Pourquoi le solide bilan économique de Joe Biden n'a-t-il pas bénéficié à Kamala Harris ?

ECONOMIE

Pourquoi le solide bilan économique de Joe Biden n’a-t-il pas bénéficié à Kamala Harris ?

Les citoyens américains résidant dans un parc de mobile homes en Californie, ou près d’une usine désaffectée dans le Michigan, et ayant voté pour Donald Trump, ont-ils manqué de compréhension ? C’est ce qu’ont insinué certains analystes pour commenter la défaite des démocrates, soulignant le paradoxe entre cet échec électoral et le bilan économique plutôt positif du président en fonction, Joe Biden.

Sa tactique, axée sur un investissement public massif, un protectionnisme réajusté pour favoriser le développement des industries écologiques, ainsi que des augmentations fiscales, semblait avoir porté ses fruits : depuis l’entrée en fonction de Biden, l’emploi a augmenté de 12 %, le salaire moyen de 19 % et le taux de chômage est tombé à 4,1 %, approchant son plus bas historique. Tout cela tout en freinant l’envolée des prix causée par la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine.

Plus qu’un simple slogan électoral, les « Bidenomics », appellation de cette stratégie économique, ont marqué un véritable changement idéologique aux États-Unis, avec le retour de l’État au cœur des préoccupations.

Pourtant, seulement un quart des personnes interrogées par CNN au lendemain des élections présidentielles estimaient que leur situation économique s’était améliorée par rapport à il y a quatre ans, les autres y voyant au mieux une stagnation, et souvent une dégradation.

Parmi ceux qui ont une vision négative de la situation économique, 70 % ont voté Trump. Comme en 2016, le magnat a reçu le soutien de la classe moyenne, que les démocrates espéraient bien récupérer.

Comment expliquer ce paradoxe apparent, entre un bon bilan macroéconomique pour Joe Biden et une désapprobation des électeurs vis-à-vis des démocrates en matière économique ?

Les attentes étaient élevées lors de l’investiture de Biden : le pays sortait d’une récession post-pandémie de Covid-19, la reprise demeurait fragile et le chômage atteignait 14,7 %. En réponse aux crises majeures, le président a débloqué des milliards de dollars en crédits d’impôts et allocations pour préserver le pouvoir d’achat des ménages et soutenir l’activité économique.

Cette approche a porté ses fruits, mais a conduit à un creusement du déficit public. Actuellement, la dette fédérale s’élève à 35 500 milliards de dollars, soit une hausse de 29 % depuis l’arrivée de Biden à la Maison Blanche.

Une somme que les Américains appréhendent de devoir rembourser, alors que l’inflation les a contraints à épuiser leur épargne accumulée pendant la période de Covid pour maintenir leur consommation, une fois les aides exceptionnelles stoppées. 37 % des ménages affirment qu’ils seraient incapables de couvrir une dépense imprévue de 400 dollars sans recourir à un endettement.

Les salaires n’ont pas suivi l’inflation

<pPourquoi les aides publiques n’ont-elles pas suffi ? Très vraisemblablement parce que les salaires n’ont pas évolué parallèlement à l’inflation. Durant la campagne, les Démocrates ont souligné que l’augmentation des prix commençait enfin à ralentir. Cependant, les électeurs n’ont pas oublié le déroulement complet de la séquence inflationniste.

En effet, même si la hausse de l’inflation est désormais moins rapide, nous sommes encore loin d’une déflation (une baisse des prix), qui permettrait d’annuler les hausses précédentes. Certaines dépenses nécessaires ont connu une forte augmentation entre l’investiture et la défaite de Biden : + 23 % pour le logement et l’alimentation, + 13 % pour le transport, + 12 % pour l’éducation et + 8 % pour la santé.

Une augmentation des prix ne constitue pas nécessairement un problème… si les salaires progressent en conséquence. Ce qui n’a pas été le cas de manière suffisante. L’économiste Lucas Chancel a récemment rappelé qu’entre 2020 et 2023, le revenu disponible avant redistribution des 50 % des Américains les moins riches a crû moins rapidement que celui de l’ensemble de la population. En revanche, entre 2016 et 2020, la moitié la plus pauvre de la population avait vu sa situation se renforcer davantage que la moyenne.

