Huit fois plus d'enfants seront confrontés à des vagues de chaleur extrêmes d'ici les années 2050, déclare Unicef.

ACTUALITÉS

Huit fois plus d’enfants seront confrontés à des vagues de chaleur extrêmes d’ici les années 2050,...

Sans action sur la crise climatique, un nombre bien plus élevé connaîtra également des inondations, des incendies de forêt et des sécheresses, selon un rapportHuit fois plus d’enfants dans le monde seront exposés à des vagues de chaleur extrêmes dans les années 2050, et trois fois plus seront confrontés à des inondations fluviales par rapport aux années 2000 si les tendances actuelles se poursuivent, selon l’ONU.On s’attend également à ce que près de deux fois plus d’enfants soient confrontés à des incendies de forêt, avec beaucoup d’autres vivant des sécheresses et des cyclones tropicaux, selon le rapport annuel sur l’état des enfants dans le monde. Continue reading…

L'effet historique du changement climatique sur la santé en 4 graphiques

ECONOMIE

L’effet historique du changement climatique sur la santé en 4 graphiques

« La crise climatique entraîne une crise sanitaire. » C’est ainsi que s’exprime Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Chaque année, depuis huit ans, cette agence des Nations unies élabore, en collaboration avec de nombreuses institutions internationales et académiques, un rapport phare sur les conséquences sanitaires du réchauffement climatique : le Lancet Countdown, qui est publié dans le Lancet, la réputée revue scientifique britannique.

Le rapport de sa huitième édition, écrit par 122 experts sous l’égide de l’Institute for Global Health du University College de Londres et rendu public le 30 octobre, met en garde contre les « menaces sans précédent » que la montée des températures représente pour la santé humaine :

« Des 15 indicateurs qui mesurent les menaces, les expositions et les impacts liés à la santé dus aux changements climatiques, 10 ont atteint des niveaux alarmants au cours de la dernière année de collecte de données. »

Cette édition 2024 est d’autant plus significative – et préoccupante – que l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. Avec des répercussions tragiques sur la santé des individus. Le rapport indique qu’en moyenne, les personnes ont expérimenté 50 jours avec des températures nuisibles pour la santé qu’elles n’auraient pas connues sans le réchauffement climatique.

La chaleur cause de plus en plus de décès

Les vagues de chaleur touchent en premier lieu les groupes les plus exposés, notamment les nourrissons et les personnes âgées.

« En 2023, les décès dus à la chaleur parmi les personnes de plus de 65 ans ont atteint des niveaux record (167 %) par rapport aux données des années 1990. C’est bien au-delà de l’augmentation de 65 % anticipée sans changement de température (en tenant uniquement compte de l’évolution démographique) », précise le rapport.

Le graphique ci-dessous illustre que la fréquence des vagues de chaleur touchant ces deux groupes augmente dans toutes les nations, indépendamment de leur développement – évalué ici à travers l’indicateur de développement humain (IDH), qui prend en compte les revenus, le niveau d’éducation et l’espérance de vie.

Également, même si ces vagues de chaleur affectent moins directement les populations moins vulnérables, elles entraînent des problèmes de santé. Elles privent notamment des centaines de millions de travailleurs de leur emploi. En 2023, 512 milliards d’heures de travail ont été perdues à l’échelle mondiale à cause du réchauffement climatique – un autre record – soit 49 % de plus que la moyenne annuelle de 1990 à 1999.

Ce phénomène touche particulièrement les pays à faible IDH (comme le Pakistan, le Nigeria et l’Éthiopie) ou à IDH moyen (comme le Bangladesh, l’Inde ou les Philippines). D’autant plus que la majorité de ces heures perdues proviennent du secteur agricole, prédominant dans les pays moins développés, bien que les secteurs de la construction et des services soient également de plus en plus affectés.

Ces heures de travail perdues engendrent des répercussions sur la santé, avec une perte de revenu global estimée à 835 milliards de dollars américains en 2023, générant ainsi une pression supplémentaire sur les dépenses de santé.

