La Russie omniprésente au dîner des correspondants à Washington
via Associated PressLe couple Biden arrivant au dîner des correspondants de presse à Washington, le 30 avril. ÉTATS-UNIS – “Je suis heureux d’être ici ce soir avec le seul groupe de personnes à la popularité plus faible que la mienne.” Voici comme le président des États-Unis Joe Biden a ouvert le dîner des correspondants à la Maison Blanche, événement presque centenaire, mais privé de sa substance depuis six ans entre le boycott de Donald Trump et la pandémie de Covid. Une soirée où la guerre en Ukraine et la Russie étaient sur toutes les lèvres. Du chef de l’État américain à l’humoriste Trevor Noah, qui jouait le rôle du maître de cérémonie, les références à la liberté d’expression et à la répression menée par le Kremlin se sont effectivement multipliées. “Contrairement à ce qui se passe à Moscou, vous n’irez pas en prison” Au moment de passer la parole au présentateur du “Daily Show”, Joe Biden s’est ainsi permis une pique en direction de la Russie: “Trevor, la très bonne nouvelle, c’est que maintenant vous allez pouvoir charrier le président des Etats-Unis. Et contrairement à ce qui se passe à Moscou, vous n’irez pas en prison.” Un peu plus tôt dans son discours, et sur un ton plus sérieux, le président américain s’était étendu sur l’importance du rôle des médias, rompant radicalement avec la défiance des années Trump. “Vous, la presse libre, êtes plus importants que vous ne l’avez jamais été pendant le dernier siècle”, a-t-il souligné, rendant hommage aux reporters couvrant le conflit ukrainien, parfois au péril de leur vie, et alertant sur “le poison qui se diffuse dans notre démocratie (…) avec la désinformation qui augmente fortement”. Un registre sur lequel il a d’ailleurs été rejoint par Trevor Noah. L’humoriste sud-africain a ainsi rappelé d’emblée que cette soirée de gala réunissant…