« L’inflation a sapé le pouvoir d’achat. Les salariés n’oublient pas qu’ils ont été lésés pendant la période où l’inflation était supérieure à la hausse de leur salaire », confirme François Geerolf, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

En tenant compte de l’inflation et de la distribution des emplois par secteur, le salaire horaire moyen a diminué de 1,54 dollar entre 2020 et 2024 aux États-Unis.

« Une grande partie du vote pour Trump est le reflet de la colère des électeurs face à cette situation : ils ont travaillé durement et ont l’impression de ne pas avoir été récompensés », indique Cécile Coquet-Mokoko, professeure en civilisation américaine à l’université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines. À tel point que dans la « Rust Belt » (« ceinture de la rouille »), un ancien bastion industriel du Nord-Est, le bleu démocrate des élections de 2020 est désormais en train de virer au rouge républicain.

Pourquoi les bons chiffres de l’emploi n’ont-ils pas agi comme un rempart contre l’inflation ? Il existe d’abord des raisons conjoncturelles : les négociations salariales, pour s’ajuster à l’augmentation des prix, prennent toujours du temps. Cela peut sembler être un lointain souvenir maintenant, car les salaires progressent plus rapidement que l’inflation. Mais pendant ce temps, la fin de mois de nombre d’employés a été délicate.

Au-delà de cet aspect temporel, des changements plus fondamentaux affectent la structure de l’emploi. Les deux législations clés du mandat de Joe Biden – l’Inflation Reduction Act (IRA) et le CHIPS and Science Act – avaient vocation à créer des « good jobs ». Cela signifie : des emplois manufacturiers bien rémunérés avec des avantages sociaux. Cependant, ces 800 000 postes tant espérés « ne suffisent pas à compenser les millions d’emplois manufacturiers perdus depuis les années 2000 », remarque François Geerolf.

S’il manque ces « good jobs », c’est, selon l’économiste Dani Rodrik, parce que les mesures de soutien actuelles à l’investissement ciblent des secteurs où la productivité dépend davantage de l’automatisation et de nouvelles technologies que de la main-d’œuvre humaine. En d’autres termes, les nouvelles usines font appel à de nombreuses machines et peu d’ouvriers.

Par exemple, l’ouverture d’une usine de puces électroniques en Arizona cette année devrait « générer à peine 6 000 emplois manufacturiers, ce qui représente plus de 10 millions de dollars investis par emploi créé », explique-t-il.

Les services, notamment l’entretien et le soin aux personnes, ont déjà été le moteur des 16 millions de postes créés en quatre ans. Cependant, la classe moyenne cherche à éviter ces emplois moins bien rémunérés.

Dans un pays où « le succès s’acquiert par le travail », selon Cécile Coquet-Mokoko, la précarisation de l’emploi est perçue comme un obstacle à l’ascension sociale. Cet mécontentement est amplifié par le fait que les aides publiques sont perçues de manière variable de l’autre côté de l’Atlantique. De son expérience aux États-Unis, elle se souvient que « l’État providence est quelque chose de mal vu dans la société américaine ; les Américains ont une répulsion à dépendre d’un État protecteur ».

Ainsi, la chercheuse ajoute que « certains votent Trump car ils admirent la figure qu’il représente, un homme qui aurait atteint le sommet grâce à son intelligence et à son audace ».

Conscient de ces éléments, le camp démocrate a proposé d’instaurer un salaire minimum fédéral de 15 dollars de l’heure. Cela reste cependant insuffisant pour endiguer le mouvement des travailleurs vers le parti de Donald Trump.

Enfin, la politique monétaire a entraîné des conséquences néfastes pour les ménages à faibles revenus. En maintenant des taux bas de 2020 à 2022, la Fed (la banque centrale américaine) a certes soutenu l’activité économique, un bénéfice pour les plus défavorisés. Mais cela a également contribué à l’augmentation des prix des actifs financiers et immobiliers, enrichissant les « Américains détenteurs d’un patrimoine confortable, souvent des seniors, dont beaucoup vivent aujourd’hui de leurs rentes », décrit l’économiste Véronique Riches-Flores.

Trump va décevoir

Pour les primo-accédants, acquérir un logement est devenu presque impossible.

« Ceux qui avaient un peu possèdent maintenant beaucoup, tandis que les autres, les défavorisés, accèdent à de moins en moins de choses », résume l’économiste.