Pour les pays à faible revenu, ces pertes représentent en moyenne 7,6 % du PIB, tandis que pour les pays à revenus intermédiaires, ce chiffre est de 4,4 %, selon le rapport. Mais ce n’est pas tout.

« L’exposition à la chaleur influence également de plus en plus l’activité physique et la qualité du sommeil, ce qui a des conséquences sur la santé physique et mentale », rapporte le Lancet Countdown.

Les chercheurs ont ainsi constaté qu’en 2023, les individus pratiquant une activité physique en extérieur ont subi un stress thermique (modéré ou plus) pendant 27,7 % d’heures supplémentaires par rapport à la moyenne des années 1990. De plus, les températures élevées ont provoqué une réduction de 6 % des heures de sommeil comparé à la moyenne de 1986-2005. Un autre record.

Incendies, pluies, sécheresses : impact sanitaire grandissant

Au-delà des effets directs de la chaleur sur le corps humain, le réchauffement climatique engendre de nombreuses conséquences indirectes sur la santé, car il intensifie la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes. Cela inclut les pluies, en France et ailleurs dans le monde.

« Durant la dernière décennie (2014-2023), 61 % des terres émergées ont connu une montée des événements de précipitations extrêmes par rapport à la moyenne de 1961 à 1990, augmentant le risque d’inondations, de maladies infectieuses et de contamination de l’eau », précise le rapport.

Il en va de même pour les incendies de forêt : dans la majorité des pays, indépendamment de leur IDH, le nombre de jours présentant un risque d’incendie augmente. Géographiquement, seules l’Asie du Sud-Est et l’Océanie constatent une stagnation ou une légère diminution de ce risque.

Concernant les sécheresses extrêmes, elles ont été relevées sur 48 % des terres en 2023 pendant au moins un mois, atteignant le deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré, avec des répercussions sanitaires alarmantes.

Le Lancet Countdown souligne que « la hausse de la fréquence des vagues de chaleur et des sécheresses est associée aux 151 millions de personnes supplémentaires souffrant d’insécurité alimentaire modérée à sévère par rapport à la moyenne annuelle entre 1981 et 2010 ».

Un autre effet des sécheresses, moins connu, est reconnu sérieusement par les chercheurs : l’augmentation des températures et la multiplication des sécheresses provoquent des tempêtes de sable et de poussière nuisibles pour la santé. Cela a entraîné une augmentation de 31 % du nombre de personnes exposées à des niveaux dangereux de particules fines entre 2003-2007 et 2018-2022.

Une aubaine pour les pathologies

Le type d’effet final, mais non des moindres, du réchauffement climatique sur la santé, est qu’il favorise la propagation de maladies en stimulant certains pathogènes et leurs vecteurs, en particulier les moustiques. Prenons le cas de la dengue, qui peut, selon les années, hospitaliser des centaines de milliers de personnes et causer entre 10 000 et 20 000 décès (y compris en France).

Alors que le chiffre des cas n’a jamais été aussi élevé – 5 millions en 2023 –, le rapport estime que le risque de transmission de la dengue par certaines espèces de moustiques (Aedes albopictus) a augmenté de 46 % entre 1951-1960 et la dernière décennie.

Plus redoutable encore, le paludisme, qui cause des centaines de milliers de décès annuels, connaît aussi des conditions de diffusion plus favorables en raison du réchauffement climatique.

Le Lancet Countdown ne se limite pas à faire un inventaire des risques sanitaires liés au réchauffement. Ses auteurs avancent également des critiques à l’égard des « gouvernements et entreprises [qui] continuent d’attiser le feu en poursuivant les investissements dans les énergies fossiles ».

Ils rappellent que 36,6 % des investissements dans l’énergie en 2023 ont été alloués au charbon, au pétrole et au gaz, et que la majorité des pays analysés (72 sur 84) ont subventionné ces énergies fossiles, pour un montant total de 1 400 milliards de dollars en 2022. Dans 47 de ces pays, ces subventions dépassent 10 % des dépenses de santé, et dans 23 pays, elles excèdent 100 %.

