Glicked double bill pourrait ne pas égaler le buzz de Barbenheimer, disent les experts.

ACTUALITÉS

Glicked double bill pourrait ne pas égaler le buzz de Barbenheimer, disent les experts.

Gladiator II et Wicked remplissant les salles, mais peu susceptibles de reproduire le phénomène de la sortie de Barbie-OppenheimerLe grand affrontement Barbenheimer de l’été 2023 – lorsque Barbie est sorti le même jour qu’Oppenheimer – fera toujours partie de l’histoire du cinéma pour avoir capturé l’imagination du public et ramené les spectateurs dans les salles en masse après des années d’antipathie induite par le Covid.Ainsi, il n’est pas surprenant que, dans une tentative de retrouver une partie de l’excitation, les fans aient inventé un nouveau portemanteau : Glicked, utilisé pour faire référence à l’affrontement entre Gladiator II et Wicked cette semaine. Continuer à lire…

Pour une législation globale contre les violences sexistes et sexuelles

ECONOMIE

Pour une législation globale contre les violences sexistes et sexuelles

Alors que le procès des viols à Mazan se déroule et que la date du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, approche, la prise de conscience concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles (VSS) est grandissante.

Effectivement, sept ans après le début du mouvement #Metoo, le discours se libère de plus en plus : en 2023, les forces de l’ordre ont enregistré 271 000 victimes de violences conjugales, la majorité étant des femmes, un chiffre qui double par rapport à 2016. D’après l’étude annuelle du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 85 % des victimes sont des femmes, alors que 86 % des mis en cause sont principalement des hommes de nationalité française (83 %).

Pourquoi une coalition pour une loi-cadre intégrale ?

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Malgré une hausse massive des plaintes (+ 282 % entre 2018 et 2022), les VSS demeurent largement impunies. En 2021, 94 % des affaires de viol ont été classées sans suite, une statistique alarmante qui met en lumière l’échec des systèmes existants à faire face à ce problème social important. C’est pourquoi 60 associations, incluant La Fondation des femmes, le planning familial et le Collectif national des droits des femmes, ont initié le 18 octobre 2024 une coalition visant à mettre un terme à l’impunité et à protéger les victimes.

Cette Coalition pour une Loi Intégrale contre les violences sexuelles regroupe des organisations féministes, de défense des droits des enfants, ainsi que des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) et aussi des expert·es, juristes et défenseur·es des droits humains. Le texte final, précis et exhaustif, comprenant pas moins de 140 propositions, a été dévoilé au cours d’une conférence de presse le 21 novembre 2024.

Il s’agit d’un ensemble de dispositions législatives et réglementaires « pour s’attaquer aux racines de ces violences systémiques et mettre fin à l’impunité », afin que les pouvoirs publics apportent enfin une réponse globale et cohérente à ce problème majeur.

De quelles violences parle-t-on ?

Toutes les formes de violences sexuelles sont concernées : viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, système prostitutionnel, proxénétisme, trafic d’êtres humains, ainsi que violences gynécologiques et obstétricales, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés et violences sexuelles en ligne, que les auteurs et les victimes soient majeur·es ou mineur·es, que ces actes se produisent au sein ou en dehors du couple, sur le lieu de travail ou à domicile.

Il est à noter que cette définition très englobante des violences ne mentionne pas explicitement les violences économiques, qui concernent pourtant une grande nombre de femmes subissant un contrôle de leurs finances, un manque de ressources ou des menaces économiques.

Quelles propositions concrètes ?

<pTout d'abord, le texte préconise une politique publique continue, coordonnée et dotée de ressources adéquates pour combattre toutes les VSS. Pour cela, il est impératif qu'un ministère délégué aux Droits des femmes, disparu depuis cette mandature, supervise une instance interministérielle pour coordonner tous les ministères concernés (Éducation nationale, Intérieur, Justice, Travail, Santé…). De plus, une demande récurrente depuis des années de financement substantiel doit être envisagée.

Actuellement, l’État n’investit que 12,7 millions d’euros par an dans cette lutte (0,003 % de son budget), alors que la Fondation des femmes estime qu’il faudrait, au minimum, 344 millions par an. Et jusqu’à 2,2 milliards d’euros annuels pour garantir un soutien à toutes les femmes victimes de violences, y compris en dehors du couple.

La question de l’éducation, de la formation et de la prévention des VSS est également essentielle. Pour faire reculer « la culture du viol », il est nécessaire de systématiser trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle ainsi que des séances consacrées à l’égalité entre les sexes, à la lutte contre les stéréotypes sexistes et à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il en va de même pour la formation de tou·tes les professionnel·les concernés (police, justice, Éducation nationale, médecine, travail social…).