Dans ce contexte social tendu, des formes de racisme sont faciles à attiser. « Les républicains ont appelé aux craintes et émotions de l’électorat », indique Cécile Coquet-Mokoko. En affirmant, par exemple, que les emplois créés allaient aux immigrés, Trump a rassemblé les jeunes électeurs et les Latinos. Pour cause : « les générations récemment intégrées, telles que les Latinos, ferment la porte derrière elles par crainte de perdre leurs acquis », complète François Geerolf.

Cependant, ces acquis ne seront pas mieux protégés par Donald Trump. Au contraire.

« Avec la réduction des aides sociales et un protectionnisme qui fera grimper le prix des biens, la classe moyenne risque de déchanter », avertit Véronique Riches-Flores.

Avec Trump, c’est effectivement le retour de la théorie du ruissellement, qui soutient que des baisses d’impôts pour les plus riches stimuleront la croissance au profit de tous.

Agentforce, l'intelligence artificielle de Salesforce adaptable à chaque secteur

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Agentforce, l’intelligence artificielle de Salesforce adaptable à chaque secteur

Salesforce présente le lancement d’Agentforce, sa nouvelle plateforme d’agents IA autonomes conçue pour divers secteurs. En France, cet écosystème comprend des intégrateurs et développeurs qui visent à favoriser l’adoption de cette technologie innovante, alimentée par un centre d’innovation novateur établi à Paris. La flexibilité d’Agentforce offre une personnalisation qui dépasse largement celle des agents traditionnels. Cela fait de chaque solution un atout pour les besoins spécifiques de chaque domaine d’activité. 

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Une IA spécialisée pour de nombreux secteurs

Le 6 novembre 2024, Salesforce a fait annoncer la mise à disposition d’Agentforce en France. Cet outil se veut un véritable tournant. Il propose des agents IA autonomes spécifiquement conçus pour répondre aux besoins de secteurs comme la santé, le commerce de détail ou les télécommunications. Dans le domaine des télécommunications, par exemple, ces agents prennent en charge avec efficacité le service à la clientèle. Ils permettent d’automatiser des processus complexes tels que la gestion des factures. Dans le secteur éducatif, les agents apportent une aide immédiate aux étudiants. Quant au secteur financier, ils s’occupent de litiges liés aux transactions et à l’approbation de prêts.

La distinction d’Agentforce réside dans cette capacité à personnaliser les agents par secteur. Emilie Sidiqian, PDG de Salesforce France, déclare : « Avec Agentforce, nous faisons un pas vers une nouvelle ère de l’IA, axée sur le pragmatisme et le retour sur investissement. » Cette approche pourrait révolutionner la façon dont les entreprises françaises intègrent l’IA, en leur fournissant des solutions sur mesure pour leurs enjeux particuliers.

L’écosystème Salesforce en France

Salesforce ne se lance pas dans cette aventure toute seule. La société collabore avec un réseau de plus de 300 partenaires intégrateurs et éditeurs de logiciels indépendants (ISV). Ces différents acteurs sont essentiels pour faciliter l’intégration des agents IA et maximiser l’impact de l’innovation technologique sur l’économie française. L’objectif est de rendre l’IA générative accessible, même pour des entreprises de plus petite taille.

Afin de consolider cet élan, Salesforce a également présenté sa communauté d’« Agentblazers ». Inspirée par la plateforme d’apprentissage Trailhead, cette initiative a pour but d’initier des milliers de professionnels aux outils d’Agentforce. Cela fait partie d’un projet global de développement des compétences, comprenant déjà plus de 100 000 Trailblazers en France. Le but étant de positionner la France comme un leader en IA générative, en capitalisant sur cette base solide. Un aspect solidaire est prévu avec le programme « Agents for Impact », qui a pour mission d’équiper les associations d’agents IA. Ce programme prolonge l’engagement social de Salesforce, qui soutient activement plus de 1 500 associations en France grâce à des dons et du bénévolat.

