Je suis allé dans une escape room socialiste pour me libérer du capitalisme
Toutes les photos sont de Chris Hoare « Quand vous entrez dans l’entreprise, c’est comme si vous faisiez partie de la famille ». Ça, ce sont les mots avec lesquels j’ai été accueilli lors de mon premier jour de taf dans une papeterie. J’avais 19 ans, et j’imagine que je ne suis pas la seule personne à avoir entendu des déclarations semblables au cours de son parcours professionnel. Mais cette phrase d’intro chaleureuse aura malheureusement été le climax de ce job, c’est pour dire. Chaque journée passée là-bas fut d’un ennui mortel. Je me suis poliment tiré à la première occasion, et c’est là que les métaphores familiales ont soudainement cessé. Publicité Je pense qu’on a déjà tous été obligés de se farcir des jobs minables comme celui-là. Cependant, les choses pourraient bien changer. Depuis la pandémie, des études ont démontré que 69 % des travailleurs ne sont pas favorables à un retour au modèle du travail comme nous le connaissions auparavant, et qu’un nombre croissant de personnes dans le monde réclament de meilleures conditions de travail. Sur l’autre plateau de la balance, on retrouve bien évidemment le gouvernement, qui, pour faire face à la flambée du coût de la vie, a récemment recommandé à la population de « travailler plus » ou de « trouver un emploi mieux rémunéré ». Cette situation crée un sentiment inconfortable : celui de se sentir obligé d’avoir à choisir entre le fait de consacrer une plus grande partie de sa vie à des patrons aux yeux perçants, ou de continuer à profiter d’un équilibre plus sain entre vie professionnelle et vie privée. Pour essayer de donner un sens à tout ça, je me suis rendu auBristol Transformed Festival, un événement socialiste annuel d’un week-end qui propose en temps normal des conférences et des ateliers. Cette année, ils se sont…