L'Ukraine demande davantage de sécurité face aux dangers russes

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L’Ukraine demande davantage de sécurité face aux dangers russes

Dans le sillage de l’élection de Donald Trump au début de novembre, tous les regards se tournent vers Mar-a-Lago, sa résidence ensoleillée de Floride. Dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et les nations occidentales, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, s’est rendu sur place vendredi pour avoir une rencontre avec le président élu, qui sera investi à la Maison-Blanche le 20 janvier.

KFC abandonne son engagement à ne plus utiliser de ‘Frankenchickens’ au Royaume-Uni

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KFC abandonne son engagement à ne plus utiliser de ‘Frankenchickens’ au Royaume-Uni

Chain dit qu’elle ne pourra pas cesser d’acheter des races à croissance rapide d’ici 2026, car l’industrie avicole ne peut pas fournir suffisamment d’animaux à bien-être supérieurLa chaîne de restauration rapide KFC a abandonné son engagement au Royaume-Uni d’améliorer le bien-être animal en se procurant son poulet à partir de races à croissance plus lente d’ici 2026.Les poulets à viande à croissance rapide ont été appelés « Frankenchickens » en raison des préoccupations concernant le bien-être, y compris des taux de mortalité plus élevés, des boiteries et des maladies musculaires. Plus d’un milliard de poulets sont abattus au Royaume-Uni chaque année pour la viande. Continue reading…

Procès du RN : Marine Le Pen, la cheffe d'un gang qui se croit au-dessus des lois

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Procès du RN : Marine Le Pen, la cheffe d’un gang qui se croit au-dessus des lois

Ultime semaine dans le procès des assistants parlementaires européens du Front national, le “parti le plus propre de France” – selon ses dirigeants. Semaine consacrée aux plaidoiries de la défense dans cette affaire de détournement de fonds publics au Parlement européen, évalué à 4,5 millions d’euros.Après le réquisitoire des procureurs (des peines de prison, des amendes, de l’inéligibilité ont été demandées), les représentants du Rassemblement national ont lancé “l’opération victimisation” : procès politique ! Complot visant à déclarer Marine Le Pen inéligible !Les faits sont accablants, mais on ne sait pas ce qui adviendra : le réquisitoire des procureurs ne sera pas forcément suivi par les juges. Mais il existe une probabilité que Marine le Pen ne puisse pas se présenter en 2027.Quel que soit le candidat qui s’y présentera, on pourra à nouveau mesurer à quel point ses électeurs parviennent à surmonter mentalement toutes ces contradictions : le “seul parti intègre”, mais qui détourne 4,5 millions ; le parti qui réclame le retour de l’autorité, mais attaque l’Etat de droit ; les contempteurs du “laxisme” de la justice, mais qui pleurnichent quand elle s’applique à eux.

Julie Gervais : « Le manque de financement des services publics contribue également à dévaloriser les fonctionnaires »

ECONOMIE

Julie Gervais : « Le manque de financement des services publics contribue également à dévaloriser les...

Lors de sa prise de fonction en tant que Premier ministre, Michel Barnier a fait preuve d’audace. Il semblait avoir saisi l’importance des services publics : « La lutte contre les déserts médicaux et la pénurie de personnels soignants sera l’une des priorités du gouvernement », « l’éducation continuera d’être au premier plan », déclarait-il le 1er octobre dernier lors de son allocution de politique générale.

Cependant, son ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a chaleureusement exprimé son soutien à la nomination d’Elon Musk à la tête d’un nouveau ministère de l’Efficience gouvernementale : il a hâte de collaborer avec le milliardaire « pour partager les meilleures pratiques en matière de réduction de la bureaucratie ».