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Agentforce Experience : un espace d’innovation

Pour mettre en avant Agentforce, Salesforce a inauguré l’Agentforce Experience à Paris le 5 novembre 2024. Situé au Salesforce Innovation Center, cet espace propose des démonstrations immersives, des ateliers de création d’agents IA ainsi que des séances de co-création avec les experts de la société. Cet environnement est conçu pour offrir une immersion complète, permettant aux clients et partenaires d’expérimenter concrètement le potentiel des solutions IA. « Avec nos agents déjà configurés et adaptables, nous donnons aux entreprises françaises, quel que soit leur secteur, les moyens d’exploiter pleinement l’IA générative », précise Emilie Sidiqian. Elle souligne également la nécessité d’une collaboration entre l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine. Cela représente un défi majeur pour redéfinir les usages des technologies.

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Ce lancement représente donc un tournant majeur pour Salesforce. Selon une étude IDC, l’entreprise espère générer 76,5 milliards d’euros de revenus et créer 263 000 emplois d’ici 2028. Un objectif ambitieux qui illustre l’impact potentiel de l’IA sur l’économie française. Étant donné sa capacité d’adaptation à diverses réalités sectorielles, Agentforce paraît prêt à révolutionner des domaines entiers. Cela ouvre également de nouvelles pistes pour l’intelligence artificielle au sein des entreprises.

Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.

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La pêche « durable », une notion en passe de s'épuiser

ECONOMIE

La pêche « durable », une notion en passe de s’épuiser

« Répondre aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs » : telle était la définition de la durabilité donnée par les Nations unies en 1987. En ce qui concerne la pêche, il est clair que le système de gestion actuel échoue à relever ce défi.

Au contraire, l’IPBES, la plateforme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité, identifie cette gestion comme la première cause de dégradation des océans. De 1974 à 2021, la proportion de stocks de poissons exploitée selon des pratiques durables a chuté de 90 % à 62 % au niveau mondial.

De plus, « de nombreux produits de la mer présentés comme durables ne le sont pas », avertissent les auteurs d’un article récent appelant à une redéfinition de la pêche durable. Paru dans une revue de Nature, ce texte est le résultat de deux ans de recherches menées par un groupe d’une trentaine de scientifiques.

Sous l’égide de l’association Bloom, ces chercheurs, experts en sciences halieutiques, écologie marine, biodiversité ou économie marine, ont été réunis lors de plusieurs ateliers ayant conduit à cette publication, dirigée par Callum Roberts, professeur de conservation marine à l’université d’Exeter.

« Le modèle actuel de “pêche durable” employé par les gouvernements et les acteurs privés depuis l’après-guerre est désormais obsolète sur le plan scientifique », déclare-t-il.

Des conséquences sous-évaluées

Les chercheurs analysent ainsi les limites du concept de rendement maximal durable, également appelé RMD. Ce paramètre est défini comme la quantité maximale théorique qu’il est possible de prélever d’un stock de poissons sans entraver son renouvellement. La gestion au RMD vise donc à établir des taux de capture permettant une exploitation soutenable des ressources. Depuis 2013, l’Union européenne en fait un objectif central de sa politique de pêche commune.

Cependant, le RMD repose sur une « approche monospécifique », ignorant les effets de la pêche sur les habitats marins, les interactions inter-espèces et les contributions écologiques de ces espèces. Par exemple, la pêche intensive de poissons « fourrages », tels que les anchois, affecte l’ensemble des niveaux trophiques supérieurs.

Le RMD néglige aussi la question des prises accessoires, c’est-à-dire les espèces capturées de manière accidentelle, favorisées par certaines méthodes de pêche.

De plus, alors que le RMD est fréquemment présenté comme un but à atteindre pour optimiser la productivité de la pêche, les chercheurs insistent sur l’importance de considérer l’incertitude provoquée par la dégradation de la biodiversité et le changement climatique, en fixant des taux d’exploitation plus prudents.

Les auteurs suggèrent un ensemble de onze mesures pour parvenir à une gestion véritablement durable des ressources, articulées autour de deux principes fondamentaux : « Pour chaque poisson pêché, il convient de minimiser l’impact écologique et de maximiser les bénéfices sociaux.&em> »

Les chercheurs recommandent surtout d’interdire les engins et techniques de pêche responsables de fortes quantités de prises accessoires ou de destruction des habitats marins, comme le chalutage de fond – dont l’interdiction envisagée dans certaines zones rencontre déjà une vive opposition en Europe. Ils préconisent également de limiter la taille des navires et d’interdire la pêche dans les zones les plus vulnérables, comme les grands fonds.

