Marielle Heller’s “Nightbitch” Explore le côté sauvage de la maternité
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
Célébration du cent cinquantième anniversaire du compositeur, lors d’un festival à Bloomington, Indiana.
No Time to Die, Killer Heat et American Fiction ne sont que quelques-uns des films que vous devriez regarder sur Amazon Prime Video cette semaine.
On m’a dit qu’il y aurait des tas de singes. Et, bien sûr, j’avais vu les photos des années précédentes. Mais lorsque je me suis retrouvée au milieu d’une troupe de macaques vorace à longue queue, dans une course folle, digne des Hunger Games, pour se gaver le plus possible, ça m’a tout de même surprise. Je n’avais jamais vu autant de singes de ma vie. Encore moins des singes à l’honneur d’un somptueux festin. Si le Monkey Buffet Festival (festival du buffet des singes), qui se tient dans le centre de la Thaïlande à la fin du mois de novembre, peut faire penser à des vacances dystopiques pour certains, les âmes téméraires affluent dans la ville de Lopburi pour prendre part à cette frénésie annuelle depuis plus de trois décennies. Cette tradition unique a lieu le dernier dimanche de novembre depuis 1989 pour honorer et célébrer les milliers de singes qui vivent depuis longtemps sur les terrains historiques de la ville. Compte tenu du chaos qui s’installe à chaque fois que la fête a lieu, le buffet des singes est peut-être l’un des festivals les plus insolites au monde. « Cette année, nous avions plus d’une centaine de tables et environ 2 000 kilos de fruits et légumes », explique à VICE Yongyuth Kitwatanusont, fondateur du festival et propriétaire d’un commerce local. Il ne fait pas les choses à moitié. Le buffet, qui est devenu au fil des ans l’une des principales attractions de Lopburi, est sa façon de promouvoir sa ville natale bien-aimée. « Les festins ont amené de nombreux touristes à Lopburi, ce qui a stimulé notre économie locale », assure-t-il. « Je veux que les touristes internationaux voient ce que notre Lopburi a à offrir. » Selon Yongyuth, le nombre de singes a été multiplié par plus…
Pendant longtemps, certains pensaient que Simo Cell était anglais. Un malentendu qui a pu flatter ponctuellement l’ego du DJ et producteur nantais d’origine, mais qui, sur la durée, aurait pu s’avérer quelque peu encombrant. Alors, effectivement, cette méprise est d’abord un compliment, car de ce côté-ci de la Manche, chacun sait que l’Angleterre est depuis toujours la mère-patrie de tout ce qui se fait de plus hardi et entreprenant, aussi bien au niveau des musiques électroniques tendance bass (jungle, drum’n’bass, UK garage, dubstep et consorts) que de ses versants plus mainstream (hyperpop, grime, drill). Et en sortant ses premiers maxis d’envergure autour de 2016 chez Livity Sound, soit le label anglais le plus en vue dans la catégorie « fréquences graves et rythmes syncopés » de ces dix dernières années, Simon Aussel de son vrai nom pouvait alors se targuer d’avoir atterri dans la maison qui vendait la meilleure came sur le marché. Une écurie prestigieuse, à la pointe de l’audace et auprès de laquelle on se penche régulièrement pour évaluer les tendances à venir. Mais on imagine que cette confusion sur ses origines, aussi approbatrice soit-elle, aurait pu également le gêner dans ses envies d’émancipation. Lui-même le reconnaît : « J’ai été influencé par la sphère UK bass, j’y ai fait mes armes, mais en Angleterre, dans la scène club, ils sont hyper assidus, ils ont une approche très normée, très dogmatique des choses. Tu as un son, et tu vas pousser cette esthétique de manière très précise. C’est hyper sculpté et travaillé, et hyper réfléchi. Il ne faut pas s’éloigner du moule. Quand j’ai monté mon propre label Temet, au début j’étais bloqué par cette idée-là, je voulais qu’il y ait un son identifiable entre mille, que ça ne déroge pas à cette règle. J’étais tiraillé, parce que je viens de cette…