Une section est aussi consacrée à la protection des enfants contre les violences. Ce texte plaide en faveur de l’introduction d’une infraction d’inceste et d’une imprescriptibilité des ces agressions. Il met également l’accent sur la nécessité de lutter contre l’industrie pornographique criminelle et pédo-criminelle ainsi que contre la culture du viol en ligne.

Cependant, le volet peut-être le plus significatif de cette loi intégrale concerne l’amélioration du parcours judiciaire des victimes. Cela inclut une prise en charge et des soins pour toutes les victimes (avec notamment un remboursement total par la Sécurité sociale des soins psychologiques et des traitements du psychotraumatisme, ainsi que la création de centres d’urgence accessibles 24h/24, sur le modèle belge).

Tout le parcours judiciaire doit être repensé, depuis le dépôt de plainte jusqu’à la protection et la prise en charge des victimes pendant la procédure : recrutement de centaines d’enquêteurs et enquêtrices, généralisation des brigades de police et de gendarmerie spécialisées sur les VSS, accès à l’aide juridictionnelle dès le dépôt de plainte… Il est également demandé que « pour chaque plainte déposée pour violence sexuelle, certains actes d’enquête soient obligatoirement réalisés dans un délai raisonnable ».

La protection des victimes pendant l’enquête doit être renforcée par divers outils (téléphone grave danger, ordonnances de protection accessibles à toutes les formes de violence, places d’hébergement d’urgence) et les investigations sur le passé sexuel des victimes doivent être interdites. De même, il est essentiel que les victimes soient systématiquement informées de l’évolution de leur plainte et que les décisions accompagnées d’explications claires et détaillées en cas de « classement sans suite », ce terme devant être abandonné dans les cas où des recours sont encore possibles.

Pour tout cela, les signataires réclament des « ressources pour une justice vraiment spécialisée », par la création de tribunaux spécialisés, à l’instar de ce qui se fait en Espagne. Enfin, la France doit impérativement établir une politique de suivi des agresseurs par des équipes pluridisciplinaires pendant et après leur sanction pénale afin de prévenir la récidive.

Au travail aussi !

De nombreuses violences sexuelles se produisent au travail, un lieu où les rapports de pouvoir sont exacerbés, en particulier en raison de la dépendance financière des salariées. Au cours de leur carrière, 30 % d’entre elles déclarent avoir subi du harcèlement ou des agressions sexuelles en milieu professionnel. Cependant, la prise en charge des victimes y reste très insuffisante, alors même que l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité de ses salarié·es.

La coalition propose dans ce sens des sanctions contre les entreprises qui n’ont pas mis en place de plan de prévention ni de procédures de signalement – procédures qui devront être réglementées. La prise en charge par l’employeur des frais des victimes de violences sexuelles au travail est également requise. Il est crucial de protéger l’emploi des victimes en réaménageant leurs horaires, leur espace de travail ou en leur accordant des jours de congé, comme c’est le cas en Irlande. Une proposition aborde également les VSS souvent ignorées qui touchent les travailleuses à domicile (aides à domicile, garde d’enfants…).

Enfin, il est également question de sujets négligés dans la lutte contre les VSS, tels que les violences obstétricales et gynécologiques ainsi que les mutilations sexuelles et les mariages forcés.

Ce texte constitue une somme d’initiatives. Et comme le rappelle la coalition, c’est un ensemble cohérent qui doit le rester : « Seule cette approche globale, socle de nos luttes, peut permettre le changement systémique, urgent et vital, pour lequel nous nous battons ». Espérons qu’à travers les manifestations d’aujourd’hui, le 23 novembre 2024, à travers toute la France, la coalition féministe sera enfin entendue.

Des canaux vieux de 4 000 ans utilisés pour la pêche par les prédécesseurs des Mayas découverts au Belize

ACTUALITÉS

Des canaux vieux de 4 000 ans utilisés pour la pêche par les prédécesseurs des Mayas découverts au Belize

De nouvelles recherches ont révélé des canaux utilisés pendant environ 1 000 ans pour canaliser et attraper des poissons d’eau douce sur la péninsule du YucatánBien avant que les anciens Mayas ne construisent des temples, leurs prédécesseurs modifiaient déjà le paysage de la péninsule du Yucatán en Amérique centrale.En utilisant des drones et des images de Google Earth, des archéologues ont découvert un réseau de canaux en terre datant de 4 000 ans dans ce qui est aujourd’hui le Belize. Les résultats ont été publiés vendredi dans la revue Science Advances. Continue reading…