Redistribuer les bénéfices de la pêche

Leurs recommandations touchent également les dimensions humaines et sociales de la pêche. « Pour tirer le meilleur parti de la richesse de la vie marine, les poissons devraient être réservés à une consommation humaine directe, localement, via des circuits courts », précisent-ils.

Ils soulignent la nécessité de réformer les systèmes de gestion de la pêche pour assurer une distribution équitable et transparente des bénéfices et respecter le droit à la sécurité alimentaire des petits pêcheurs et des communautés autochtones.

« La question est de savoir si les bénéfices économiques de la pêche doivent être accaparés par quelques grands armateurs ou partagés de manière équitable à l’ensemble de la société grâce à une petite pêche côtière, avec des emplois en amont et en aval… », résume Didier Gascuel, professeur en écologie marine à l’Institut agro de Rennes-Angers et co-auteur de l’article.

Les signataires insistent sur l’importance de poursuivre les recherches afin d’adapter leurs propositions aux contextes locaux, tout en rappelant que de nombreuses initiatives similaires sont déjà mises en place ici et là.

Par exemple, au Canada, la pêche au homard à casier est proscrite dans les zones d’alimentation des baleines protégées lorsqu’elles y sont présentes. En Namibie, les prises accessoires des pêcheurs leur sont facturées. En Indonésie, des avancées dans la lutte contre la pêche destructrice s’appuient sur la mobilisation des communautés locales.

Ces exemples pourraient inspirer de nouvelles orientations dans les politiques de gestion des pêches, alors que la France accueillera en juin la troisième conférence des Nations unies sur les océans.

Agence IA Générative Vitry-sur-Seine

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Agence IA Générative Vitry-sur-Seine

explorez notre agence d'expertise en ia générative à vitry-sur-seine. nous transformons vos idées en solutions créatives et sur mesure, alliant technologies avancées et savoir-faire innovant.

Au centre de Vitry-sur-Seine, les agences dédiées à l’ intelligence artificielle générative inaugurent une nouvelle époque d’innovation technique. Offrant une gamme de services allant de la conception de produits sur mesure à l’amélioration des processus à travers l’IA générative, ces agences se révèlent être des éléments essentiels pour accompagner les entreprises à optimiser leur performance à l’ère numérique.

Les Experts en IA les Plus Proéminents du Val-de-Marne

Vitry-sur-Seine se distingue par la présence d’experts en intelligence artificielle, prêts à initier les entreprises dans la dynamique numérique contemporaine. Grâce à des formations de haut niveau et des ateliers personnalisés, ces professionnels apportent une expertise inestimable aux entreprises désireuses de rester à la pointe de l’innovation.

Transformation Technologique grâce à l’IA Générative

Les agences d’IA générative à Vitry-sur-Seine se concentrent sur la transformation technologique en cours. En renforçant l’efficacité et la créativité, l’intégration de l’IA générative devient un impératif pour les entreprises souhaitant se distinguer sur le marché.

Parmi elles, Distilia se distingue par sa capacité à concevoir des solutions sur mesure et à proposer des formations adaptées pour améliorer les processus internes des entreprises.

Perspectives de Carrière et Éducation

Vitry-sur-Seine propose également de nombreuses chances pour les amateurs d’IA. Les stages en développement d’IA générative se multiplient, offrant aux étudiants et aux professionnels l’opportunité d’acquérir à la fois des compétences pratiques et des connaissances théoriques sur le terrain.

Pour ceux qui souhaitent approfondir leur expertise, la formation en facilitation graphique et l’accès à des cours spécialisés en IA améliorent de manière significative le paysage éducatif. Les offres de stage et d’emploi sont variées, en particulier au sein d’agences d’architecture et de communication qui intègrent de plus en plus l’IA dans leurs projets.

Culture et Innovation à Vitry-sur-Seine

Au-delà du secteur technologique, Vitry-sur-Seine est un terreau fertile pour la culture et l’innovation. Des entreprises telles que GENERATIONS FINANCES et des projets architecturaux innovants illustrent l’énergie dynamique qui caractérise cette ville.

Des ateliers numériques comme « À la portée de l’IA » offrent des occasions uniques d’explorer le potentiel transformateur de l’intelligence artificielle dans plusieurs domaines. Des initiatives telles que l’éco-campus mettent en lumière l’importance du respect de l’environnement dans ce contexte en pleine transformation.