Un ancien site minier industriel en Allemagne, ce n’est peut-être pas le premier lieu qui vient à l’esprit quand on pense à un festival de musique techno queer anarchique, mais rien n’est vraiment surprenant au Whole : United Queer Festival. L’extravagance de trois jours à Ferropolis – qui abrite cinq énormes grues et machines industrielles dominant les paisibles rives de Gremminer See – a attiré près de 5 000 fêtards vêtus de paillettes, de cuir, de dentelle et souvent pas grand chose de plus. Ce qui en fait le plus grand festival de musique dance queer au monde, selon ses organisateurs. Photographe basé à Londres, Dani d’Ingeo a d’abord repéré le festival sur Instagram. « Les scènes queer de Londres et de Berlin sont très connectées. Aussi, de nombreuses images des grues emblématiques de Ferropolis étaient apparues sur mes feeds, et j’étais fasciné·e par ce spectacle », se souviennent-iel. « J’avais enfin décidé de m’y rendre en 2020 – mais on sait tous ce qui s’est passé ! » D’Ingeo a donc dû attendre cette année pour se rendre à deux heures environ au sud-ouest de Berlin et participer au festival, qui comprenait cinq scènes, des sets d’Eris Drew et d’Octo Octa, ainsi que des salles de jeux et des zones de cruising. « L’une reproduisait les entrailles d’un club fétichiste. L’autre ressemblait à une maison de grand-mère, avec des canapés, des abat-jours et du papier peint de mauvais goût. A l’abri de la pluie battante, les gens baisaient, kiki’aient, dansaient, chantaient – tout ça en même temps ! J’ai vu beaucoup de choses dingues là-dedans – mais je ne suis pas vraiment supposé en parler ! » Dans la journée, les gens sortaient de leurs tentes, camping-cars et voitures pour continuer à faire la fête, ou simplement pour prendre le soleil et…
Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à pêcher, il mangera toujours. File-lui les clés d’un camion, il en fera un véhicule équipé pour la cuisson, la préparation et la vente sur la voie publique de boulettes de cabillaud après avoir rempli au préalable tout un tas de formulaires dans la mairie de son choix. Depuis sa première édition en 2017, le Food Trucks Festival de Saint-Maur-des-Fossés se targue d’être le plus grand événement français dédié aux camions-restaus, titre un temps revendiqué par l’esplanade devant le MK2 Bibliothèque, lieu de pèlerinage pour les fans hardcore du Camion Qui Fume, et mollement disputé depuis par d’autres festivals comme Omnivore et ses (8) food trucks éphémères tenus certes par des chefs de renom. Samedi 10 septembre, une cinquantaine de camtars sont installés place des marronniers, autour de l’église Notre-Dame-du-Rosaire. En hommage à leur ancêtre, le chuckwagon de Charles Goodnight, utilisé pour le transport des vivres pendant la guerre de Sécession, les food trucks forment un cercle que n’auraient pas renié les pionniers partis à la conquête de l’Ouest américain au moment d’établir un bivouac avec leur diligence (sans la playlist RTL2 crachée par des enceintes). De l’eau a depuis coulé sous les ponts mais le camion-restau, lui, n’a pas tellement bougé. Malgré l’évolution du parc automobile et des techniques de cuisine, il reste l’avatar d’une gastronomie « décontractée » qui repose sur une économie de geste et de produits – 10 % de la flotte présente à Saint-Maur proposait des burgers 100 % faits maison. Le festival se rachète de cette redondance en offrant un généreux panorama de la bouffe de rue à travers le monde ; du Maroc à la Corée, en passant par le Pays basque ou le Sénégal. Au-delà des jeux de mots faciles – Wok & Roll et…
Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, dans ma conception du monde et de la vie, se rendre à un festival de techno l’été revenait à accepter le fait de laisser sa dignité à la maison, se démonter la tête pendant plusieurs jours tout en avalant des hectolitres de bière et de produits ménagers « de synthèse ». Sans compter le fait, bien évidemment, de piétiner toute forme de biotope autour de soi et de perdre à la fois ses potes, la moitié de ses effets personnels et de nombreux points de vie à la fin. Mais si cela faisait un moment que j’avais envie de me rendre au Sarcus, c’était précisément pour des raisons strictement inverses. Je savais depuis quelques années que ce festival proposait non seulement une programmation de qualité (entendre : tout ce qui court de la techno à la house sans filtre et qui ne tombe pas automatiquement dans des tunnels de kicks génériques à géométrie invariable), mais aussi et surtout une promesse de déconnexion digitale, de relaxation et de lâcher-prise offerte aux festivaliers accros à leur téléphone et à leurs écrans. Le tout en se reconnectant avec la nature et son environnement direct, avec une attention toute particulière donnée au spectacle vivant. Soit : une idée du bonheur, de la tranquillité et de la sobriété à situer à l’exact opposé de, au hasard, un festival breton – no offense. Au Sarcus festival, lequel se tient depuis 2019 dans le château-monastère de la Corroirie, classé monument historique et planté en plein milieu de la Vallée de la Loire, les chalands sont de coutume priés de laisser leur portable dans une pochette à l’entrée des lieux afin d’offrir une expérience immersive à l’abri des affres du monde. Autant d’arguments pour pouvoir continuer de faire la teuf, en attendant la fin du…
