Les meilleures montres connectées pour Android

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Les meilleures montres connectées pour Android

Wear OS est bien meilleur qu’auparavant, donc c’est jamais le bon moment pour envisager une montre intelligente.<div class=”relative mt-28 md:mx-auto md:flex md:max-w-container-md lg:mt-36 lg:max-w-none”><div class=”duet–article–article-body-component-container sm:ml-auto md:ml-100 md:max-w-article-body lg:mx-100″><div>Après une longue période de choix limités, les deux dernières années ont été énormes pour les montres intelligentes Android. Maintenant, il y a plus de bonnes options que jamais. Mais c’est encore une époque de transition. Bien que nous soyons encouragés par les options plus solides d’applications tierces, le marché est encore fragmenté. Wear OS 5 est là pour les Galaxy Watches de Samsung et la Pixel Watch 3. Cependant, l’écosystème plus large est encore en retard. Certaines fonctionnalités, comme Google Assistant, ne sont pas encore disponibles sur certaines montres Wear OS 3, et Wear OS 4 n’est toujours pas largement disponible. Même ainsi, l’écosystème des wearables Android avance à grands pas. a:hover]:shadow-highlight-franklin dark:[&>a:hover]:shadow-highlight-franklin [&>a]:shadow-underline-black dark:[&>a]:shadow-underline-white”>Ce que nous recherchonsLes montres intelligentes Android ont longtemps été freinées par des processeurs obsolètes. Le chip sous le capot est-il suffisamment puissant pour faire fonctionner Wear OS / RTOS propriétaire de manière fluide ?Une montre fonctionne-t-elle mieux au sein de l’écosystème de produits d’une seule entreprise par rapport à une autre ? Allez-vous devoir acheter une nouvelle montre si vous changez de téléphone ?a:hover]:shadow-highlight-franklin dark:[&>a:hover]:shadow-highlight-franklin [&>a]:shadow-underline-black dark:[&>a]:shadow-underline-white”>Autonomie de la batteriePouvez-vous passer la journée sans avoir à chercher un chargeur ? Si ce n’est pas le cas, prend-il en charge la charge rapide ?Si vous préférez attendre que Wear OS se stabilise un peu, il existe des montres intelligentes et des montres de fitness indépendantes des plateformes que vous pouvez acheter en attendant. Sinon, vous voudrez être au courant du chip et de la version de Wear OS qui alimentent votre montre. Mobvoi, par exemple, a mis une éternité à déployer Wear OS 3 sur ses montres…

Scholz sous pression pour céder la place à Pistorius avant les élections allemandes

ACTUALITÉS

Scholz sous pression pour céder la place à Pistorius avant les élections allemandes

Des figures de haut rang du SPD tiennent des discussions sur un candidat pour le poste de chancelier au milieu de spéculations sur un changement en faveur du ministre de la Défense populaireLe chancelier allemand, Olaf Scholz, est sous pression croissante pour se retirer en tant que candidat de son parti pour le poste lors des élections anticipées de février en faveur de son ministre de la Défense, Boris Pistorius, le politicien le plus populaire du pays.Les dirigeants du parti social-démocrate (SPD) prévoient des pourparlers de crise sur leur choix de candidat chancelier pour les élections générales du 23 février, mardi soir, tandis que Scholz rentre chez lui après le sommet du G20 au Brésil, ont rapporté les médias locaux. Continue reading…

La Chine va rencontrer des difficultés à se défaire du dollar.

ECONOMIE

La Chine va rencontrer des difficultés à se défaire du dollar.

La concurrence actuelle entre les États-Unis et la Chine ne se limite pas à la technologie, elle englobe aussi le domaine financier. L’Empire du Milieu adopte une approche progressive pour internationaliser sa monnaie, visant à en faire, à terme, un concurrent sérieux au dollar.

Cependant, la finance chinoise dépend encore considérablement aujourd’hui de l’accès à la devise américaine. Selon une récente analyse de Robert Greene, chercheur à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, cette tendance est loin d’être sur le point de changer.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a suscité de nombreuses sanctions économiques, notamment le gel des réserves du pays. Vladimir Poutine avait pourtant anticipé cette situation en diminuant la proportion de la monnaie américaine dans les réserves officielles. Néanmoins, début 2024, on estimait que près de 350 milliards de dollars de réserves russes étaient gelés, dont 65 milliards de devises américaines.