L’effet économique et social

L’essor des agences d’IA générative influence considérablement l’économie locale. En générant des emplois et en formant des professionnels aux technologies avancées, ces agences contribuent activement à revitaliser le marché du travail.

Vitry-sur-Seine, soutenue par des investissements tels que celui de Artefact, continue de se positionner comme un centre névralgique de l’innovation en France, attirant des talents et des partenariats à l’échelle internationale.

Un Avenir Radieux

Avec la montée continue de l’IA générative, Vitry-sur-Seine est en voie de devenir un pôle essentiel pour les technologies de l’avenir. La ville regroupe des experts qui façonnent le futur de l’intelligence artificielle, introduisant des solutions innovantes qui transformeront le fonctionnement des entreprises.

Ce milieu de plus en plus digitalisé, soutenu par des investissements importants et une communauté dynamique, promet un avenir prometteur pour les entreprises et les professionnels engagés dans cette transformation numérique.

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L'alimentation de qualité n'est pas uniquement pour les personnes fortunées.

ECONOMIE

L’alimentation de qualité n’est pas uniquement pour les personnes fortunées.

Il est regrettable que certaines réalités persistent. D’après une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) réalisée au milieu de l’année 2023, 16 % des Français ne consomment pas une alimentation suffisante, tandis que 45 % mangent suffisamment mais sans toujours pouvoir accéder aux aliments désirés.

Les conséquences de l’inflation sur ces manques sont significatives, comme le montre les statistiques des Restos du cœur : en 2022-2023, 18 % de personnes supplémentaires y ont reçu de l’aide par rapport à l’année précédente.

Les banques alimentaires se trouvent en première ligne. L’un de leurs principaux défis est d’augmenter l’approvisionnement en fruits et légumes. Bien qu’elles soient limitées par la composition des stocks invendus de la grande distribution qui leur sont destinés et la logistique plus contraignante des produits frais par rapport aux produits secs, elles bénéficient de l’aide d’organisations de l’économie sociale et solidaire qui se sont engagées à fournir des aliments de qualité aux plus défavorisés.

Collecte de fruits et légumes

C’est le cas de Solaal, une association qui regroupe onze antennes régionales (seule la région Nouvelle-Aquitaine est absente) et a été créée en 2013 pour lutter contre la précarité alimentaire et les pertes agricoles. L’association collecte les fruits et légumes auprès des producteurs « lorsqu’ils rencontrent temporairement des difficultés pour vendre leur production », souligne Angélique Delahaye, sa présidente.

Solaal s’occupe ensuite d’organiser le don dans son intégralité, du retrait à l’exploitation jusqu’au transport vers l’association d’aide alimentaire concernée (Restos du cœur, réseau d’épiceries solidaires, Secours populaire, etc.). En dix ans, 35 000 tonnes ont été sauvé de la benne, correspondant à 70 millions de repas.

Depuis quelques années, des récoltes sont également effectuées lors d’opérations de « glanage solidaire » pour des producteurs n’ayant pas pu tout cueillir, pour des raisons techniques ou de calibre. C’est une occasion de créer un lien entre les glaneurs bénévoles – des jeunes du milieu agricole ou des bénéficiaires de l’aide alimentaire – et les agriculteurs.

Ne générant jusqu’à présent aucun chiffre d’affaires, la structure, qui emploie six salariés à l’échelle nationale et quatorze dans ses antennes, dépend des subventions publiques et du mécénat privé.

Elle explore de nouveaux champs d’activité, en offrant la possibilité aux producteurs de vendre certains de leurs produits « à un prix qu’ils déterminent et que nous ne négocions pas », insiste Angélique Delahaye. Une petite part des revenus revient à Solaal, ce qui permet de maintenir la gratuité de la gestion des dons.

De leur côté, les associations d’aide alimentaire achètent les produits grâce aux aides nationales du fonds « Mieux manger pour tous », instauré en 2023 pour améliorer la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires d’aide.

Bocaux antigaspi

A Romans-sur-Isère (26), la conserverie mobile et solidaire, réactivée en 2023 par une nouvelle équipe, a deux ambitions : sensibiliser à la cuisine locale et de saison, ainsi qu’à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour cela, elle propose des animations dans des maisons de quartier, des centres sociaux ou selon les demandes de la communauté d’agglomération, ainsi que des ateliers de cuisine ou de préparation de conserves en bocaux.