Le projet de loi de finances et le budget de la Sécurité sociale, actuellement en discussion au Parlement, incluent significativement des réductions budgétaires qui impacteront les services publics : le gouvernement vise à réaliser 60 milliards d’euros d’économies. Les services publics représentent presque 40 % du budget des administrations publiques (600 milliards d’euros sur un total de 1 600 milliards). De plus, la représentation du fonctionnaire, souvent perçue de manière stéréotypée et abstraite, est bien éloignée de la diversité des métiers au sein de la fonction publique, ce qui la rend souvent répulsive.

C’est ce dilemme que met en lumière la politiste Julie Gervais, co-auteure avec Claire Lemercier et Willy Pelletier de La Haine des fonctionnaires (Amsterdam, 2024), suite à un ouvrage collaboratif antérieur, La Valeur du service public (La Découverte, 2021).

Tous les politiciens prétendent défendre les services publics. Est-ce une bonne nouvelle ?

Les discours sur la dégradation des services publics sont omniprésents à l’heure actuelle, car nous atteignons un tournant : les réformes menées au cours des trente dernières années pour démanteler les services publics ont eu des effets cumulés qui s’intensifient. Nous sommes au seuil de la phase terminale de l’érosion des services publics, juste avant qu’il ne soit trop tard. Pour Claire Lemercier, Willy Pelletier et moi-même, notre livre, La haine des fonctionnaires, s’est donc imposé comme une réponse urgente.

Cependant, au-delà des discours, il est nécessaire d’évaluer les politiques mises en œuvre. Malheureusement, la réduction sans précédent des dépenses publiques s’annonce catastrophique. Soyez vigilants face au « service public washing » qui, de manière similaire au « greenwashing », clame défendre ce qu’il est en train de détruire.

Vous évoquez une détérioration des services publics au cours des dernières décennies. S’agit-il d’une frénésie gestionnaire ou d’une orientation idéologique ?

Les deux sont étroitement liés. Le cadre néolibéral actuel impose des limites budgétaires, la quête de rentabilité, la financiarisation… Tout cela est déjà présent dès la formation initiale des hauts fonctionnaires, dans les grandes écoles, telles que Polytechnique ou l’Ecole des ponts et chaussées. Dès les années 1960-1970, l’idée que les dirigeants du secteur public doivent passer de l’administration à la gestion, comme dans le secteur privé, s’est répandue. Ce nouveau paradigme de management public est également enseigné dans la fonction publique territoriale.

Il existe donc un cadre idéologique fort qui ne se couve jamais d’un discours explicitement anti-services publics : les restrictions budgétaires ne sont jamais présentées comme des mesures visant à détruire les services publics. Ceux-ci sont fermés, fusionnés, réduits, simplifiés, mais toujours sous prétexte d’une prétendue modernité et d’une efficacité supposée, pour « débureaucratiser ».

N’y a-t-il pas des améliorations à envisager en matière d’efficacité ?

L’efficacité est souvent un terme trompeur lorsqu’on parle de services publics. Que signifie réellement ce terme ? Quel critère est retenu ? Le soupçon d’incompétence qui plane sur les agents publics contraste avec une vision idéalisée du secteur privé. L’efficacité désigne souvent, en réalité, l’intensification du travail. Pourquoi ne pas mettre davantage en avant un travail bien fait, serein, utile et de qualité, réalisé à 100 %, et non à 200 % ?

La quête de l’efficacité s’accompagne fréquemment d’une logique d’individualisation, d’une compétition qui sape les collectifs et démoralise les équipes. Elle s’inspire habituellement de mots d’ordre du secteur privé inadaptés au secteur public, contribuant ainsi à son incapacité. De plus, cette quête implique généralement le recours à des cabinets de conseil dont les services coûtent souvent plus cher que l’utilisation des ressources internes.

C’est au nom de l’efficacité qu’il est exigé d’être en permanence en mouvement, qu’il ne faut pas s’enliser. D’ailleurs, c’est une condition pour « faire carrière » : à l’IGN, l’Institut national de l’information géographique et forestière, les cadres en souffrance côtoient des directeurs qui ne possèdent aucune connaissance de leurs métiers et imposent des solutions toutes faites. Ces directeurs, qui jouent le jeu managérial pour accéder à des promotions, désorganisent les services en les réajustant.