Si la Banque centrale de Chine devait entamer un processus similaire de désengagement de ses réserves officielles en dollars, elle serait confrontée à des défis bien plus conséquents : alors que la Russie possédait 125 milliards de réserves en dollars en 2019, la Chine en détenait 1 900 milliards à la fin 2023, soit quinze fois plus. Remplacer de tels montants n’est pas une mince affaire.

Diversification complexe

Il est vrai que la détention de bons du Trésor américain par la Chine est en déclin. Cependant, en septembre dernier, le pays en possédait encore pour 772 milliards, demeurant le deuxième créancier international de la dette publique américaine, juste derrière le Japon.

De plus, comme le souligne Robert Greene, ces données officielles ne tiennent pas compte des réserves en dollars que la Banque centrale chinoise détient en dehors des États-Unis, que ce soit en Europe ou dans des centres financiers offshore, ni l’acquisition de dette d’entreprises publiques américaines.

Enfin, l’ambition de diversification des réserves officielles chinoises se heurte à une contrainte structurelle : il n’existe pas d’alternative solide au dollar. L’euro et le yen ne présentent pas de marchés aussi vastes et liquides que ceux du dollar.

Un système financier lié au dollar

L’intérêt de l’étude réside dans le fait qu’au-delà de la Banque centrale chinoise, une grande partie du système financier du pays est connectée au dollar. Les banques locales sont les plus importantes au monde en termes d’actifs. Elles se financent majoritairement en dollars pour mener à bien leurs activités internationales et, ces dernières années, elles ont souvent dû faire face à un niveau de dettes supérieur à celui de leurs actifs en dollars. Beaucoup des financements liés au projet de nouvelles routes de la soie ont été effectués en dollars, rappelle Robert Greene.

De plus, des fonds d’investissement non américains opérant en dollars jouent un rôle quant à la finance de startups chinoises qui alignent avec l’objectif du gouvernement de promouvoir des technologies avancées. Les données révèlent également qu’entre 2018 et 2023, entre 20 % et 50 % des fonds de capital-risque en Chine ont été cotés sur les marchés américains.

Les autorités chinoises ont signalé aux entreprises qu’il serait préférable, à l’avenir, de privilégier des introductions en Bourse en dehors des États-Unis, notamment à Hong Kong. Mais sur le marché boursier de cette île, les transactions sont réalisées en dollar de Hong Kong. Il est à noter que cette devise locale est liée par un taux de change fixe à la monnaie américaine. Comme le met en lumière une étude de la Banque de France, « Hong Kong reste un maillon clé pour l’intégration financière internationale de la Chine », suggérant que ce lien de dépendance entre la monnaie locale et le dollar américain est destiné à perdurer.

De plus, la région administrative spéciale dispose d’un système local pour le règlement de transactions en dollar, le CHAT (Clearing House Automated Transfer System), auquel sont connectés environ trente établissements financiers de Chine continentale et qui gère des transactions mensuelles totalisant 2 000 milliards. Il est difficile de renoncer à cette autoroute de flux de capitaux.

La Chine a certes établi de nouvelles routes financières surtout avec des pays émergents, pour faciliter les transactions internationales en renminbi. Ces opérations de capitaux englobent aujourd’hui environ 1 400 établissements financiers qui doivent passer par un peu plus de 150 grandes institutions appartenant à des groupes financiers dont certaines filiales sont fortement intégrées au système financier américain.

Bien que la part du dollar dans les flux de capitaux internationaux de la Chine ait considérablement diminué et soit désormais surpassée par la monnaie chinoise, cela est davantage dû aux achats par des acteurs économiques en Chine continentale de titres financiers en renminbi à Hong Kong.

Quoi qu’il en soit, le système bancaire et financier chinois se révèle étroitement lié à son homologue américain. Une rupture brutale de ce lien engendrerait des conséquences significatives sur le fonctionnement de l’économie réelle. Étant donné l’ampleur des transactions en jeu, une rupture progressive prendrait des décennies.

Face à l’absence d’une devise clé alternative au dollar, le seul moyen pour la monnaie chinoise de gagner en puissance réside dans sa capacité à persuader le reste du monde de l’adopter de manière plus significative. Cela reste encore un chemin long à parcourir aujourd’hui.