Malgré quelques nouvelles encourageantes, telles que la diminution des décès causés par la pollution de l’air liée aux énergies fossiles ou la montée des investissements dans les énergies renouvelables, le constat demeure sombre. « Un avenir sain s’éloigne chaque jour un peu plus », résume Marina Romanello, la directrice du Lancet Countdown.

ACTUALITÉS

Après la dengue, le paludisme et le Covid, un Anglais survit à une morsure de cobra en Inde

ePhotocorp / Getty ImagesUn cobra royal. (photo d’illustration) INDE – Un humanitaire britannique qui a survécu au Covid, à la dengue et au paludisme a également réchappé à la morsure d’un cobra dans l’État du Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, a raconté le médecin qui l’a soigné. Ian Jones a été mordu par un cobra indien et admis à l’hôpital de Jodhpur, à environ 350 km de la capitale régionale Jaipur. “Jones est venu nous voir la semaine dernière après une morsure de serpent. Dans un premier temps, on le soupçonnait d’être également positif au Covid-19 (pour la deuxième fois) mais il a été contrôlé négatif pour cela”, a déclaré samedi à l’AFP le médecin, le dr Abhishek Tater, qui l’a soigné.  “Pendant qu’il était avec nous, il était conscient et présentait des symptômes de morsure de serpent, y compris un flou de la vision et des difficultés à marcher, mais ce sont généralement des symptômes passagers”, a ajouté le Dr Tater. Ian Jones est sorti de l’hôpital plus tôt dans la semaine. “Papa est un combattant. Pendant son séjour en Inde, il a déjà souffert du paludisme et de la dengue, puis du Covid-19”, a commenté son fils, Seb Jones, dans un post sur le site internet GoFundMe mis en place pour aider à payer ses factures médicales et son voyage de retour sur l’île de Wight, dans le sud de l’Angleterre. Ian Jones a monté une structure, Sabirian, qui travaille avec des artisans traditionnels au Rajasthan et les aide à exporter leurs production en Grande-Bretagne. À voir également sur Le HuffPost: L’attaque éclair d’un python n’a laissé aucune chance à ce cerf Source

ACTUALITÉS

Moustiques tigres: À Nice, l’ARS s’inquiète d’un possible “foyer” de dengue

AFPEn 2019, 58 départements sur les 96 départements métropolitains étaient colonisés par le moustique tigre selon un rapport parlementaire. MALADIES – Un premier cas signalé vendredi, un second ce lundi 7 septembre. L’Agence régionale de santé (ARS) s’inquiète d’un retour de la dengue dans la région de Nice et dans les Alpes-Maritimes et parle pour la première fois d’un possible “foyer”, ce qui signifie qu’une dizaine de cas suspects sont en cours de vérification, précise France Bleu Alpes-Maritimes ce mardi 8 septembre. Il s’agit de “cas autochtones”. Les personnes infectées n’ont pas voyagé dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes et ont donc été piquées par un moustique tigre, du genre Aedes albopictus, en métropole. Le premier cas est un habitant du quartier de Pessicart, l’autre du boulevard Mantega-Righia également à l’ouest du boulevard de Cessole. Des actions de démoustication réalisées Le quartier de résidence de ces deux personnes a été “rapidement démoustiqué”, a expliqué l’agence. L’Entente interdépartementale de démoustication (EID) est intervenue sur la voie publique et dans les jardins privés pour réaliser des actions de démoustication. Elles sont également accompagnées d’une campagne d’information de la population par le porte à porte et la diffusion de brochures. Une enquête de voisinage a été effectuée pour rappeler “l’importance des mesures de prévention visant à se protéger des piqûres (utiliser des répulsifs, porter des vêtements couvrants et amples, les imprégner d’insecticide pour tissus…). Les habitants sont invités à éliminer autour du domicile tout ce qui peut contenir de l’eau stagnante et constituer des gîtes de prolifération des moustiques”. Cette maladie tropicale se traduit par de fortes fièvres, des douleurs articulaires et de la fatigue. Dans un faible pourcentage de cas, elle peut être mortelle si elle prend une forme hémorragique ou se porte sur des organes vitaux. En cas de symptômes évocateurs (forte…