Le parc interdépartemental de Choisy (Val-de-Marne) est un lieu super polyvalent puisqu’en plus d’être un gigantesque espace vert invitant à la flânerie, il permet, bien qu’étant situé assez loin de la mer, de faire tout un tas de sports nautiques à l’intensité équivalente – kayak, wake board, pêche. Les 10 et 11 septembre derniers, le parc accueillait pour la deuxième année consécutive le Peacock Society Festival, évènement sans lien avec les sports nautiques car dédié à la musique électronique, techno, house et leurs dérivés qui se déroulait en plein air et en journée, histoire que tout le monde parvienne à choper le dernier RER D. Un week-end de bamboche savamment orchestré autour d’une programmation éclectique où se côtoyait poids lourds locaux (Laurent Garnier, Jennifer Cardini) et internationaux (Amelie Lens, Peggy Gou, Boys Noize), ainsi qu’une constellation d’étoiles montantes allant d’Anetha à VTSS en passant par Miley Serious ou Eloi. Et c’est comme souvent dans les interstices du festoche que s’est niché le beau, à savoir la petite scène Woody – curatée par ce que la nuit peut offrir de meilleur – qui proposait un enchaînement Paul Seul – Danny L Harle (venu jouer l’intégrale d’Harlecore) que les fans de Tekken qualifieraient de « combo parfait ». On a donc envoyé Amélie Canon prendre des tofs de tout ce beau monde – vous y compris, techno kids et boomers nostalgiques des compilations Kitsuné. Plus de photos ci-dessous : Amélie Canon est sur Instagram. Cet article a été réalisé en toute indépendance éditoriale dans le cadre d’un partenariat avec le festival qui a eu lieu les 10 et 11 septembre dans le Parc de Choisy, Chemin des Bœufs, 94000 Créteil. Toutes les infos disponibles ici. VICE France est sur TikTok, Twitter, Insta, Facebook et Flipboard.VICE Belgique est sur Instagram et Facebook. Source
Eloi est d’une génération où les chambres d’adolescents sont des portails vers des ailleurs presque palpables. C’est là qu’il faut se rendre pour retrouver, semées un peu partout entre les lattes du parquet ou parmi les moutons de poussière, les graines des fleurs qui l’obsèdent et tapissent sa musique. Qu’obtient-on quand on bricole ses chansons dans une machine à voyager dans le temps ? Une matière si hybride et anachronique qu’elle a tendance à dérouter ceux qui se risquent à la décrire trop rapidement. Hyperpop ? Futurpop ? Non, la musique d’Eloi est l’essence du présent, comme si elle avait passé nos cerveaux sur-stimulés au microscope et s’amusait, en grossissant ou rétrécissant les lentilles, à jouer avec nos perceptions du réel. Le texte est vif, poétique. Il charrie une violence enfantine qui caresse plus qu’elle ne blesse. L’instru’ s’étire comme un vieux souvenir flou, haché menu en relents de raves qui n’ont encore jamais eu lieu. Eurodance, techno, gabber sont autant de termes qui se périment instantanément au contact de ses doigts. Alors, d’où viennent ces morceaux étranges qui font sauter les branches de l’arbre généalogique de la musique ? Née en 1998, d’un père compositeur/interprète et d’une mère productrice de cinéma, Eloi grandit naturellement au cœur de remous artistiques divers, qu’ils émanent de comédies musicales vues en primaire ou de cours de piano classique enseignés religieusement par sa grand-mère pendant dix ans. Si Schubert entonne sa sonate dans le salon, la chambre d’enfant est, alors, un refuge pour la fan de pop stars qui sommeille en elle. Entre les murs couverts de posters des idoles pour jeunes filles du début des années 2000, les mp3 de Christina Aguilera et Beyonce crachent leurs tubes addictifs. Enfant modèle, petite poupée sage, élève exemplaire, Eloi finit forcément par vouloir en découdre avec…
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