Michelin, Auchan, etc. : les raisons pour lesquelles la communication de Macron s'écroule

MEDIA

Michelin, Auchan, etc. : les raisons pour lesquelles la communication de Macron s’écroule

C’est la débâcle pour les usines françaises et leur personnel. Michelin a décidé de fermer ses sites de Cholet et Vannes, où 1200 employés travaillent. Cette fermeture est jugée “inéluctable” par le groupe, qui évoque “la concurrence asiatique sur les pneumatiques pour camionnettes et poids lourds, ainsi que la détérioration de la compétitivité en Europe”. Les employés de Michelin font preuve d’inquiétude, de colère et de détermination, en organisant de multiples manifestations. Le groupe a déjà procédé à des suppressions de postes et de sites en France, en Europe ou en Chine, toujours au nom de la réduction de la production et de la compétitivité. “En dépit de ces fermetures, Michelin reste prospère : le groupe prévoit 3,4 milliards d’euros de bénéfices en 2024, un montant équivalent à celui de 2022”, s’insurge dans Libération Serge Allègre, secrétaire fédéral de la Fnic-CGT, le syndicat de la chimie. Ce n’est pas un cas isolé. Dans la même semaine, Auchan a annoncé la suppression de 2300 postes. Les employés de la plateforme chimique Vencorex risquent de perdre 425 postes sur les 450 actuels. Le géant automobile Stellantis suspend des commandes, entraînant ainsi la fermeture de sous-traitants comme MA France dans le 93, et à Rennes, 250 emplois temporaires sont éliminés. “Des milliers d’emplois” seront perdus “dans des secteurs en situation préoccupante”, a averti Marc Ferracci sur France Inter, samedi 9 novembre. Toute la communication autour de la politique de réindustrialisation d’Emmanuel Macron semble être un échec, analysent Thomas Porcher et Lisa Lap. C’est la conséquence directe de la politique de l’offre du gouvernement et des anciens présidents, selon l’économiste. La colère au sein du milieu agricole se ravive. Malgré les manœuvres du gouvernement l’hiver dernier, la situation des agriculteurs français ne s’est pas améliorée. La confédération paysanne intensifie ses mobilisations contre le Mercosur,…

Mardi 19 novembre, 19 heures. Devant l'urgence climatique, des chercheurs en révolte

INVESTIGATIONS

Mardi 19 novembre, 19 heures. Devant l’urgence climatique, des chercheurs en révolte

Alors que tout s’enflamme, agissons sans tarder ! Tel est le propos de nos invité·es du jour.

Climatologues, experts des écosystèmes et planétologues, ils et elles relatent chaque jour l’intensification de la crise climatique. Cependant, ils et elles affirment également qu’une issue favorable est possible, à condition de tout transformer, dès à présent.

Depuis plusieurs années, des scientifiques spécialisés en écologie et climat s’impliquent dans les luttes pour le climat. Dans un ouvrage récemment publié, Sortir des labos pour défendre le vivant (Seuil), ces « scientifiques en révolte » soulignent l’urgence d’agir ainsi que la nécessité de la désobéissance civile pour bâtir un monde plus habitable et éviter le réchauffement climatique et ses conséquences. Plusieurs d’entre eux sont présents en tant qu’invité·es de « À l’air libre ».

Une émission préparée et animée par Mathieu Magnaudeix et Mickaël Correia, journaliste au pôle écologie de Mediapart.

Avec :

  • Wolfgang Cramer, écologue et géographe, membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat, spécialiste des océans ;
  • Kaïna Privet, écologue, experte en biodiversité, notamment des écosystèmes tropicaux ;
  • Léa Bonnefoy, planétologue, chercheuse en astrophysique ;
  • Andrée De Backer, chercheuse en sciences des matériaux ;
  • Irénée Frerot, chercheur en physique au CNRS ;
  • Ariane Lambert-Mogiliansky, économiste, professeure associée à l’École d’économie de Paris ;
  • Kévin Jean, épidémiologiste, professeur à l’École normale supérieure-Paris Sciences et Lettres.

Découvrez toutes nos émissions ici.

Emploi des seniors : quelques avancées... et de grands reculs

ECONOMIE

Emploi des seniors : quelques avancées… et de grands reculs

Les deux sujets étaient indissociables. Conduites en simultané, les discussions entre les partenaires sociaux concernant l’assurance chômage et l’emploi des seniors ont abouti, le 14 novembre dernier, à un compromis nécessitant l’approbation de chaque organisation syndicale et patronale.