Ce volet « animation » de La conserverie, constituée en société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui implique dans sa gouvernance les salariés, les maisons de quartier et les bénéficiaires, est associé à une activité de préparation de bocaux pour éviter le gaspillage de productions agricoles. Le tout s’effectue grâce à un camion équipé d’un autoclave capable de réaliser 200 bocaux simultanément.

Une fois les bocaux confectionnés et la prestation rémunérée par les agriculteurs utilisant le camion – ils sont actuellement une dizaine à l’utiliser régulièrement – c’est à eux de gérer leur circuit de distribution : paniers pour des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), marchés, vente directe, etc.

Cependant, une partie de la production de La conserverie est dédiée aux plus démunis.

« Nous menons des opérations de glanage solidaire avec des bénévoles, puis un processus de transformation collective en bocaux, qui sont ensuite distribués aux associations d’aide alimentaire », décrit Célia Schwaederlé, responsable de l’animation-formation de la structure.

Le but est d’étendre la production. « Nous réalisons des économies d’échelle avec les bocaux : plus nous en produisons, plus les coûts diminuent », admet Célia Schwaederlé. En attendant, c’est en grande partie grâce à l’animation que les trois mi-temps des salariées de La conserverie sont financés, soutenus en outre par des subventions publiques.

Du bio dans les quartiers prioritaires

A Nantes (44), la branche locale de l’association nationale Vrac s’adresse, quant à elle, aux résidents des quartiers prioritaires de la ville et des logements sociaux, à qui elle propose de faire des achats en vrac, principalement de produits bio. Elle dispose d’environ soixante produits, parmi lesquels des œufs, du fromage, du café, des pâtes, des haricots rouges et, récemment, une offre ponctuelle de fruits et légumes.

Vrac Nantes, avec ses quatre salariés à temps plein, dessert près de 800 foyers sur sept quartiers et collabore avec une vingtaine de producteurs.

« Lorsque nous devons choisir entre le bio et le local, nous privilégions le bio, car l’impact écologique des pratiques agricoles est plus déterminant que celui du transport », explique Guillaume Hernandez, responsable de Vrac Nantes. « Les producteurs qui nous ont rejoints au départ étaient plutôt motivés par un engagement militant pour rendre le bio accessible. Aujourd’hui, nous leur offrons un véritable débouché ! »

L’association fait appel à des dégustations pour se faire connaître auprès des habitants, par le biais de travailleurs sociaux, d’autres partenaires du quartier ou de bailleurs.

Pour les consommateurs, « nous sommes 30 à 40 % moins chers que les enseignes bio. Une boîte de six œufs bio et locaux coûte entre 1,10 € et 2,20 € », donne-t-il en exemple. Le prix constitue également le principal attrait pour les habitants.

« Au départ, lorsque l’on évoque le bio, les habitants sont réticents, pensant que cela est réservé aux ménages aisés en centre-ville », précise-t-il. « Des rencontres avec les producteurs, organisées plusieurs fois par an, permettent à certains de changer d’avis, en découvrant ce que le bio implique en termes de qualité des produits, de conditions de production, mais aussi de travail pour les agriculteurs. »

Ces visites et les ateliers de cuisine orientent les adhérents dans la préparation de plats avec les aliments fournis, mettant l’accent sur la sensibilisation à la nutrition chez Vrac.

En parallèle, l’association a récemment lancé l’expérimentation d’une caisse sociale de l’alimentation, qui est l’application locale des principes de la Sécurité sociale alimentaire, déjà en place à Montpellier, Lyon ou Bordeaux.

L’objectif est de démontrer sur le terrain que l’instauration de ce système, basé sur les mêmes trois piliers que notre système de santé – l’universalité, la cotisation et la convention des produits – peut structurellement répondre à la précarité alimentaire, qui est fondamentalement multifactorielle. Et mérite d’être instaurée à l’échelle nationale. Qu’en pensez-vous ?

POUR ALLER PLUS LOIN :

Le débat « Comment se passer des pesticides sans appauvrir les agriculteurs ?»  aura lieu le vendredi 29 novembre à 14 h 30 durant les Journées de l’économie autrement, à Dijon. Consultez le programme complet de cet événement organisé par Alternatives Economiques.