Comment interpréter le sentiment d’incompétence souvent attribué aux fonctionnaires, surtout lorsqu’ils exercent des fonctions de bureau ?

La « haine des fonctionnaires » est aussi ancienne que la notion même de fonctionnaire. Elle trouve ses racines à la Révolution française, comme l’explique l’historien Emilien Ruiz. Elle repose sur une image stéréotypée, celle du rond-de-cuir, popularisée par l’écrivain Courteline à la fin du XIXe siècle. Toutefois, elle a évolué historiquement : au XIXe siècle, elle était associée à un individu considéré comme un lèche-botte soumis à l’autorité, n’ayant pas encore de véritable statut.

Actuellement, lorsqu’ils sont interrogés sur les suppressions de postes, les responsables politiques désignent souvent soit la fonction publique territoriale, qu’ils ne comprennent pas vraiment, soit « le travail de bureau », qu’ils identifient mal. Pourtant, il existe une immense diversité parmi les métiers de fonctionnaires et d’agents participant au service public. Les jardiniers municipaux, souvent fonctionnaires en catégorie C, partagent davantage de similarités avec des ouvriers qu’avec des hauts fonctionnaires.

De surcroît, la plupart des usagers ont une vision vague du métier de fonctionnaire. Les cheminots ou les facteurs, souvent cités à titre d’exemple, ne le sont pas toujours. Le service public peut également être accompli par des agents ou des structures (associations, entreprises publiques ou privées) qui ne relèvent pas de la fonction publique mais de contrats de droit privé ou public.

De nombreuses missions permanentes du service public sont actuellement réalisées par des agents sous contrat précaire, tels que les vacataires dans le milieu universitaire, sans lesquels certains départements ne pourraient pas fonctionner. Est-ce un modèle d’avenir ? Ce délitement du service public de l’enseignement supérieur alimente la montée en puissance de l’enseignement supérieur privé, nuisant ainsi à l’accessibilité pour tous à la formation et aux diplômes.

N’y a-t-il pas un paradoxe à abhorre les fonctionnaires tout en défendant les services publics ?

En effet. La haine des fonctionnaires englobe différentes formes de ressentiment. Une haine émanant de hauts responsables et d’intellectuels d’entreprise. Une autre se manifeste chez les usagers, provenant souvent des milieux populaires, qui sont ceux qui interagissent le plus avec les services et souffrent le plus de leur dégradation.

Ce ressentiment peut influencer un vote en faveur du RN, chez des individus qui perçoivent le statut des fonctionnaires comme un privilège, alors que ces derniers sont en réalité victimes de conditions de travail difficiles. Dans le livre, nous citons l’exemple d’un motard victime d’un accident qui se plaint des fonctionnaires n’ayant pas tassé les gravillons, alors que les agents des routes se lèvent avant l’aube pour déneiger en hiver et que les restrictions budgétaires les obligent à utiliser un enrobé moins performant.

Ce paradoxe entre le discours de soutien au service public et la haine des fonctionnaires se manifeste-t-il également ailleurs en Europe ?

Bien que le service public soit particulièrement ancré en France, les mêmes clichés se retrouvent ailleurs, avec l’image du paresseux derrière le guichet. Au Royaume-Uni, un rapport sur le système de santé a constaté le nombre de décès causés par des retards aux urgences, et le Premier Ministre, Keir Starmer, a affirmé que le National Health Service avait « rompu le contrat qu’elle avait avec le public », sans mentionner le sous-financement dont il souffre depuis des décennies. La mise en faillite des services publics est alors utilisée pour dénigrer les fonctionnaires : une telle présentation du débat est indigne.

Guide de protection des services publics

ECONOMIE

Guide de protection des services publics

Tempête en vue pour les services publics. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a « hâte de partager avec [Elon Musk] les meilleures pratiques pour combattre l’excès de bureaucratie, diminuer la paperasse et repenser les structures publiques pour optimiser l’efficacité des agents publics ».