Il convient de souligner que le texte relatif à l’emploi des seniors était particulièrement attendu. En effet, ce sujet avait permis au gouvernement Attal de reprendre la main sur l’assurance chômage. Les partenaires sociaux avaient convenu en novembre 2023 d’un certain nombre de règles, tout en demandant qu’un accord spécifique soit établi pour l’emploi des seniors.

L’exécutif en a alors profité pour reprendre le contrôle – un comportement devenu habituel depuis 2019 – en rendant les conditions d’indemnisation des chômeurs beaucoup plus strictes. La réforme a finalement été abandonnée le 30 juin, au soir du premier tour des élections législatives.

Le gouvernement Barnier a remis les pendules à l’heure et a demandé aux partenaires sociaux de repartir du texte de novembre 2023. La mesure phare, qui bénéficie le plus aux salariés âgés, concerne l’élargissement de l’accès à la retraite progressive. Une victoire politique significative après la phase difficile entourant la réforme des retraites.

Encore peu connue et peu utilisée – un peu plus de 30 000 travailleurs en profitaient en 2020 – cette mesure permet aux salariés, agents de la fonction publique et travailleurs indépendants ayant validé 150 trimestres, de réduire leur charge de travail de 40 % à 80 % tout en combinant une part de leur salaire et de leur retraite. Pendant cette période, le travailleur continue d’accumuler des droits à la retraite, qui seront recalculés au moment de son départ définitif.

Grâce à cet accord, il sera possible d’y faire appel dès 60 ans, ce qui n’était pas prévu auparavant. Précédemment, ce dispositif n’était accessible que deux ans avant l’âge légal de la retraite. La limite de 64 ans signifie qu’à terme, il aurait fallu attendre 62 ans pour soumettre une demande à l’employeur.

Jusqu’à présent, le faible taux de demande de retraite progressive s’expliquait en partie par le fait que la direction de l’entreprise pouvait s’y opposer. Les syndicats ont souhaité que cela devienne un droit opposable. Cependant, le patronat n’a pas accepté cette avancée. En revanche, à partir de demain, les employeurs devront justifier par écrit leur refus, et le salarié aura la possibilité de faire appel au CSE (Comité social et économique) de sa structure.

Des avancées limitées pour l’emploi des seniors

Un autre progrès significatif est que l’emploi des seniors devra désormais être l’objet d’une négociation obligatoire dans les branches et les entreprises. De plus, le rendez-vous de carrière de 45 ans sera renforcé.

Plus controversée est la création du « CDI seniors », récemment renommé « CDI de valorisation de l’expérience ». À la demande du patronat, ce contrat ciblera les demandeurs d’emploi de 60 ans et plus. Si un employeur recrute un senior, il pourra mettre fin au contrat lorsque le salarié atteindra l’âge de départ à la retraite à taux plein (c’est-à-dire lorsqu’il remplit les deux critères : âge légal et nombre de trimestres nécessaires).

Cela implique que le salarié devra fournir à l’employeur une date de départ, même s’en théorie, il peut continuer à travailler jusqu’à 70 ans, âge auquel il sera mis à la retraite d’office.

Ce nouveau dispositif pourrait créer des difficultés pour les seniors qui souhaitent surpasser leurs droits « de base » et surcotiser pour obtenir une pension plus élevée. Un senior se retrouvant sans emploi à 64 ans, ayant tous ses trimestres, n’aura d’autre choix que de partir à la retraite ou de tenter de retrouver un emploi, ce qui est complexe à cet âge. De plus, il ne pourra plus compter sur le filet de sécurité de l’assurance chômage, qui cesse de l’indemniser dès qu’il atteint l’âge du taux plein (une règle toujours en vigueur aujourd’hui). La date butoir pour le CDI senior complique davantage la gestion de la fin de carrière pour les salariés.

Les organisations patronales, Medef et U2P, ont cependant accepté de renoncer à l’exonération de cotisations chômage patronales qu’elles revendiquaient pour les CDI seniors. Cette demande sera réexaminée ultérieurement, idéalement après évaluation du dispositif, au plus tôt en 2027.

Renforcement des restrictions pour les chômeurs âgés

Cet accord national interprofessionnel relatif à l’emploi des seniors devrait être ratifié par la plupart des organisations. Seules la CGT (côté salarié) et la CPME (côté patronal) semblent, pour l’instant, opposées. Cependant, ce texte engendrera des dépenses. À lui seul, l’élargissement de la retraite progressive coûtera près de 400 millions d’euros par an.

