs de plafond ne parviennent à endiguer la chaleur de la nuit. À l’intérieur, il fait quelque chose comme 45 °C et l’atmosphère y est suffocante. Sous Saddam Hussein, ce rituel communautaire de deuil chiite était interdit. Mais ces séances d’autoflagellation de plusieurs heures durant lesquelles les musulmans chiites se frappent le dos, la poitrine et la tête dans un état de transe font désormais partie du quotidien nocturne de Bassora. Cette pratique (qui ressemblerait presque à une rave) commémore le petit-fils du prophète Mahomet, Hussain, dont la mort a galvanisé l’émergence de l’islam chiite. Ceux qui assistent à cette Hussainiya sont totalement sobres, mais tous les habitants de Bassora ne peuvent pas se dire aussi pieux. Pour Ibrahim, le rituel sacré est une façon d’échapper à l’écrasante réalité de cette ville étouffante et dangereuse, tout en restant éloigné de la méthamphétamine, son ancien moyen d’émancipation. Ibrahim travaillait sur un chantier de construction lorsque son calvaire avec la méthamphétamine a commencé. Un périple de cinq ans au cours duquel il a constaté par lui-même comment le commerce de la drogue avait saccagé sa ville natale. VICE ne divulgue pas le nom complet d’Ibrahim par crainte de représailles. « Il y avait un type qui tirait une bouffée sur sa pipe et travaillait toute la journée sans se plaindre de la chaleur », nous a-t-il raconté assis en tailleur sur le sol de son salon, dans l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville portuaire. « Il nous faudrait un ministère entier pour s’occuper des problèmes liés…

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Ces momies vieilles de 1 000 ans ont été brutalement assassinées

LA MOMIE MÂLE DE MARBOURG – VUES MACROSCOPIQUES DE LA MOMIE ENTIÈRE. IMAGE : A-M BEGEROCK, R LOYNES, OK PESCHEL, J VERANO, R BIANUCCI, I MARTINEZ ARMIJO, M GONZÁLEZ, AG NERLICH Des scientifiques ont révélé le meurtre brutal de deux hommes d’Amérique du Sud qui ont vécu il y a environ 1 000 ans en examinant leurs restes momifiés, rapporte une nouvelle étude.  Selon l’étude, publiée vendredi dans Frontiers of Medicine, des signes évidents de violence intentionnelle sont présents sur les momies masculines. Ces momies sont originaires du Chili et du Pérou, mais sont aujourd’hui conservées dans des musées européens. La recherche portait également sur une momie féminine du Pérou, dont il a été déterminé qu’elle était morte de causes naturelles.  Publicité Les chercheurs ont utilisé des tomodensitogrammes pour révéler que l’homme chilien a reçu un coup à la tête et un coup de couteau dans le dos, tandis que l’homme péruvien est mort d’un coup à la colonne cervicale, qui est la partie supérieure de la moelle épinière recouvrant le cou et reliée au crâne. Ces résultats permettent non seulement d’élucider le sort de ces hommes assassinés, mais aussi de montrer comment les corps momifiés peuvent contribuer à combler les lacunes dans notre connaissance des peuples anciens, contrairement aux ossements.  « Nous présentons ici un traumatisme mortel dans deux des trois momies sud-américaines que nous avons examinées à l’aide de la tomodensitométrie 3D », a indiqué dans un communiqué Andreas G. Nerlich, professeur au département de pathologie de la clinique de Munich Bogenhausen, en Allemagne, et co-auteur de l’étude. « Les types de traumatismes que nous avons trouvés n’auraient pas été détectables si ces restes humains avaient été de simples ossements. » Alors que les os peuvent montrer des signes de traumatisme, et même d’interventions chirurgicales, les restes momifiés…

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Femme de ménage le jour, traqueuse de pédocriminels sur internet la nuit

Paquets de Marlboro rouge dans la main droite, c’est d’un pas déterminé que s’approche Neila dans une banlieue du sud-ouest de Lyon. Habillée en noir, des mèches de cheveux de couleur rouge dissimulent son hoodie noir. Neila Moore est tout sauf une mère de famille classique. Le jour, elle est femme de ménage, la nuit, elle traque sans relâche des pédocriminels sur internet. Tout bascule en 2019 lorsqu’elle découvre le documentaire « Zandvoort, le fichier de la honte », du journaliste Serge Garde. Le choc est immédiat, comme une décharge électrique. Le journaliste avait révélé l’existence d’un CD-Rom saisi par les autorités hollandaises, contenant près de 8 500 photos d’enfants ayant subi des violences sexuelles. Elle ne ferme pas l’œil de la nuit, le lendemain matin elle décide d’agir. Après plusieurs heures de recherches sur internet, elle découvre qu’un homme traque ces pédocriminels, il s’agit de Steven Moore. Ce père de famille réunionnais a créé un faux profil Facebook de jeune fille, sous le nom d’Alicia. Son procédé est simple, il se laisse approcher par des pédocriminels jusqu’à ce qu’ils mordent à l’hameçon, puis il les dénonce à la police. C’est décidé, elle le contacte, le feeling est immédiat. La Team Moore est créée, en référence au réalisateur américain engagé Michael Moore, connu pour avoir piégé des centaines de personnes pour ses documentaires.  Leur méthode consiste à créer sur Facebook des dizaines de faux profils d’adolescentes. Pour rester dans la légalité, Neila poste sa propre photo en appliquant un filtre la rajeunissant d’une vingtaine d’années. Elle n’envoie jamais les premiers messages, mais se contente de répondre car l’hameçonnage est strictement interdit en France. Afin de rendre le profil crédible, il faut créer un univers autour de l’enfant : photos de vacances, hobbies, sports, partages de publications etc. Absolument tout doit paraître réel, aucun détail ne…

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Pourquoi (et comment) vous volez dans les magasins

En Belgique, 13,1 % de la population se trouve dans une situation de risque de pauvreté monétaire – ça désigne les ménages « dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté », soit 1 287 euros par mois pour une personne isolée. À Bruxelles, ce chiffre atteint 24,9%, soit presque une personne sur quatre, le taux le plus haut de Belgique. Parmi les groupes les plus touchés au sein de la population, on retrouve notamment les personnes au chômage et les 18-24 ans.  Publicité Niveau conso, les prix dans les supermarchés ne cessent d’augmenter. Pendant ce temps, le secteur cherche à stigmatiser les gens qui volent en avançant le chiffre de 3 millions d’euros de marchandises volées chaque jour, soit environ un milliard d’euros par an. À titre de comparaison, la fraude fiscale génère un manque à gagner d’à peu près 30 milliards d’euros à l’Etat belge chaque année, soit trente fois plus, et ne provoque pas vraiment de réaction concrète. Récemment, le ministre de la justice, Vincent Van Quickenborne a mis en place un système de transactions immédiates en cas de flagrant délit de vol à l’étalage. Ainsi, toute personne prise la main dans le sac pourra se voir proposer une amende de 350 euros maximum à régler sur place afin d’éviter de passer devant un tribunal. Pas sûr que ça règle le problème des gens qui galèrent mais c’est probablement pas le but non plus. Entre précarité grandissante et injonction à l’hyperconsommation, le vol à l’étalage semble parfois la solution de facilité. J’ai parlé à trois personnes qui connaissent bien cette situation.  Publicité Rob (34 ans) VICE : Ça t’évoque quoi, le vol à l’étalage ?Rob : On vit dans une société qui est basée sur le vol. Les entreprises arnaquent les client·es, les patron·nes…