En observant ce qu’il qualifie de gaspillage, il évoque la prétendue « problématique de l’absentéisme » dans le secteur public. Dans un cadre de discussion budgétaire où le gouvernement espère réaliser 60 milliards d’euros d’économies pour freiner l’accroissement du déficit public (6,1 % cette année et 7 % prévu pour l’année suivante), les services publics sont clairement dans la ligne de mire, représentant près de 40 % de la dépense publique (600 milliards d’euros sur 1 600 milliards).

Les écoles, les universités, les hôpitaux, les tribunaux ou la police sont déjà dans une situation délicate. Les conditions de travail difficiles des agents nuisent à la qualité du service fourni et accroissent la méfiance des usagers. Pourtant, les services publics ne doivent pas être vus uniquement comme une charge, mais comme un véritable investissement. Ils répondent collectivement à des besoins fondamentaux et tracent un avenir de cohésion et de justice sociales.

C’est un projet sociétal qu’il est urgent de réengager et de protéger.

Pour une législation globale contre les violences sexistes et sexuelles

ECONOMIE

Pour une législation globale contre les violences sexistes et sexuelles

Alors que le procès des viols à Mazan se déroule et que la date du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, approche, la prise de conscience concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles (VSS) est grandissante.

Effectivement, sept ans après le début du mouvement #Metoo, le discours se libère de plus en plus : en 2023, les forces de l’ordre ont enregistré 271 000 victimes de violences conjugales, la majorité étant des femmes, un chiffre qui double par rapport à 2016. D’après l’étude annuelle du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 85 % des victimes sont des femmes, alors que 86 % des mis en cause sont principalement des hommes de nationalité française (83 %).

Pourquoi une coalition pour une loi-cadre intégrale ?

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Chaque dimanche à 17h, notre analyse de l’actualité de la semaine

Malgré une hausse massive des plaintes (+ 282 % entre 2018 et 2022), les VSS demeurent largement impunies. En 2021, 94 % des affaires de viol ont été classées sans suite, une statistique alarmante qui met en lumière l’échec des systèmes existants à faire face à ce problème social important. C’est pourquoi 60 associations, incluant La Fondation des femmes, le planning familial et le Collectif national des droits des femmes, ont initié le 18 octobre 2024 une coalition visant à mettre un terme à l’impunité et à protéger les victimes.

Cette Coalition pour une Loi Intégrale contre les violences sexuelles regroupe des organisations féministes, de défense des droits des enfants, ainsi que des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) et aussi des expert·es, juristes et défenseur·es des droits humains. Le texte final, précis et exhaustif, comprenant pas moins de 140 propositions, a été dévoilé au cours d’une conférence de presse le 21 novembre 2024.

Il s’agit d’un ensemble de dispositions législatives et réglementaires « pour s’attaquer aux racines de ces violences systémiques et mettre fin à l’impunité », afin que les pouvoirs publics apportent enfin une réponse globale et cohérente à ce problème majeur.

De quelles violences parle-t-on ?

Toutes les formes de violences sexuelles sont concernées : viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, système prostitutionnel, proxénétisme, trafic d’êtres humains, ainsi que violences gynécologiques et obstétricales, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés et violences sexuelles en ligne, que les auteurs et les victimes soient majeur·es ou mineur·es, que ces actes se produisent au sein ou en dehors du couple, sur le lieu de travail ou à domicile.

Il est à noter que cette définition très englobante des violences ne mentionne pas explicitement les violences économiques, qui concernent pourtant une grande nombre de femmes subissant un contrôle de leurs finances, un manque de ressources ou des menaces économiques.

Quelles propositions concrètes ?