Dans un contexte budgétaire où le gouvernement exige des économies, les regards se tournent donc, sans surprise, vers l’assurance chômage. D’autant plus que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a sollicité 400 millions d’euros supplémentaires de la part des partenaires sociaux, par rapport à la situation actuelle.

Le compromis atteint concernant l’assurance chômage, qui ne devrait pas être signé par la CGT et la CFE-CGC, devrait à terme engendrer 1,7 milliard d’euros d’économies annuelles en rythme de croisière, bien que toutes les mesures n’aient pas encore été précisément évaluées.

Quelle est la teneur de cet accord ? Tout d’abord, les employeurs obtiennent une réduction de leur cotisation chômage, attendue depuis longtemps. Celle-ci passera à partir de janvier 2025 de 4,05 % à 4 %. Parallèlement, les syndicats de salariés obtiennent un assouplissement des conditions d’accès à l’assurance chômage pour les primo-entrants et les saisonniers, qui devront avoir travaillé 5 mois, au lieu des 6 requis pour les autres chômeurs, afin de bénéficier d’indemnisation.

Pour le reste, le texte limite pour les créateurs et repreneurs d’entreprise la possibilité de cumuler allocations chômage et revenus non-salariés. Il contient également une mesure technique qui mensualisera les allocations pour tous les chômeurs sur une période de 30 jours, même pour les mois de 31 jours. Ce qui réduit mécaniquement les allocations. Ces deux modifications représentent les principales économies prévues.

Les chômeurs frontaliers vont être concernés

S’ensuivent les nouvelles dispositions visant les travailleurs frontaliers. Conformément à un accord européen de réciprocité, les travailleurs résidant en France et perdant leur emploi en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Luxembourg ou en Suisse sont pris en charge par l’assurance chômage française. Inversement, les résidents de ces pays, licenciés en France, sont couverts par leur propre régime. À chaque fois, le pays d’emploi s’engage à reverser le montant des allocations au pays de résidence, dans la limite de cinq mois.

Cependant, le différentiel salarial entre les différents pays, par exemple à Mulhouse (France) et à Bâle (Suisse), désavantage l’assurance chômage française (Unédic). Au total, le surcoût engendré par les demandeurs d’emploi frontaliers a atteint 800 millions d’euros l’an dernier. En France, un allocataire perçoit en moyenne 1 265 euros, alors que cela fait plus du double (2 600 euros) pour ceux ayant travaillé en Suisse et 1 780 euros pour ceux ayant un contrat au Luxembourg. Ces deux nations représentent près de 90 % des indemnisations des frontaliers.

L’accord entre partenaires sociaux renforce les conditions pour les travailleurs frontaliers. Un coefficient sera appliqué pour ajuster leurs allocations en fonction des disparités de niveau de vie entre chaque pays. Le texte prévoit également que ces travailleurs bénéficieront d’un meilleur « suivi et accompagnement » par France Travail. Une renégociation plus globale de cet accord de réciprocité est souhaitable. Toutefois, les discussions sont dans l’impasse et la continuelle évolution des institutions européennes complique la situation.

Les demandeurs d’emploi seniors ne seront pas en reste. En effet, toutes les filières dites « seniors » seront repoussées de deux ans pour s’aligner sur la retraite à 64 ans. Actuellement, dès 53 ans, un chômeur peut prétendre à une indemnisation prolongée (22,5 mois, contre 18 mois pour les autres). Il devra à présent attendre 55 ans.

Quant aux chômeurs qui, dès 55 ans, avaient droit à une allocation de 27 mois, ils devront désormais patienter jusqu’à 57 ans. Le maintien des droits des demandeurs d’emploi jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein sera également progressivement reculé. Seule (petite) compensation, la dégressivité des allocations sera assouplie : elle ne sera plus appliquée qu’à partir de 57 ans, et non dès 55 ans comme c’est le cas actuellement.

Ces durcissements ne sont pas bien accueillis. Le marché de l’emploi commence à se bloquer, et les plans sociaux se multiplient. Ils risquent d’aggraver la situation des « ni en emploi ni à la retraite » et n’auront probablement pas d’impact significatif sur le taux d’emploi des seniors en France.

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