En parlant “d’ensauvagement de la société”, Darmanin donne des gages à la police et à la droite...
YANN COATSALIOU via Getty ImagesDans une interview au “Figaro”, le ministre de l’Intérieur reprend un concept très populaire à l’extrême droite, celui “d’ensauvagement de la société”. POLITIQUE – Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin estime qu’il “faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société”, comme il l’explique dans une interview ce vendredi 24 juillet par lefigaro.fr, dans laquelle il affirme aussi sa volonté de “combattre avec la première énergie” l’islamisme. “Nous assistons à une crise de l’autorité. Il faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société. Il faut réaffirmer l’autorité de l’État, et ne rien laisser passer”, déclare le ministre à la veille d’un déplacement à Nice sur le thème de l’insécurité. De l’extrême droite à la droite tout court “Ma vision est celle des Français de bon sens: les policiers et les gendarmes nous protègent, et ils courent derrière les voyous. Le rôle du ministère de l’Intérieur, c’est de protéger ceux qui nous protègent, et de les aider à courir derrière les voyous”, ajoute-t-il. Or ce faisant, Gérald Darmanin reprend un terme cher à l’extrême droite, et que la droite traditionnelle tend à s’approprier, celui “d’ensauvagement”. Employé en son temps par le poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire, le terme a été récemment popularisé par l’auteur Laurent Obertone, maître à penser sécuritaire et identitaire d’une frange conservatrice de l’échiquier politique. Il est utilisé depuis des années par les cadres du Rassemblement national, à commencer par sa figure de proue Marine Le Pen ou encore récemment par l’eurodéputé Jordan Bardella. Quel niveau de barbarie faut-il atteindre pour que le peuple français dise stop à cet ensauvagement de notre société ? Combien de policiers, gendarmes, conducteurs de bus, jeune filles ou jeunes garçons massacrés faut-il ? MLPhttps://t.co/dnh8uctVV1 — Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 20, 2020 Mais comme le rappellent nos…