<pTout d'abord, le texte préconise une politique publique continue, coordonnée et dotée de ressources adéquates pour combattre toutes les VSS. Pour cela, il est impératif qu'un ministère délégué aux Droits des femmes, disparu depuis cette mandature, supervise une instance interministérielle pour coordonner tous les ministères concernés (Éducation nationale, Intérieur, Justice, Travail, Santé…). De plus, une demande récurrente depuis des années de financement substantiel doit être envisagée.

Actuellement, l’État n’investit que 12,7 millions d’euros par an dans cette lutte (0,003 % de son budget), alors que la Fondation des femmes estime qu’il faudrait, au minimum, 344 millions par an. Et jusqu’à 2,2 milliards d’euros annuels pour garantir un soutien à toutes les femmes victimes de violences, y compris en dehors du couple.

La question de l’éducation, de la formation et de la prévention des VSS est également essentielle. Pour faire reculer « la culture du viol », il est nécessaire de systématiser trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle ainsi que des séances consacrées à l’égalité entre les sexes, à la lutte contre les stéréotypes sexistes et à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il en va de même pour la formation de tou·tes les professionnel·les concernés (police, justice, Éducation nationale, médecine, travail social…).

Une section est aussi consacrée à la protection des enfants contre les violences. Ce texte plaide en faveur de l’introduction d’une infraction d’inceste et d’une imprescriptibilité des ces agressions. Il met également l’accent sur la nécessité de lutter contre l’industrie pornographique criminelle et pédo-criminelle ainsi que contre la culture du viol en ligne.

Cependant, le volet peut-être le plus significatif de cette loi intégrale concerne l’amélioration du parcours judiciaire des victimes. Cela inclut une prise en charge et des soins pour toutes les victimes (avec notamment un remboursement total par la Sécurité sociale des soins psychologiques et des traitements du psychotraumatisme, ainsi que la création de centres d’urgence accessibles 24h/24, sur le modèle belge).

Tout le parcours judiciaire doit être repensé, depuis le dépôt de plainte jusqu’à la protection et la prise en charge des victimes pendant la procédure : recrutement de centaines d’enquêteurs et enquêtrices, généralisation des brigades de police et de gendarmerie spécialisées sur les VSS, accès à l’aide juridictionnelle dès le dépôt de plainte… Il est également demandé que « pour chaque plainte déposée pour violence sexuelle, certains actes d’enquête soient obligatoirement réalisés dans un délai raisonnable ».

La protection des victimes pendant l’enquête doit être renforcée par divers outils (téléphone grave danger, ordonnances de protection accessibles à toutes les formes de violence, places d’hébergement d’urgence) et les investigations sur le passé sexuel des victimes doivent être interdites. De même, il est essentiel que les victimes soient systématiquement informées de l’évolution de leur plainte et que les décisions accompagnées d’explications claires et détaillées en cas de « classement sans suite », ce terme devant être abandonné dans les cas où des recours sont encore possibles.

Pour tout cela, les signataires réclament des « ressources pour une justice vraiment spécialisée », par la création de tribunaux spécialisés, à l’instar de ce qui se fait en Espagne. Enfin, la France doit impérativement établir une politique de suivi des agresseurs par des équipes pluridisciplinaires pendant et après leur sanction pénale afin de prévenir la récidive.

Au travail aussi !

De nombreuses violences sexuelles se produisent au travail, un lieu où les rapports de pouvoir sont exacerbés, en particulier en raison de la dépendance financière des salariées. Au cours de leur carrière, 30 % d’entre elles déclarent avoir subi du harcèlement ou des agressions sexuelles en milieu professionnel. Cependant, la prise en charge des victimes y reste très insuffisante, alors même que l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité de ses salarié·es.

La coalition propose dans ce sens des sanctions contre les entreprises qui n’ont pas mis en place de plan de prévention ni de procédures de signalement – procédures qui devront être réglementées. La prise en charge par l’employeur des frais des victimes de violences sexuelles au travail est également requise. Il est crucial de protéger l’emploi des victimes en réaménageant leurs horaires, leur espace de travail ou en leur accordant des jours de congé, comme c’est le cas en Irlande. Une proposition aborde également les VSS souvent ignorées qui touchent les travailleuses à domicile (aides à domicile, garde d’enfants…).