CULTURE

Barbès Blues : Histoire de l’immigration Maghrébine à Paris

Hajer Ben Boubaker est une chercheuse indépendante et documentariste, reconnue pour ses travaux primés par l’UNESCO. En septembre, elle a publié son premier livre, intitulé “Barbès Blues – Une histoire de l’immigration Maghrébine à Paris”. Cet ouvrage se penche sur l’histoire des immigrés maghrébins à Paris, de leur arrivée au début du XXe siècle jusqu’à la fin des années 1980, tout en explorant les rues de la capitale. Dans une interview, elle a évoqué l’impact culturel de cette immigration, son attachement au quartier de Barbès, la fermeture du célèbre Tati, symbole du lieu, et les transformations profondes de la ville de Paris.

Hajer Ben Boubaker a expliqué comment elle est passée d’une étude sur la musique à une exploration sociologique de l’immigration maghrébine. Après avoir travaillé sur l’histoire et la diffusion des musiques arabes en France, elle a constaté des interactions avec la sociologie quotidienne de cette communauté. Ses recherches à l’échelle locale l’ont amenée à créer une cartographie plus complète de Barbès, et elle a pu élargir son étude grâce à un documentaire réalisé pour France Culture sur le Mouvement des Travailleurs Arabes, qui a mis en lumière les luttes pour les droits des immigrés.

Pour la collecte des témoignages, elle a exploré une grande diversité de sources, allant des archives policières aux archives militantes, en passant par les musiques et les archives sonores de l’INA. Sa démarche a été riche et minutieuse, impliquant des années de recherche pour retrouver des militants et les convaincre de partager leur expérience.

Dans “Barbès Blues”, l’auteure fait preuve d’une grande capacité à mélanger les genres littéraires, créant une narration qui, bien que fondée sur des faits vérifiés, témoigne également d’une dimension romanesque. Elle a tenu à préserver les voix des personnes interviewées, en leur laissant la liberté de s’exprimer sans correction, ce qui illustre leur authenticité et leur vécu.

En discutant des cafés, elle souligne leur importance pour les immigrés maghrébins, évoquant comment certains ouvriers ont pu acheter et gérer des cafés, souvent en reprenant ceux laissés par des Auvergnats. Des Kabyles ont eu un rôle significatif dans la gestion de ces établissements, transmettant ce savoir à leurs enfants.

Hajer Ben Boubaker note que le paysage parisien a drastiquement changé au fil du temps, et même si elle reconnaît qu’il n’est pas forcément négatif que les quartiers soient moins prolétaires qu’auparavant, elle critique la spéculation immobilière qui a chassé les personnes moins favorisées de la ville. Paris, autrefois un bastion ouvrier, est désormais devenue une ville de plus en plus chère et bourgeoise.

Elle choisit d’intituler son livre “Barbès Blues” car ce quartier est intimement associé à la communauté maghrébine, qui s’y est fortement implantée sur les plans commercial, politique et culturel. Barbès est reconnu bien au-delà de ses frontières, et cet ouvrage lui rend hommage.

Enfin, concernant le Tati de Barbès, elle évoque son rôle historique dans la mémoire collective des immigrés et sa signification dans le cadre des responsabilités familiales, tout en notant une baisse de fréquentation de cet établissement face à l’augmentation des prix et à la réduction des offres disponibles.

La chanteuse malienne Rokia Traoré sera extradée d'Italie vers la Belgique

CULTURE

La chanteuse malienne Rokia Traoré sera extradée d’Italie vers la Belgique

La plus haute cour d’Italie a rejeté l’appel de la musicienne après son arrestation à Rome en juin dans le cadre d’un différend international concernant la garde d’un enfant.La musicienne malienne Rokia Traoré, arrêtée à Rome en juin dernier dans le cadre d’un différend international concernant la garde d’un enfant, sera remise à la Belgique dans les prochains jours après que la plus haute cour d’Italie a rejeté son appel, a déclaré son avocat mercredi.Traoré, 50 ans, qui est également ambassadrice de bonne volonté pour l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a été arrêtée le 20 juin à l’aéroport de Fiumicino à Rome en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Elle avait auparavant été condamnée à deux ans de prison en Belgique en octobre 2023 en lien avec la garde de sa fille. Un tribunal belge avait ordonné qu’elle remette sa fille de neuf ans au père de l’enfant, Jan Goossens, qui est de nationalité belge. Continue reading…

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