Enfin, il est également question de sujets négligés dans la lutte contre les VSS, tels que les violences obstétricales et gynécologiques ainsi que les mutilations sexuelles et les mariages forcés.

Ce texte constitue une somme d’initiatives. Et comme le rappelle la coalition, c’est un ensemble cohérent qui doit le rester : « Seule cette approche globale, socle de nos luttes, peut permettre le changement systémique, urgent et vital, pour lequel nous nous battons ». Espérons qu’à travers les manifestations d’aujourd’hui, le 23 novembre 2024, à travers toute la France, la coalition féministe sera enfin entendue.

Le Texas approuve un nouveau programme basé sur la Bible pour les écoles primaires

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Le Texas approuve un nouveau programme basé sur la Bible pour les écoles primaires

Les enseignants peuvent participer, mais l’État offre une incitation financière de 60 $ par élève pour les districts scolaires participantsLe conseil d’éducation du Texas a voté 8 contre 7 vendredi pour approuver un nouveau programme d’études basé sur la Bible dans les écoles élémentaires.Le programme, appelé « Bluebonnet Learning », pourrait être mis en œuvre dès août 2025 et concerne le matériel d’enseignement de l’anglais et des arts du langage pour les classes publiques de la maternelle à la cinquième année. Continuez à lire…

Argent pour la technologie qui compte | TechCrunch

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Argent pour la technologie qui compte.

Bienvenue dans Startups Weekly — votre récapitulatif hebdomadaire de tout ce que vous ne pouvez pas manquer dans le monde des startups. Si vous souhaitez recevoir cette newsletter dans votre boîte de réception chaque vendredi, inscrivez-vous ici ! La semaine précédant Thanksgiving est généralement chargée avec toutes sortes d’annonces, mais cette semaine a été particulièrement intéressante. De l’argent a été investi dans de grands problèmes, comme la défense, la cybersécurité et […]
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Le cinéma du Média #8. Justice pour Clint

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Le cinéma du Média #8. Justice pour Clint

Il n’est pas encore confirmé si Juré n° 2 marquera la fin de la carrière de réalisateur de Clint Eastwood. Les nouvelles à ce sujet restent floues et pourraient changer. En revanche, il est avéré qu’Eastwood a célébré son 94e anniversaire au printemps, qu’il s’agit de son quarantième film en tant que réalisateur, que Warner l’a distribué de manière chaotique, que c’est un succès modeste mais indéniable, et que le type de récit dépeint dans Juré n° 2, basé sur un scénario complexe de Jonathan Abrams, est familier au maître américain. C’est moins une histoire qu’une série de questions. Que s’est-il réellement passé ? Peut-on vraiment le savoir ? Y a-t-il eu quelque chose de tangible ?Ces questions hantent l’acteur et réalisateur depuis environ trente ans. Et durant cette période, sa réponse a très peu varié, même si sa tonalité devient progressivement plus sombre : non, il est impossible de savoir ce qui s’est produit. Peut-être qu’un jour, nous l’aurons su. Mais pour l’instant, il semble que ce ne soit pas le cas, et nous risquons d’en savoir encore moins demain. La raison en est simple, bien que les résultats soient plus complexes : le film débute alors que tout a déjà eu lieu ; il est narré après les faits ; et ce retour en arrière est une arène où diverses versions s’affrontent sans parvenir à un consensus. La vérité existe, assurément, mais elle reste insaisissable ; et de toute façon, il est probable que cette vérité soit moins importante que les tentatives de la s’approprier. Le point de vue est tout, dans les sens cinématographique, narratif et moral du terme.Considérons Sur la route de Madison (1995) : la ménagère de l’Iowa (Meryl Streep), dans ses lettres et son journal, déclare que les quelques jours passés avec le photographe (Clint Eastwood) sont les plus heureux…

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